Henri, Maurice POURCHASSE
Sa dernière lettre (retranscription)


Choisel, le 22 octobre 1941


Ma petite chérie,
Quand cette lettre te parviendra, je ne serai plus de ce monde. Je voudrais, avant de mourir, te direencore une fois combien je t’ai aimée, combien je t’aime encore.
Surtout, élève nos enfants dans la voie où moi-même je les aurais élevés. J’aurais voulu que
Jacqueline ait son petit coffret, dernier souvenir de son papa, comme Claude son petit avion.
Malheureusement, telle n’était pas ma destinée.
Il est douloureux, quand on est plein de santé comme je le suis, à 34 ans, de voir ainsi sa vie
terminer. Je meurs pour mon idéal ; mes petits, eux, le verront. Sois persuadée, ma chérie, que je mourrai tout à l’heure, courageusement, aux cris de Vive la France, Vive le Parti Communiste.
Ne me pleure pas trop, songe à nos enfants ; élève-les bien.
Embrasse bien ma petite maman et sois bonne pour elle ; je l’aimais bien aussi.
Embrasse mon frère, ma sœur, la Suzon et tous ceux que j’aimais.
Pour les camarades, mon fraternel salut.
On te fera parvenir mon argent et mes dernières petites affaires.
Je t’aime. Courage.
Maurice.

Jean POULMARC’H
Sa dernière lettre (retranscription)

Châteaubriant, le 22 octobre 1941


Ma petite Lolo chérie,
Je m’excuse de la peine immense que je vais te causer : je vais mourir. Otage des Allemands, dans quelques minutes, dans quelques heures au maximum, je vais être fusillé. Tu verras, hélas, dans la presse la longue liste des copains qui, innocents comme moi, vont donner bêtement leur vie.
Du courage, j’en ai à revendre ! Mes amis aussi sont admirables devant la mort. C’est surtout à toi que je veux m’adresser pour les tourments, la douleur infinie que cette nouvelle va te causer.
Sois forte, chérie. Tu es jeune encore, ne te laisse pas sombrer dans la tristesse, et le découragement. Refais ta vie en gardant au cœur le souvenir impérissable de celui qui t’a aimée jusqu’à son dernier souffle. Élève notre fils chéri dans l’esprit qui fut celui de toute ma vie, qu’il devienne un homme libre, épris de justice, attaché à la défense des faibles, ce sera la meilleure vengeance.
Console mes parents chéris, ma maman et mon papa que j’ai aimés de mon mieux. Qu’ils soient forts devant l’adversité. Embrasse-les et mets tout ton cœur.
Pauvre Marguerite, pauvre Jeanne, je regrette le chagrin que je vais leur causer ! Je les ai-
mais bien et elles me le rendaient au mieux.
À tous, adresse mon salut ; apporte-leur ma confiance inébranlable en la victoire prochaine. L’heure n’est plus aux pleurnicheries et à la passivité ; l’heure est à la lutte impitoyable pour la libération de la France et de son peuple glorieux.
Jusqu’à ma mort, j’ai lutté. Je suis fier de ma vie et je ne doute pas que mon sacrifice, comme celui de mes camarades, ne soit pas vain.
Excuse-moi, j’écris sur mes genoux ; mais ne crois pas que je tremble !
Chérie, encore une fois, si tu trouves un compagnon pour poursuivre ta vie, ton Jean n’hésite pas à te dire : « Prends-le ! » Essuie tes pleurs, ressaisis-toi, et poursuis ta vie courageusement.
Que notre Claude sache comment son père est mort et qu’il poursuive la route que son père a tracée.
Ma petite femme, je t’embrasse une dernière fois, que mes baisers soient les plus ardents, qu’ils soient le témoignage de mon attachement dernier.
Embrasse encore papa, maman, Marguerite, Jeanne, notre pauvre chéri, ta brave et admirable maman ; embrasse René, Suzanne, Jacqueline, Lise et tous les amis qui nous sont chers.
Adieu, pauvre petite, mais courage, courage.
Ton mari tombera la tête haute, le cœur solide, confiant dans l’avenir de bonheur qui régnera sur le monde.
Vive le Communisme !
Vive la France libre, forte et heureuse.
Jean.
14H

Edmond LEFÈBVRE
Sa dernière lettre (retranscription)


Châteaubriant, le 22 octobre 1941.


Chère femme et chers enfants,


Je vous envoie ces derniers mots pour vous dire adieu. Car nous sommes une trentaine qui viennent d’être remis aux autorités allemandes, nous savons ce que cela veut dire. Je mourrai courageusement, soyez en sûrs. C’était mon destin.


