Le 1er Mai sous l’Occupation (1939-1944)
Sous la menace d’un second conflit mondial le 1er Mai 1939 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Signés en septembre 1938, les accords de
Sous la menace d’un second conflit mondial le 1er Mai 1939 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Signés en septembre 1938, les accords de
Des accords du Perreux à la création du CNR Le Nantais Raymond Sémat œuvre à la réunification de la CGT Raymond Sémat, vous connaissez? « Nantais
Ce grand résistant a eu, très jeune, un engagement pionnier dès juin 1940 et a connu un parcours singulier qui l’a fait évoluer, au fil
Le 11 novembre est une date particulière et en 1940, non seulement le souvenir de la Première guerre mondiale est extrêmement vif, mais c’est la
C’est à partir d’un document, écrit par mon père le 7 juin 1944 et collationné probablement par un membre du Comité d’histoire de la Libération
Des accords du Perreux à la création du CNR Le Nantais Raymond Sémat œuvre à la réunification de la CGT Raymond Sémat, vous connaissez? « Nantais
L’expression « résistance communiste » pour désigner l’activité des communistes avant le 22 juin 1941, date de l’attaque de l’URSS par l’Allemagne nazie, est toujours
Hier La clique fasciste mettait les communistes en prison, en les dénonçant comme traîtres et agents de l’Allemagne… Aujourd’hui Ces mêmes fascistes sont ouvertement les
De l’Organisation spéciale aux Francs-tireurs et partisans L’Organisation spéciale (OS) est, au moment de sa création par le PCF (été 1940), destinée à protéger les
Comme chaque année à l’initiative du Comité du Souvenir et de la section locale du PCF, dont il était membre, un hommage émouvant a été
Rappelons le contexte: le 1er septembre 1939, la radio française annonce la mobilisation générale. Le 3 à 10 h la Grande-Bretagne déclare la guerre à
Dès le début de l’Occupation, des personnes ont manifesté leur opposition ou exprimé leur refus par des attitudes ou des actes de désobéissance. C’était la
Il fait beau ce lundi 9 novembre 1942. Environ 180 apprentis des chantiers de Penhoët poursuivent leur formation. Il est un peu moins de 14
2- La lutte clandestine Dès le début de l’Occupation, des personnes ont manifesté leur opposition ou exprimé leur refus par des attitudes ou des actes
La création du CNR Dans la nuit de l’Occupation, des hommes, des femmes résistent. Le 27 mai 1943, au 48, rue duFour à Paris l’ensemble
Le CNR, constitué le 27 mai 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, regroupe dans la clandestinité, huit mouvements de Résistance intérieure, les deux confédérations syndicales
Né de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.
Cet événement aura lieu le 21 février 2024, date du 80e anniversaire de l’exécution des FTP- MOI du groupe Manouchian.
Les Francs-Tireurs de L’Affiche rouge Le 21 février 1944, les nazis exécutaient au Mont-Valérien les héros de l’Affiche rouge. C’était l’hiver et la guerre basculait
Malgré l’éloignement géographique de la frontière, un nombre important de rescapés de la guerre civile espagnole sont arrivés dans la Basse-Loire après 1939, entre 1500 et 2000 selon les recensements de l’époque. Parmi eux, une forte proportion de militants pour qui la lutte contre le fascisme continue sur le sol de France, d’où leur engagement dans la Résistance.
