1939 — printemps 1941
La politique d’agression de l’Allemagne nazie aboutit en septembre 1939 au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en Europe. La Pologne est le premier pays à subir l’occupation nazie, à l’ouest, et l’invasion son territoire par l’URSS, à l’est. L’offensive allemande à l’Ouest se traduit par des exactions contre des civils et des militaires prisonniers, notamment coloniaux. Le régime d’occupation varie selon les territoires conquis : à l’Est, la brutalité est de rigueur, notamment contre tous ceux qui sont considérés comme des ennemis potentiels par les nazis (en particulier l’enfermement des juifs dans des ghettos) ; à l’Ouest, la priorité est au maintien de l’ordre nazi, mais la répression peut sanctionner durement ceux qui le refusent.
Été 1941 — fin 1943
L’extension du conflit avec l’attaque contre l’URSS puis l’entrée en guerre des Etats-Unis engage l’Allemagne nazie dans une guerre totale. La répression s’intensifie dans les anciens et les nouveaux territoires occupés. De nouvelles procédures et de nouvelles formes sont mises en place pour tenter de contenir les mouvements de résistance qui se renforcent en Europe occupée. Les déportations à finalité répressive vers les camps de concentration du Reich permettent de fournir un complément de main-d’œuvre pour l’effort de guerre allemand. Parallèlement, les nazis déclenchent et étendent l’extermination de la population juive d’Europe. Ils substituent aux tueries perpétrées par les Einsatzgruppen en Europe de l’Est et du Sud des déportations massives depuis l’ensemble du continent vers les centres de mise à mort construits en Pologne occupée ou annexée.
1944 — printemps 1945
En 1944, le conflit tourne à l’avantage des adversaires de l’Allemagne nazie. Pour tenter de changer la donne, l’effort de guerre allemand atteint son maximum et mobilise toute la main-d’œuvre disponible, y compris dans les camps de concentration. Les nazis multiplient les opérations de répression contre toutes les formes de résistance et appliquent une politique de terreur contre les habitants accusés de les soutenir. Ils continuent à déporter les juifs européens vers Auschwitz jusqu’au démantèlement des chambres à gaz.
La violence nazie s’exacerbe encore lorsque les forces alliées approchent puis atteignent le territoire du Reich. Les évacuations de camps, ou marches de la mort, déciment les déportés qui ont réussi à survivre. Partout en Europe, dans les territoires libérés, on découvre les traces des crimes commis par les nazis, sans en comprendre immédiatement ni la nature ni l’ampleur exactes. Les enquêtes dans la perspective des procès amorcent le travail à venir des historiens.