Adieux à tous. Je vous embrasse bien tendrement une dernière fois. J’espère que l’on vous enverra mes effets.
Que les enfants se rappellent leur père. Je ne songeais guère, lorsque je vous ai envoyé les souvenirs, qu’ils seraient les derniers.


Adieu, chère femme. Sois courageuse ; continue à élever nos enfants pour en faire des hommes ; moi ma tâche est terminée.
Embrasse bien les enfants pour moi.
Ton époux et votre père.


E. Lefèbvre.


P.S. – Je te joins le reste de mon argent. Préviens mes frères et ma sœur.

Les Gars à la remorque

JEAN JACQUES 

Inauguration de la plaque commémorative en hommage aux fusillés de la 

Sablière du 19 octobre. 

Octobre 1941. 

Depuis un an déjà, la grande moitié Nord de la France est 

occupée. Le gouvernement s’est installé à Vichy et Pétain a serré la 

main d’Hitler à Montoire dans le Loir et Cher. Il collaborera. 

Très vite, depuis l’appel de Jacques Duclos et Maurice Thorez, 

la résistance de l’ombre s’organise. 

Déjà en France, les nombreux camps d’internement se 

remplissent de la politique anti-communiste, raciste, xénophobe, 

élitiste menée par les nazis. Ils y puiseront leurs otages à chaque 

victoire de la Résistance. 

45000 prisonniers passeront par les 4 camps répartis autour de 

la ville de Châteaubriant, Choisel sera celui ou seront incarcérés les 

Grenier, Mauvais, Poulmarch, GranetTimbaud et tous les 

opposants communistes et syndicalistes. 

Le tout récent « code des otages » mis en place par les nazis, 

avec la complicité du gouvernement de Vichy, définit les priorités et 

permettra à Pucheu, ministre de l’Intérieur de Pétain et grand 

serviteur de la finance, de se débarrasser de ses ennemis politiques 

et syndicaux qui représentaient la classe ouvrière en 36. 

Le 20 octobre1941, l’exécution du lieutenant- colonel Hotz leur 

donnera l’opportunité d’assassiner, dans la carrière de la Sablière,  

les 27 de Châteaubriant soigneusement choisis selon ce « code des 

otages ». 

Parmi les 50 otages désignés, 16 passeront par les armes à Nantes et 

5 au Mont Valérien à Paris. 

Serge 

Edmond Lefèbvre – 38 ans 

Né le 17 juin 1903 à Lille (Nord) 

 D’abord ouvrier métallurgiste, Edmond Lefèbvre devient 

employé communal à Athis-Mons (Seine et Oise), où il milite pour le 

Parti communiste. 

Il est arrêté dès le 6 octobre 1940 du fait de son activité 

clandestine, comme d’autres militants, avant d’être placé en 

internement administratif au camp d’Aincourt puis à la centrale de 

Poissy. Il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant le 5 mai 1941. 

Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h10 

Chère femme et chers enfants, 

Je vous envoie ces derniers mots pour vous dire adieu. Car 

nous sommes une trentaine qui viennent d’être remis aux 

autorités allemandes, nous savons ce que cela veut dire. Je 

mourrai courageusement, soyez en sûrs. C’était mon destin. 

          Adieux à tous. Je vous embrasse bien tendrement une 

dernière fois. J’espère que l’on vous enverra mes effets. Que les 

enfants se rappellent leur père. Je ne songeais guère, lorsque je 

vous ai envoyé les souvenirs, qu’ils seraient les derniers. 

Adieu, chère femme. Sois courageuse ; continue à élever 

nos enfants pour en faire des hommes ; moi ma tâche est 

terminée. 

Embrasse bien les enfants pour moi. 

          Ton époux et votre père. 

                                                                          E. Lefèvre. 

P.S. – Je te joins le reste de mon argent. Préviens mes frères et 

ma sœur. 

ème   
 prénom  Maurice.   

PHILIPPE 

Henri Pourchasse – 34 ans 

Né le 16 octobre 1907 à Paris (Seine) 

Ouvrier métallurgiste à Ivry sur Seine, Henri Pourchasse est un 

militant syndical et politique actif, secrétaire de la cellule communiste 

de son usine et membre du bureau de sa section locale. 

Il est arrêté une première fois en août 1939 lors de l’interdiction 

du Parti communiste ; puis une seconde fois le 20 juin 1941 pour 

avoir reconstitué illégalement un syndicat CGT sur son lieu de travail à 

la Compagnie des Eaux. Placé en internement administratif, il est 

rapidement transféré au camp de Choisel à Châteaubriant. 

²Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h00 

                                                     Ma petite chérie, 

              Quand cette lettre te parviendra, je ne serai plus de ce monde. Je 

voudrais, avant de mourir, te dire encore une fois combien je t’ai aimée, 

combien je t’aime encore. 