Article de Marc Leduc Ouest-France, 8 juin 2010
Le 27 Juin 2010 ont été célébré: – la libération du camp de Rouillé (86) par la Résistance – et le massacre de Vaugeton. Le
Lorsqu’arrivent, à Châteaubriant, les premiers réfugiés espagnols fuyant le régime franquiste, au tout début du mois d’avril 1939, la Guerre d’Espagne retentit jusqu’à la cité
Ce 11 novembre 1940, a une importance toute particulière. Non seulement le souvenir de la Première guerre mondiale est vif mais il s’agit du premier 11 novembre sous l’Occupation. Nantes vit à l’heure allemande depuis six mois. Les vaincus de 1918 décrètent, avec l’appro-bation des autorités « françaises » que ce 11 novembre ne sera pas férié et que tout ras-semblement sera interdit. C’est l’humiliation de trop ! Depuis l’été, différents signes montrent que tout le monde ne se résigne pas à l’Occupation, pas plus qu’à la Collaboration. Des papillons fustigent « le boche et le macaroni », le préfet signale des actes de sabotage de lignes téléphoniques militaires. Ces actes de refus s’inten-sifient à l’automne. Le 1er novembre, le commissaire principal signale au préfet la décou-verte de papillons « Vive de Gaulle » collés sur les devantures de magasins du centre ville. Le même jour des incidents – des sifflets du public – se sont produits au cinéma Olympia pen-dant les actualités allemandes. Le lendemain, il rend compte de « faits qui dénotent l’esprit
Il y a 22 ans, le 11 novembre 1918, la France était dans la joie de l’Armistice et de la Victoire. Chaque année, depuis cette date mémorable, le pays tout entier célébrait le 11 novembre. La France n’évoquait pas seulement, en ce jour, la victoire, mais elle honorait les héros qui avaient donné leur vie pour que ceux qui viendraient derrière eux puissent vivre dans la liberté et dans la paix. Etudiants, étudiantes, il faut, malgré l’interdiction donnée, célébrer cette année aussi le 11 novembre. N’assistez pas au cours lundi prochain. Ce sera une manifestation qui produira son effet sur l’esprit boche. Il faut que nous résistions passivement ; un jour viendra où nous pourrons changer de méthodes et célébrer à nouveau le 11 novembre. Nous espérons que notre appel sera entendu et nous vous en remercions pour les vrais Français qui n’oublient pas ceux qui ont travaillé et qui ont fait leur devoir pour eux.
L’appel des lycéens de Clemenceau
Chères amies, chers amis, C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès d’Odette Nilès, survenu le 27 mai au moment où la
Marthe GALLET de Saint-Nazaire à la Libération de Paris Le 3 novembre 2014, une foule emplit la grande salle de la résidence du Traict, sur
Suzanne Justamont était fille d’un père petit industriel d’une famille protestante et d’une mère catholique. Des dépôts de bilans successifs entraînèrent une relative prolétarisation de
Porteuse des plus hautes distinctions de la République (Grand Officier de la Légion d’honneur, Grand Croix dans l’Ordre national du Mérite, Médaille de la Résistance,
Les Français votent depuis deux siècles, mais les Françaises n’ont conquis ce droit que beaucoup plus récemment. C’était le 21 avril 1944. Les femmes devenaient
En France, les femmes ont obtenu le droit de vote presque un siècle après les hommes. Elles ont dû lutter durement pour obtenir le droit
Sous trois Républiques, la tradition et les préjugés avaient refusé le droit de vote aux femmes. Une première brèche fut apportée cinq années après le
M. le Président. – Je donne lecture de l’article 16 : « Les femmes seront éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». J’ai
Le 22 octobre 1941, 48 otages étaient exécutés par les nazis, sur ordre d’Hitler. Six d’entre eux, fusillés au Bêle, à Nantes, ont été inhumés anonymement, au cimetière de Basse-Goulaine. Le 17 juin 2023, la Ville et le Comité du souvenir ont organisé une cérémonie lors de laquelle une plaque, pour ne pas les oublier, a été dévoilée, au cimetière du bourg. Rappelons le contexte. Le 20 octobre 1941, le lieutenant-colonel Karl Hotz, chef des troupes allemandes d’occupation à Nantes, est abattu par un commando de résistants communistes. En représailles, Hitler exige l’exécution de 50 otages. Quarante-huit seront finalement fusillés le 22 octobre 1941 : 27 dans la carrière de la Sablière, à Châteaubriant : 16 au champ de tir du Bêle, à Nantes et cinq au Mont Valérien (Hauts-de-Seine). Pour éviter tout recueillement sur les tombes, et toute manifestation d’hostilité à leur égard, les Allemands ont choisi de disperser les corps dans des communes éloignées de Châteaubriant et de Nantes, lieux des exécutions et, à l’époque, mal desservies par les transports. Les cercueils portaient un simple numéro, sans nom.
