Henri DUGUY est Décédé

Les obsèques d’Henri Duguy, ancien interné du camp de Choisel à Châteaubriant, notre Président d’honneur est décédé ses obsèques se dérouleront le samedi 14 octobre à 11h30 au cimetière de Saint Joseph de Porterie à Nantes.

henri_et_suzanne.png

l’Allocution de Joël Busson aux obsèques d’Henri DUGUY

Mesdames, Messieurs, Chers amis.

Je voudrais tout d’abord renouveler à la famille de notre cher Henri, les condoléances attristées de ses amis et camarades du comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire inférieure, pour lequel il a tant œuvré et de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.

Voilà un peu plus d’une année dans des circonstances beaucoup plus heureuses, au nom de notre comité, de ses camarades de la Résistance, de la CGT, du PCF et de tous ses amis, nous lui rendions, à l’occasion de son centenaire, l’hommage dû à un militant de sa trempe.

Cet hommage nous ne pouvons que le renouveler aujourd’hui. Henri a traversé, depuis la Grande Guerre, ce siècle en s’engageant très jeune dans les combats pour le progrès social, la défense des libertés, l’avènement d’une société au service de l’homme. Jusqu’à son dernier souffle, il resta fidèle à ses idéaux de jeunesse.

Henri, en adhérant à la CGT puis au parti communiste français, tu as contribué aux luttes émancipatrices pour lesquels tes camarades t’ont confié à maintes reprises des responsabilités importantes, tant au niveau syndical que politique et au lendemain de la Libération, celles aussi de défendre la mémoire de tes camarades et de transmettre celle-ci aux jeunes générations. Tu assumas entre autre, la présidence de la ADDIRP et celle du comité départemental du souvenir.

Dans tes combats, tu connus des heures de liesse aux moments du Front populaire, marqué par les grèves victorieuses de 1936, puis à la Libération, par les avancées sociales
et démocratiques du programme du CNR.

Mais aussi hélas, tu connus des heures plus noires, celles de l’internement marqué par le départ de tes camarades du camp de Choisel, parmi lesquels tes copains de La Jeunesse communiste, Maximilien Bastard, Émile David, Guy Moquet… pour la Sablière.

Henri, je ne peux aujourd’hui retracer, comme j’ai eu l’honneur de le faire lors de ton centenaire, ton itinéraire assez exceptionnel, nous le ferons prochainement, à plusieurs voix, dans un lieu symbolique de tes combats.

Une nouvelle fois, tu permettras ainsi d’unir celles et ceux qui ont partagé tes valeurs et celles et ceux auxquels tu as tendu la main, toi qui n’as eu de cesse de rassembler, de construire des passerelles afin d’ouvrir le plus largement les possibilités et les chemins de l’action, menant aux succès partagés par le plus grand nombre.

Merci, Henri pour ton exemple, pour tout ce que tu nous lègues, pour cette mémoire que nous devons à notre tour transmettre.

Tu vivras dans nos cœurs, dans nos luttes, dans nos espoirs que tu partageais si généreusement. Ton souvenir, nous accompagnera dans huit jours lors des cérémonies en hommage aux fusillés d’octobre 1941 et de ceux du camp de choisel, exécutés au terrain du Bêle ou morts en déportation.

Salut Henri, repose en paix auprès de Suzanne que tu t’empresses de rejoindre, nous privant de ton amitié, de tes enseignements.

Comme, le chante Grand corps malade « on se rassure au cœur de l’action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire. »

Allocution de Joël Busson,

Président du Comité départemental du Souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure.

Vice-Président de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt

Le 14 octobre 2017 au cimetière de Saint Joseph de Porterie à Nantes

henri_duguy.png