              Surtout, élève nos enfants dans la voie où moi-même je les aurais 

élevés. J’aurais voulu que Jacqueline ait son petit coffret, dernier souvenir 

de son papa, comme Claude son petit avion. 

             Malheureusement, telle n’était pas ma destinée. 

Il est douloureux, quand on est plein de santé comme je le suis, à 34 ans, 

de voir ainsi sa vie se terminer. Je meurs pour mon idéal ; mes petits, eux, 

le verront. Sois persuadée, ma chérie, que je mourrai tout à l’heure, 

courageusement, aux cris de Vive la France, Vive le Parti Communiste. 

            Ne me pleure pas trop, songe à nos enfants ; élève-les bien. 

Embrasse bien ma petite maman et sois bonne pour elle ; je l’aimais bien 

aussi. 

           Embrasse mon frère, ma sœur, la Suzon et tous ceux que j’aimais. 

Pour les camarades, mon fraternel salut. 

On te fera parvenir mon argent et mes dernières petites affaires. 

Je t’aime. Courage. 

                                 Il signe de son 2 

Serge 

Edmond Lefèbvre – 38 ans 

Né le 17 juin 1903 à Lille (Nord) 

 D’abord ouvrier métallurgiste, Edmond Lefèbvre devient 

employé communal à Athis-Mons (Seine et Oise), où il milite pour le 

Parti communiste. 

Il est arrêté dès le 6 octobre 1940 du fait de son activité 

clandestine, comme d’autres militants, avant d’être placé en 

internement administratif au camp d’Aincourt puis à la centrale de 

Poissy. Il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant le 5 mai 1941. 

Fusillé le 22 octobre 1941 à 16h10 

Chère femme et chers enfants, 

Je vous envoie ces derniers mots pour vous dire adieu. Car 

nous sommes une trentaine qui viennent d’être remis aux 

autorités allemandes, nous savons ce que cela veut dire. Je 

mourrai courageusement, soyez en sûrs. C’était mon destin. 

          Adieux à tous. Je vous embrasse bien tendrement une 

dernière fois. J’espère que l’on vous enverra mes effets. Que les 

enfants se rappellent leur père. Je ne songeais guère, lorsque je 

vous ai envoyé les souvenirs, qu’ils seraient les derniers. 

Adieu, chère femme. Sois courageuse ; continue à élever 

nos enfants pour en faire des hommes ; moi ma tâche est 

terminée. 

Embrasse bien les enfants pour moi. 

          Ton époux et votre père. 

                                                                          E. Lefèvre. 

P.S. – Je te joins le reste de mon argent. Préviens mes frères et 

ma sœur. 

Cette page d’Histoire, cette mémoire, au-delà d’être celles des 

familles de ces hommes, sont aussi celles des gens du pays de 

Châteaubriant. 

Voici un témoignage que m’a transmis Patrick Pérez, ancien adjoint. 

 Marie Huguette Legobien née Ploteau avait presque 5 ans en 1941. 

Mon grand-père, François Ploteau, âgé alors de 70 ans, habitait 

à Villepot. Il s’occupait toujours de l’entretien de l’église, sonnait les 

cloches, était également fossoyeur. C’est à ce titre qu’il fut 

réquisitionné pour enterrer trois des fusillés de Châteaubriant. 

Mon père, prisonnier en Allemagne, ma mère et moi avions 

quitté Rennes après les bombardements du 17 juin 1940 pour nous 

réfugier à Villepot près de la famille. Elle aidait souvent mon grand- 

père pour l’entretien du cimetière et du haut de mes presque 5 ans, je 

les accompagnais. Nous étions donc présents tous les trois quand les 

cercueils sont arrivés. 

Ma mère et moi avons alors été conduites dans une baraque à 

outils comme il y en avait dans les cimetières. Elle était située à 

proximité des tombes et un soldat armé était posté devant la porte. 

J’étais sans cesse derrière la petite fenêtre pour tenter de voir ce 

qu’il se passait. J’ai toujours la vision de mon grand-père muni de sa 

pelle, refermant mes tombes. 

Ma mère nous a toujours dit qu’il n’avait cessé de maugréer et 

d’exprimer à haute voix, son horreur, à tel point qu’elle avait craint 

pour notre vie à tous les trois. 

Les cercueils avaient été fabriqués à la hâte et du sang des 

fusillés avait coulé sur ses sabots. Mon grand-père n’a jamais voulu 

les remettre et les a brulés.            Par la suite, mes grands-parents, 

conservant des liens avec les familles, ont entretenu les tombes 

jusqu’à ce que les cercueils soient exhumés.                                     

Serge : 

Les copains 

Philippe : 

Vous qui restez, 

Bruno : 

Soyez dignes de nous, 

Jean-Jacques : 

Les 27 qui vont mourir. 