Ne les oublions pas Initié dans le Castelbriantais, le parcours de la mémoire suit son chemin dans la région nantaise. Après Saint-Julien-de-Concelles, le 19 novembre 2022, c’est à Haute-Goulaine qu’une plaque a été posée à l’entrée du cimetière le 1er avril. Nous étions une centaine, malgré une météo peu engageante, pour ne pas oublier. Après le mot d’accueil du maire Fabrice Cuchot et en présence de Julie Voleau, conseillère départementale, le cortège conduit par les porte-drapeaux s’est recueilli, à l’intérieur du cimetière, devant la stèle aux Otages inhumés le 22 octobre 1941. Six résistants exécutés au stand de tir du Bêle à Nantes ont en effet été inhumés anonymement dans le cimetière de cette commune, quand d’autres l’étaient au même moment à Saint-Julien-de-Concelles et Basse-Goulaine dans ces communes éloignées de Nantes, mal desservies à l’époque par les transports, afin d’empêcher les pèlerinages. A la Libération, les tombes ont pu être identifiées et les corps ont été transférés dans des cimetières choisis par les familles dont celui de La Chauvinière à Nantes. Des obsèques solennelles avaient
Le 80ème anniversaire, qui avait rassemblé l’an dernier 6 à 8 000 personnes dans la carrière de la Sablière à Châteaubriant (Loire-Atlantique), n’était pas un point final. 2000 personnes y étaient de nouveau présentes le dimanche 23 octobre 2021, lors de la cérémonie commémorative. Il y a 81 ans, le 22 octobre 1941, 27 hommes étaient exécutés par les nazis en ces lieux. Ils étaient internés dans le camp de Choisel, à quelques kilomètres de là depuis le printemps 1941 et y étaient arrivés après un pénible périple dans diverses prisons. Syndicalistes de la CGT au plus haut niveau ou élus communistes, nombre d’entre eux avaient été arrêtés lors de la grande rafle organisée en octobre 1940 par la police de Pétain en accord avec les autorités allemandes d’Occupation. L’octobre sanglant de 1941, un tournant Leur exécution, en même temps que celle de 16 otages au stand de tir du Bêle à Nantes et 5 otages originaires du département au Mont-Valérien soit 48 otages au total : « Les 50 Otages », a été décidée au plus haut niveau
81 ans après leur exécution, une plaque pour commémorer la mémoire de trois des vingt-sept fusillés du 22 octobre 1941 a été inaugurée le 22 octobre 2022 à Villepot (Loire-Atlantique) dans le cadre des cérémonies du 81e anniversaire du massacre d’octobre 41. Ils s’appelaient Edmond Lefebvre, Henri Pourchasse et Jean Poulmarc’h.(liens vers leurs biographies) Tous trois syndicalistes et communistes, ils avaient été arrêtés lors de la grande rafle d’octobre 1940 opérée par la police de Pétain, en accord avec les autorités allemandes, puis détenus dans différentes prisons avant d’être internés administrativement dans le camp de Choisel à Châteaubriant. Vingt-sept otages avaient été désignés par le Commandant militaire allemand en France Otto von Stülpnagel à la suite de l’une des premières actions armées de la Résistance, lorsque le 20 octobre trois jeunes résistants communistes ont abattu le Feldkommandant Hotz à Nantes. Choisis sur une liste transmise par le ministre de l’intérieur de Pétain, Pierre Pucheu, les 27 fusillés dans la carrière de La Sablière en Châteaubriant dans l’après-midi du 22 octobre 1941 ont été inhumés le
Les 50 otages, fusillés par les nazis – Les 48 qui furent fusillés par les Allemands le 22 octobre 1941 La liste fut établie par le Commandant militaire de la Wehrmacht en France Stülpnagel, avec la complicité active de Pucheu ministre de l’Intérieur, son chargé de mission Chassagne … du gouvernement de Pétain. Ceux de Châteaubriant fusillés le 22 octobre 1941 à la Sablière: Charles MICHELS, de Paris, communiste, secrétaire général de la Fédération du Cuirs et peaux, député de Paris, 38 ans Jean POULMARC’H, d’Ivry-sur-Seine, communiste, secrétaire général du syndicat de la chimie de la région parisienne, 31 ans Jean Pierre TIMBAUD, de Paris, communiste, secrétaire général de la Fédération de la Métallurgie. 38 ans Jules VERCRUYSSE, de Paris, communiste, secrétaire général de la Fédération des Textiles. 48 ans Désiré GRANET, de Vitry-sur-Seine, communiste, secrétaire général de la Fédération des Papiers et cartons. 37 ans Maurice GARDETTE, de Paris, artisan, conseiller municipal communiste de Paris 11ème, 49 ans Jean GRANDEL, de Gennevilliers, secrétaire de la Fédération postale CGT, maire communiste de Gennevilliers et conseiller
