Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant de Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure

Odette ROUX, notre amie, est décédée

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Odette_ROUX.tif

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Syndicalisme et Résistance

Elle fait ses études à l’école laïque puis à l’École normale, elle prend son premier poste d’institutrice en 1936. Elle adhère au syndicat des instituteurs où elle rencontre son futur époux Alfred Roux, instituteur, responsable des Jeunesses communistes aux Sables-d’Olonne, qui lui donnera une fille. En janvier 1941, elle adhère au Parti communiste clandestin et entre dans la Résistance avec son mari. Ils sont arrêtés en mars 1943. Alfred Roux1 meurt fin juin, après trois jours d’interrogatoire. Sa femme poursuit seule la lutte.
À la libération de la Vendée, en août 1944, Odette Roux est associée à la mise en place du Parti dans le département, elle représente aussi l’Assistance française (future Union des femmes françaises) et intègre à la demande du préfet le conseil municipal des Sables-d’Olonne.

Première femme à administrer une ville d’importance en France.

En 1945, Odette Roux figure sur la liste d’Union pour la résistance antifasciste aux élections municipales des Sables-d’Olonne, qui emporta au second tour, le 13 mai, la majorité des voix avec quinze élus (dont cinq communistes) sur vingt-sept conseillers. Odette Roux fut élue maire par le nouveau conseil municipal le 18 mai et devint la première femme à administrer une ville de cette importance en France.
Maire des Sables-d’Olonne[modifier
Pendant ses deux ans et demi de mandat de maire, Odette Roux est également :
membre du bureau des Maires de France,
suppléante au Comité central du Parti communiste (commission féminine),
responsable départementale de l’Union des femmes françaises.
Elle doit s’occuper de la reconstruction de la ville endommagée par la guerre et relancer l’activité touristique de cette station balnéaire réputée. Le budget de la ville est multiplié par six. Les services municipaux sont renforcés, les ouvriers revalorisés, les personnes âgées assistées. La ville se dote d’une ambulance et d’une autopompe, d’un centre médico-social, le premier de Vendée.
Chômeurs et prisonniers allemands sont mis au travail. Elle met en place les premières cantines, le « patronage » (ancêtre des centres de loisirs), les colonies de vacances. Elle fait aussi aménager un jardin public sur la place d’armes, au centre-ville (la Place de la Liberté). Elle fait installer un lycée public dans une ancienne abbaye (celle qui abrite aujourd’hui le Musée de l’abbaye Sainte-Croix), appartenant alors à l’armée.
Odette Roux sera battue en octobre 1947 aux élections municipales auxquelles elle s’était représentée.

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