Après le Chant des Partisans 

 Avec cette 9ème inauguration, s’achève la mission que nous a confiée 

le Comité local du Souvenir. Qu’il sache que nous en avons été 

honorés et que nous remercions chaleureusement l’ensemble du 

Comité local et départemental pour sa bienveillance à notre égard. 

Nous adressons également nos remerciements aux 9 municipalités 

qui nous ont toujours accueilli avec fraternité, nous donnant, une fois 

de plus, l’occasion de resserrer les liens de mémoire et d’amitié qui 

nous rassemblent dans le devoir de transmission qui nous anime. 

Tous nos vœux de succès durable également à l’Amicale de 

Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, organisatrice de la cérémonie 

de la Sablière, dans la mission qu’elle s’est donnée de perpétrer le 

souvenir des 27 fusillés et de tous les résistants. 

Tous nos voeux dans sa volonté d’ouvrir au plus grand nombre cette 

page d’histoire qui, à l’heure où beaucoup trop d’esprits malveillants 

ou ignorants veulent la refermer, doit plus que jamais rester grande 

ouverte. 

Nous réitérons bien sûr nos remerciements à Alexis Chevalier du 

Théâtre Messidor qui vient de fêter avec panache ses 40 ans, ainsi 

qu’à Claudine Merceron du Théâtre d’Ici et d’Ailleurs que nous 

retrouverons avec bonheur demain après midi sur le plateau de la 

Sablière. 

Sans eux et leur précieux encadrement pendant une quinzaine 

d’années, nous ne serions pas là ! Enfin, tout au moins pas sur le 

podium ! 

Donc quoi de mieux pour conclure que de vous inviter à chanter ce 

qui est devenu l’emblématique point d’orgue des commémorations : 

L’Age d’or de Léo Ferré 

Allocution de Brigitte Creton et Pascal Pourchasse, petits-enfants d’Henri Pourchasse


Cimetière de VILLEPOT
Samedi 22 OCTOBRE 2022

Monsieur le Maire de Villepot,
Mesdames et Messieurs les membres des familles des fusillés de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt,
Mesdames et Messieurs les membres de l’Amicale de Châteaubriant-Voves- Rouillé-Aincourt,
Chers concitoyens,
Nous sommes ici aujourd’hui pour rendre hommage à notre grand-père, Henri Pourchasse, à Jean
Poulmarch et à Edmond Lefebvre, résistants, militants de la CGT et membres du PCF, fusillés parmi les
27 otages de Châteaubriant, dont les corps ont été jetés au cimetière de Villepot par les nazis.
Nous ne devons pas oublier qu’ils ont sacrifié leur vie pour que nous vivions libres et en paix et parce
qu’ils croyaient en un monde sans pauvreté et sans violence.
Rappelons leur parcours.
Notre grand-père Henri Pourchasse est métallurgiste, secrétaire adjoint de la CGT de la Ville de Paris,
secrétaire de la Cellule communiste de l’usine des Eaux et membre du Bureau de la Section d’Ivry-sur-
Seine, lorsqu’il est arrêté à son domicile d’Ivry-sur-Seine par la police française, livré aux nazis et
incarcéré à la Santé avant d’être envoyé au Camp de Châteaubriant le 15/06/1941.
Il y sera fusillé dans la fleur de l’âge le 22/10/1941 ; il avait 34 ans.
Jean Poulmarch est membre du Comité central des Jeunesses communistes puis Secrétaire général de la
CGT des industries chimiques de la région parisienne lorsqu’il est arrêté à son domicile d’Ivry-sur-Seine le
5/10/1940.
Interné à Aincourt d’octobre à décembre 1940, emprisonné à Fontevraud jusqu’en janvier 1941 puis à
Clairvaux et enfin à Châteaubriant le 15/05/1941 où il sera fusillé le 22/10/1041 ; il avait 31 ans.
Edmond Lefebvre est métallurgiste puis employé communal, militant communiste à Athis-Mons, quand il
est arrêté le 6/10/1940 et interné à Aincourt où il fut l’un des organisateurs de la grève de protestation
contre l’insuffisance de nourriture et l’absence de visites en avril 1941.
En représailles, il est envoyé à la Centrale de Poissy puis au camp de Châteaubriant le 5/05/1941 où il
sera fusillé le 22/10/1941 ; il avait 38 ans.
En cette période charnière où l’extrême-droite siège à l’Assemblée nationale, il est de notre devoir en tant
que petits-enfants d’Henri Pourchasse et au nom des 27 otages, de mettre en garde tous ceux qui pensent que l’extrême-droite n’est plus un danger et que les temps ont changé, alors qu’elle attise toujours la haine et le racisme primaire qui aboutissent à l’oppression, voire au génocide, comme l’a fait Hitler, alors qu’il promettait pourtant du travail pour tous.
N’oublions pas que des étrangers se sont également battus pour la France, comme notamment le Groupe
Manouchian ou Joséphine Baker, ou enrôlés comme les combattants africains et maghrébins issus des
colonies.
Tous ces résistants ont fait leur la phrase : « tout homme a 2 patries, la sienne et la France ».
N’oublions pas non plus que des Français ont dénoncé des résistants, des politiques, des étrangers, des
gens de couleur, même leurs voisins pour les spolier ou par jalousie, et que cette situation pourrait se
reproduire.
Comme le disait Bertholt Brecht : « Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution
par temps de crise » et cela n’a jamais été aussi actuel.
Nous vous remercions pour votre écoute.