JEAN JACQUES Inauguration de la plaque commémorative en hommage aux fusillés de la Sablière du 19 octobre. Octobre 1941. Depuis un an déjà, la grande moitié Nord de la France est occupée. Le gouvernement s’est installé à Vichy et Pétain a serré la main d’Hitler à Montoire dans le Loir et Cher. Il collaborera. Très vite, depuis l’appel de Jacques Duclos et Maurice Thorez, la résistance de l’ombre s’organise. Déjà en France, les nombreux camps d’internement se remplissent de la politique anti-communiste, raciste, xénophobe, élitiste menée par les nazis. Ils y puiseront leurs otages à chaque victoire de la Résistance. 45000 prisonniers passeront par les 4 camps répartis autour de la ville de Châteaubriant, Choisel sera celui ou seront incarcérés les Grenier, Mauvais, Poulmarch, Granet, Timbaud et tous les opposants communistes et syndicalistes. Le tout récent « code des otages » mis en place par les nazis, avec la complicité du gouvernement de Vichy, définit les priorités et permettra à Pucheu, ministre de l’Intérieur de Pétain et grand serviteur de la finance, de se débarrasser de ses ennemis politiques et syndicaux qui représentaient la classe ouvrière en 36. Le 20 octobre1941, l’exécution du lieutenant- colonel Hotz leur donnera l’opportunité d’assassiner, dans la carrière de la Sablière, les 27 de Châteaubriant soigneusement choisis selon ce « code des otages ». Parmi les 50 otages désignés, 16 passeront par les armes à Nantes et 5 au Mont Valérien à Paris. Serge Edmond Lefèbvre – 38 ans Né le 17 juin 1903 à Lille (Nord) D’abord ouvrier métallurgiste, Edmond Lefèbvre devient employé communal à Athis-Mons (Seine et Oise), où il milite pour le Parti communiste. Il est arrêté dès le 6 octobre 1940 du fait de son activité clandestine, comme d’autres militants, avant d’être placé en internement administratif au camp d’Aincourt puis à la centrale de Poissy. Il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant le 5 mai 1941. Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h10 Chère femme et chers enfants, Je vous envoie ces derniers mots pour vous dire adieu. Car nous sommes une trentaine qui viennent d’être remis aux autorités allemandes, nous savons ce que cela veut dire. Je mourrai courageusement, soyez en sûrs. C’était mon destin. Adieux à tous. Je vous embrasse bien tendrement une dernière fois. J’espère que l’on vous enverra mes effets. Que les enfants se rappellent leur père. Je ne songeais guère, lorsque je vous ai envoyé les souvenirs, qu’ils seraient les derniers. Adieu, chère femme. Sois courageuse ; continue à élever nos enfants pour en faire des hommes ; moi ma tâche est terminée. Embrasse bien les enfants pour moi. Ton époux et votre père. E. Lefèvre. P.S. – Je te joins le reste de mon argent. Préviens mes frères et ma sœur. ème prénom Maurice. PHILIPPE Henri Pourchasse – 34 ans Né le 16 octobre 1907 à Paris (Seine) Ouvrier métallurgiste à Ivry sur Seine, Henri Pourchasse est un militant syndical et politique actif, secrétaire de la cellule communiste de son usine et membre du bureau de sa section locale. Il est arrêté une première fois en août 1939 lors de l’interdiction du Parti communiste ; puis une seconde fois le 20 juin 1941 pour avoir reconstitué illégalement un syndicat CGT sur son lieu de travail à la Compagnie des Eaux. Placé en internement administratif, il est rapidement transféré au camp de Choisel à Châteaubriant. ²Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h00 Ma petite chérie, Quand cette lettre te parviendra, je ne serai plus de ce monde. Je voudrais, avant de mourir, te dire encore une fois combien je t’ai aimée, combien je t’aime encore. Surtout, élève nos enfants dans la voie où moi-même je les aurais élevés. J’aurais voulu que Jacqueline ait son petit coffret, dernier souvenir de son papa, comme Claude son petit avion. Malheureusement, telle n’était pas ma destinée. Il est douloureux, quand on est plein de santé comme je le suis, à 34 ans, de voir ainsi sa vie se terminer. Je meurs pour mon idéal ; mes petits, eux, le verront. Sois persuadée, ma chérie, que je mourrai tout à l’heure, courageusement, aux cris de Vive la France, Vive le Parti Communiste. Ne me pleure pas trop, songe à nos enfants ; élève-les bien. Embrasse bien ma petite maman et sois bonne pour elle ; je l’aimais bien aussi. Embrasse mon frère, ma sœur, la Suzon et tous ceux que j’aimais. Pour les camarades, mon fraternel salut. On te fera parvenir mon argent et mes dernières petites affaires. Je t’aime. Courage. Il signe de son 2 Serge Edmond Lefèbvre – 38 ans Né le 17 juin 1903 à Lille (Nord) D’abord ouvrier métallurgiste, Edmond Lefèbvre devient employé communal à Athis-Mons (Seine et Oise), où il milite pour le Parti communiste. Il est arrêté dès le 6 octobre 1940 du fait de son activité clandestine, comme d’autres militants, avant d’être placé en internement administratif au camp d’Aincourt puis à la centrale de Poissy. Il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant le 5 mai 1941. Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h10 Chère femme et chers enfants, Je vous envoie ces derniers mots pour vous dire adieu. Car nous sommes une trentaine qui viennent d’être remis aux autorités allemandes, nous savons ce que cela veut dire. Je mourrai courageusement, soyez en sûrs. C’était mon destin. Adieux à tous. Je vous embrasse bien tendrement une dernière fois. J’espère que l’on vous enverra mes effets. Que les enfants se rappellent leur père. Je ne songeais guère, lorsque je vous ai envoyé les souvenirs, qu’ils seraient les derniers. Adieu, chère femme. Sois courageuse ; continue à élever nos enfants pour en faire des hommes ; moi ma tâche est terminée. Embrasse bien les enfants pour moi. Ton époux et votre père. E. Lefèvre. P.S. – Je te joins le reste de mon argent. Préviens mes frères et ma sœur. Cette page d’Histoire, cette mémoire, au-delà d’être celles des familles de ces hommes, sont aussi celles des gens du pays de Châteaubriant. Voici un témoignage que m’a transmis Patrick Pérez, ancien adjoint. Marie Huguette Legobien née Ploteau avait presque 5 ans en 1941. Mon grand-père, François Ploteau, âgé alors de 70 ans, habitait à Villepot. Il s’occupait toujours de l’entretien de l’église, sonnait les cloches, était également fossoyeur. C’est à ce titre qu’il fut réquisitionné pour enterrer trois des fusillés de Châteaubriant. Mon père, prisonnier en Allemagne, ma mère et moi avions quitté Rennes après les bombardements du 17 juin 1940 pour nous réfugier à Villepot près de la famille. Elle aidait souvent mon grand- père pour l’entretien du cimetière et du haut de mes presque 5 ans, je les accompagnais. Nous étions donc présents tous les trois quand les cercueils sont arrivés. Ma mère et moi avons alors été conduites dans une baraque à outils comme il y en avait dans les cimetières. Elle était située à proximité des tombes et un soldat armé était posté devant la porte. J’étais sans cesse derrière la petite fenêtre pour tenter de voir ce qu’il se passait. J’ai toujours la vision de mon grand-père muni de sa pelle, refermant mes tombes. Ma mère nous a toujours dit qu’il n’avait cessé de maugréer et d’exprimer à haute voix, son horreur, à tel point qu’elle avait craint pour