Discours de M. Pierre Chauleur Sous Préfet de Châteaubriant-Ancenis

VILLEPOT
Samedi 22 octobre 2022 à 14h00
Monsieur le Maire et conseiller départemental,
Madame la Conseillière départementale,
Mesdames et messieurs les maires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mme la Présidente de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt,
M. le Président du comité du souvenir des héros de Châteaubriant,
M. Le Président départemental du comité du souvenir,
M. l’administrateur de l’UNC,
Messieurs les officiers,
Messieurs les Portes-Drapeaux,
Mesdames et messieurs des familles des fusillés,
Mesdames et messieurs,
Nous voici réunis cette après-midi devant la plaque commémorative où
sont inscrits les noms de 3 des 27 fusillés du 22 octobre 1941.
Nous évoquons aujourd’hui la mémoire de M. Edmond LEFEBVRE, M.
Henri POURCHASSE et M. Jean POULMARC’H, trois fusillés parmi 27,
inhumés ici, à Villepot, dans ce cimetière, sur l’ordre des nazis.
Ils sont morts à 38 ans, à 34 ans ou à 31 ans.
Ils étaient métallurgiste, employé de préfecture ou chimiste.
Ils étaient d’Athis-Mons ou d’Ivry sur Seine
Ils étaient tous communistes.
Ils se sont dressé pour défendre la dignité humaine.
Ils nous laissent en héritage la fraternité, la liberté, la tolérance et la
justice.
Venant du camp de Choisel à Châteaubriant, ils ont été fusillés dans la
Carrière de la Sablière par les allemands, sans scrupule, sans remords, sans
pitié. Ils ont été fusillés ici, dans ce beau Pays de la Mée, parce que le
Lieutenant-Colonel Karl HOTZ avait été abattu 2 jours plus tôt à Nantes.
Pourquoi sommes nous réunis aujourd’hui. C’est pour crier notre rejet de
la barbarie, du terrorisme et de l’intolérance. Assassiner un être humain
pour ce qu’il est, pour son appartenance à un groupe, c’est la pire des
abjections. Les nazis ont massacré, exécuté et torturé des français pour leur
appartenance à une religion, à un groupe social ou à un parti politique.
C’est l’une des plus grandes abominations de l’histoire.
En cette journée de souvenir, nous avons le devoir d’honorer les 27
fusillés, assassinés dans le silence des profondeurs de la carrière, de
rappeler que leur acte de bravoure et leurs valeurs les honorent à jamais.
Se souvenir de ces victimes de la barbarie nazie est le premier devoir que
nous avons à leur égard. Nous leur devons aussi un respect immuable, à
eux qui ont traversé des souffrances si cruelles.
Qui mieux que René Guy Cadou a décrit les sentiments indiscibles des
fusillés :


« Les fusillés de Châteaubriant
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel,
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandation à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit. »

N’oublions jamais que nous sommes et resterons leurs débiteurs, d’une
dette de mémoire qui ne s’effacera jamais. Soyons ou efforçons nous
d’être dignes d’eux.
Je vous remercie

Allocution de Monsieur Serge Adry, Président du Comité Local du Souvenir des Héros de Châteaubriant


Cimetière de VILLEPOT
Samedi 22 OCTOBRE 2022 – 14H00
Monsieur le Sous-Préfet,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élu·e·s,
Mesdames et Messieurs les représentants des familles des fusillés,
Mesdames et Messieurs les représentants d’associations et organisations patriotiques, politiques et
syndicales,
Messieurs les Porte-Drapeaux.
Mesdames, Messieurs, Cher·e·s ami·e·s,
Au nom du Comité Local du Souvenir des Héros de Châteaubriant, je vous remercie pour votre présence
à cette cérémonie.
Le 22 octobre 1941, 27 Résistants tombèrent sous les balles Nazis, 81 ans après nous voilà aujourd’hui à
inauguré cette plaque commémorative aux noms de :
• Edmond Lefebvre
• Henri Pourchasse
• Jean Poulmarc’h
L’histoire de ces hommes sera relatée à la suite de l’inauguration de la plaque commémorative en
leur hommage, plus détaillées.
Une blessure jamais oubliée, rien n’est plus vivant qu’un souvenir.
Ces hommes nous ont laissé la liberté en héritage, et nous voyons aujourd’hui une fois de plus, nous
sommes nombreux aujourd’hui pour cette inauguration de la 9ème plaque commémorative.
Les années passent, mais les souvenirs restent.
Depuis 81 années ont passé, le temps a effacé bien des blessures mais il n’a pas fait disparaître les
cicatrices.
Ces otages furent exécuté sur ordre d’Hitler mais désignés aux bourreaux par le régime de vichy suite à
l’acte de Résistance, contre le représentant du régime Nazi, par de jeunes résistants communistes.
Une mort cruelle et lâche qui leur fut réservée, car hélas ils n’ont pas eu à choisir, ils ont été assassinés.
Mais nous savons qu’ils ont tous su mourir et quitter cette « terre » ce monde avec dignité.
Tous méritent que l’on entretienne leur mémoire, aussi pour que pareil fait ne puissent se reproduire.
Il nous semble indispensable de ne pas oublier et de sensibiliser les jeunes, de leur expliquer pourquoi
ceux qui sont morts ont donné leur vie, alors qu’eux aussi étaient à cette époque en pleine jeunesse et que
de toutes leurs forces ils aspiraient à vivre.
Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à ces hommes tombés sous les balles Nazis pour notre
liberté est de poursuivre leur combat.
Ces hommes ne sont pas un tout anonyme.
Ils représentaient la France dans sa diversité sociale et politique, syndicalisme de grande fédération CGT,
communiste…
Notre rôle est aujourd’hui de défendre nos valeurs les plus précieuses
LA LIBERTÉ, L’ÉGALITÉ ET LA FRATERNITÉ
Transmettre ,sauvegarder les valeurs Républicaines qui les animaient aux heures les plus noires de
l’occupation et du fascisme français incarné par Pétain.
Les leçons de l’histoire n’ont pas été retenues et l’humanité est encore incapable de vivre en paix.
20221022_Plaque_cimetiere_Villepot_Allocution_Serge_ADRY_Comite_souvenir_Chateaubriant Mise en page de Patrice Morel – Page 1 sur 2
Oui ,nous avons un devoir de mémoire envers celles et ceux qui écrivirent de leur sang et eurent la
lucidité de nous léguer, dans les pires conditions, le programme du Conseil National de la Résistance.
Les réformes sociales et démocratiques qui en sont l’essence, nous démontrent qu’en luttant pour le
rétablissement des libertés, ils voulaient vivre à en mourir, car ils rêvaient de liberté.
Ils ont légué l’espoir en traçant les perspectives d’une vie libre,une vie d’égalités, de fraternités, et de
solidarités.
Notre génération a des devoirs, ce n’est pas seulement le devoir de perpétuer la mémoire des victimes du
nazisme.
C’est aussi celui de préparer un monde meilleur pour la jeunesse et ceux du reste du monde.
Les jeunes auront à affronter des défis majeurs qui touche les relations entre les hommes et les peuples,
sans oublier le pouvoir inadmissible des armes et celui de l’argent.
Devoir de mémoire et devoir d’avenir se conjuguent donc au même temps, pour nous, le présent qui exige
que l’on sache tenir compte des leçons parfois dramatiques de l’histoire.
L’espoir existe bel et bien, même s’il est inquiétant de voir en ce moment dans les pays du monde, se
répandre les idées racistes et xénophobes à nouveau.
Que chaque passant se souvienne en découvrant ces 9 plaques à Saint Aubin des Chateaux, Sion les
Mines, Lusanger, Moisdon la Rivière, Noyal sur Brutz, Petit Auverné, Erbray, Ruffigné, Villepot, ce qu’ils
ont enduré en sacrifiant de leur vie, victoire sur le fascisme dont ils connaissaient la nature, victoire pour
notre liberté.
Combien de maquisards, de résistants, d’internés, de déportés, de fusillés n’ont pas connu cette libération,
et pourtant ils en ont été des acteurs principaux.
Non ! Il ne doit y avoir aucune place pour le fascisme, le racisme, la xénophobie.
Ces cérémonies doivent être une occasion de porter un message d’ouverture, de respect et de fraternité
entre les peuples, et revendiquer « Plus jamais ça » !
Pour une association comme le Comité local du souvenir des Héros de Châteaubriant, ainsi que pour le
Comité départemental du Souvenir, l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, le musée de la
Carrière des fusillés, le travail de mémoire constitue un droit essentiel pour les jeunes générations.
Les associations mémorielles présentes aujourd’hui sont souvent trop seules à transmettre et faire vivre la
mémoire de la Résistance et de la déportation, le message des combattants de l’ombre.
À la suite de ces cérémonies,le comité locale du souvenir des héros de Châteaubriant avec l’office du
tourisme de Châteaubriant élabora une plaquette du souvenir des 27 inhumés dans 9 cimetières cités
précédemment, cette plaquette s’intitulera « parcours mémorielles ».
Avant de remercier tous ceux qui ont permis ces commémorations je reprendrais une phrase d’Odette
Nilès : « un présent sans passé n’a pas d’avenir »
Je vous remercie de votre attention et vous appel à participer le dimanche 23 octobre à 10h00 à la Blisière
et à la cérémonie officiel du 81ème anniversaire des fusillades de Châteaubriant à 14h00.
Remerciement à la com-com Châteaubriant-Derval, à la Région, au Département, à l’UNC, aux donts
recueillis par le comité local auprès de ces adhérents pour l’apport financier qui permet d’avoir réalisé ces
initiatives dans les communes qui ont pour but de ne pas oublier cette période.
Merci aux Maires d’avoir tout mis en œuvre pour la réussite de ces rendez vous pour la mémoire.
Merci au groupement des associations d’anciens combattants et patriotiques de Châteaubriant par leur
présence des portes drapeaux.
Et ne pas oublié nos artistes ici présents « les gars à la remorque » qui part leur talent nous offre (pas que
aujourd’hui, depuis de nombreuses années) une évocation très précise sur l’événement que l’on célèbre
aujourd’hui, à l’ensemble « Vocal Adulte de pierre Olivier Bigot ».
Merci de votre écoute
Serge ADRY