notre vie à tous les trois. Les cercueils avaient été fabriqués à la hâte et du sang des fusillés avait coulé sur ses sabots. Mon grand-père n’a jamais voulu les remettre et les a brulés. Par la suite, mes grands-parents, conservant des liens avec les familles, ont entretenu les tombes jusqu’à ce que les cercueils soient exhumés. Serge : Les copains Philippe : Vous qui restez, Bruno : Soyez dignes de nous, Jean-Jacques : Les 27 qui vont mourir. Après le Chant des Partisans Avec cette 9ème inauguration, s’achève la mission que nous a confiée le Comité local du Souvenir. Qu’il sache que nous en avons été honorés et que nous remercions chaleureusement l’ensemble du Comité local et départemental pour sa bienveillance à notre égard. Nous adressons également nos remerciements aux 9 municipalités qui nous ont toujours accueilli avec fraternité, nous donnant, une fois de plus, l’occasion de resserrer les liens de mémoire et d’amitié qui nous rassemblent dans le devoir de transmission qui nous anime. Tous nos vœux de succès durable également à l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, organisatrice de la cérémonie de la Sablière, dans la mission qu’elle s’est donnée de perpétrer le souvenir des 27 fusillés et de tous les résistants. Tous nos voeux dans sa volonté d’ouvrir au plus grand nombre cette page d’histoire qui, à l’heure où beaucoup trop d’esprits malveillants
Cimetière de VILLEPOTSamedi 22 OCTOBRE 2022 Monsieur le Maire de Villepot,Mesdames et Messieurs les membres des familles des fusillés de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt,Mesdames et Messieurs les membres de l’Amicale de Châteaubriant-Voves- Rouillé-Aincourt,Chers concitoyens,Nous sommes ici aujourd’hui pour rendre hommage à notre grand-père, Henri Pourchasse, à JeanPoulmarch et à Edmond Lefebvre, résistants, militants de la CGT et membres du PCF, fusillés parmi les27 otages de Châteaubriant, dont les corps ont été jetés au cimetière de Villepot par les nazis.Nous ne devons pas oublier qu’ils ont sacrifié leur vie pour que nous vivions libres et en paix et parcequ’ils croyaient en un monde sans pauvreté et sans violence.Rappelons leur parcours.Notre grand-père Henri Pourchasse est métallurgiste, secrétaire adjoint de la CGT de la Ville de Paris,secrétaire de la Cellule communiste de l’usine des Eaux et membre du Bureau de la Section d’Ivry-sur-Seine, lorsqu’il est arrêté à son domicile d’Ivry-sur-Seine par la police française, livré aux nazis etincarcéré à la Santé avant d’être envoyé au Camp de Châteaubriant le 15/06/1941.Il y sera fusillé dans la fleur de l’âge le 22/10/1941 ;
VILLEPOTSamedi 22 octobre 2022 à 14h00Monsieur le Maire et conseiller départemental,Madame la Conseillière départementale,Mesdames et messieurs les maires,Mesdames et messieurs les élus,Mme la Présidente de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt,M. le Président du comité du souvenir des héros de Châteaubriant,M. Le Président départemental du comité du souvenir,M. l’administrateur de l’UNC,Messieurs les officiers,Messieurs les Portes-Drapeaux,Mesdames et messieurs des familles des fusillés,Mesdames et messieurs,Nous voici réunis cette après-midi devant la plaque commémorative oùsont inscrits les noms de 3 des 27 fusillés du 22 octobre 1941.Nous évoquons aujourd’hui la mémoire de M. Edmond LEFEBVRE, M.Henri POURCHASSE et M. Jean POULMARC’H, trois fusillés parmi 27,inhumés ici, à Villepot, dans ce cimetière, sur l’ordre des nazis.Ils sont morts à 38 ans, à 34 ans ou à 31 ans.Ils étaient métallurgiste, employé de préfecture ou chimiste.Ils étaient d’Athis-Mons ou d’Ivry sur SeineIls étaient tous communistes.Ils se sont dressé pour défendre la dignité humaine.Ils nous laissent en héritage la fraternité, la liberté, la tolérance et lajustice.Venant du camp de Choisel à Châteaubriant, ils ont été fusillés dans laCarrière de la Sablière par les allemands,