80ème anniversaire

La cérémonie commémorative des fusillades du 22 octobre 1941 a conduit 6 000 personnes, dont beaucoup de jeunes, dans la carrière de La Sablière, le 17 octobre 2021 pour rendre hommage, sur les lieux mêmes de leur supplice, aux 27 résistants, fusillés comme otages en représailles à l’exécution à Nantes du lieutenant-colonel Hotz, le 20 octobre 1941. Cette forte affluence dans le contexte des mesures sanitaires prescrites est un réel succès.
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Les participants, venus de diverses régions (on a dénombré près d’une trentaine de cars), ont découvert un site rénové : parking, réhabilitation du monument de Rohal et une organisation améliorée grâce à un village d’accueil proposant notamment des expositions ainsi qu’une restauration rapide, à l’initiative du syndicat Mines-Energie CGT 44. De nombreuses personnalités étaient présentes à l’invitation de l’Amicale Châteaubriant-Voves- Rouillé-Aincourt, organisatrice de l’événement : Mme El Haïry, secrétaire d’Etat, le préfet de Région et de la Loire-Atlantique D. Martin et le sous-préfet de Châteaubriant Pierre Chauleur, du député Yves Daniel, Michèle Meunier, sénatrice, le maire de Châteaubriant Xavier Hunault et les élus du castelbriantais, du département et de la Région des Pays de la Loire. Parmi les représentants d’organisations politiques et syndicales, citons la présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, Laurent Brun, secrétaire général de la fédération des cheminots, Fabrice David, secrétaire général de l’UD CGT 44, Fabien Roussel, député et secrétaire national du PCF, accompagné d’Aymeric Seassau et Véronique Mahé, secrétaires départementaux, Léon Deffontaines secrétaire national du Mouvement de la jeunesse communiste, Clémentine Autain, députée LFI. Après le dépôt de gerbes, à l’invitation de Carine Picard-Nilès, secrétaire générale de l’Amicale, Léon Defontaines, Fabien Roussel et Philippe Martinez ont rendu hommage aux martyrs et rappelé le sens de ces événements d’octobre 1941 et leur résonance avec l’actualité, dans le contexte d’une résurgence d’un climat nauséabond rappelant des heures sombres mais aussi de l’exigence de nouvelles conquêtes sociales. Des jeunes ont déposé dans les alvéoles sous le mémorial des terres de diverses provenances.

Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France, a lu une adresse au public avant de laisser le plateau à 200 enfants de Châteaubriant et Sevran pour une évocation artistique.
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La matinée avait commencé par un rassemblement devant la stèle de la Blisière, en forêt de Juigné-des-Moutiers où 9 neufs otages extraits du camp de Choisel ont été fusillés le 15 décembre 1941 dans le cadre d’une opération répressive frappant 95 otages (voir www.resistance.44.fr). Marielle Arteaud a pris la parole au nom du Comité du souvenir devant 200 personnes. Un groupe conduit par Joël Busson, vice-président de l’Amicale, s’est rendu jusqu’à l’étang, lieu de l’exécution.
A 13h30, les porte-drapeaux suivis des personnalités civiles et militaires et de plusieurs milliers de commémorants se sont regroupés au rond-point Fernand Grenier, auquel Aymeric Seassau a rendu hommage, avant de défiler jusqu’à la carrière.
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La veille, samedi 16 octobre plusieurs initiatives avaient ouvert ce programme commémoratif riche et dense : devant la stèle qui rappelle l’emplacement du camp d’internement de Choisel, dans la cour du château où les corps des fusillés furent entassés avant d’être inhumés dans 9 communes des environs. C’est précisément dans l’une d’elles, au Petit-Auverné que s’est déroulée en début d’après-midi une émouvante cérémonie à l’occasion de l’inauguration d’une plaque à l’entrée du cimetière où furent inhumés Jules Auffret, Marc Bourhis et Guy Môquet. Serge Adry, du comité local des héros de Châteaubriant puis les Gars à la remorque ont évoqué les parcours de ces trois héros avant que Anne-Marie Saffray-Môquet, sœur de Guy et Yves Quiniou, petit-fils de Jules Auffret s’expriment à leur tour.
La médiathèque de Châteaubriant accueillait ensuite plusieurs auteurs: Louis Poulhès, Gwenaëlle Abolivier, Didier Guyvarc’h, Loïc Le Gac pour une rencontre-dédicace avec les lecteurs.
En fin d’après-midi, les Amis du musée fêtaient ses 20 ans devant un public nombreux : inauguration de l’exposition temporaire, évocation artistique d’Alexis Chevalier et Kristine Maerel et présentation en plus de plusieurs objets prêtés par le Musée de la Résistance nationale de Champigny, d’une œuvre exceptionnelle de la sculptrice Monique Arradon, présente le dimanche, intitulée « Hommage aux fusillés de Châteaubriant ».

Le soir au Théâtre de Verre, un débat réunissait autour de Carine Picard-Nilès, Gilles Bontemps, président des Amis du musée, Thomas Fontaine, directeur du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne et l’historien Louis Poulhès.
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Le 20 octobre, le comité d’Indre organisait en bord de Loire en partenariat avec les élèves des classes de CM2 et leurs enseignants une déambulation historique sur le thème de la Résistance dans la commune. Les enfants ont apposé sur les platanes le long des quais des messages d’espoir et de paix en lien avec la période sombre que nos aînés de 1939-1945 ont connu. Puis vint le temps de l’évocation de la vie d’Eugène et Léoncie Kérivel en préambule au Chant des partisans et de L’Age d’or interprétés par les enfants, accompagnés par Pascal Gilet à l’orgue de barbarie. Cette déambulation a été rehaussée par un défilé de véhicules d’époque, prêtés par nos amis d’Ancenis. Ce travail de mémoire restera un moment inoubliable pour ces jeunes ainsi que pour le comité d’Indre. Une centaine de personnes ont assisté à cette matinée. Le dimanche suivant -24 octobre- le comité d’Indre a dédié la commémoration du 80e anniversaire des fusillades à ses membres récemment disparus Jean-Yves Le Floch et Thierry Diquelou. Après un rassemblement, en présence du maire d’Indre Anthony Berthelot et de la maire de Couëron Carole Grelaud, sur l’esplanade Odette Nilés, les participants, emmenés par l’Harmonie municipale se sont rendus au cimetière où des gerbes ont été déposées sur les tombes des résistants indrais avant la lecture par les petits-enfants de T. Diquelou du poème d’Eluard Liberté, puis vint l’apologie des martyrs, l’allocution du président Bruno Gourdon et l’interprétation d’un chant par Jean-René Kirion.
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Cette manifestation clôturait une semaine dense dont un temps fort le 22 octobre à Nantes. L’après-midi en présence des personnalités Johanna Roland, maire de Nantes, Nadine Chaïb, sous-préfète, Vincent Danis, vice-président du Conseil départemental, Sandra Imperiale, vice-présidente du Conseil régional des Pays de la Loire et des autorités civiles et militaires, des hommages avec dépôts de gerbes des organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, politiques PCF et mémorielles FNDIRP, ARAC ont eu lieu au Monument aux 50 Otages et à la Résistance puis au champ de tir du Bêle où la comédienne Martine Ritz a procédé à l’appel aux morts, accompagné avec beaucoup d’émotion de poèmes et de chants, la troisième cérémonie se déroulant au cimetière de la Chauvinière où sont inhumés de nombreux otages.
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La Veillée du souvenir s’est exceptionnellement déroulée cette année sous chapiteau place Roger Salengro, à deux pas de la rue du Roi-Albert. Elle a été marquée par la présentation du jeune maître de cérémonie Clément Leparoux, les allocutions de Christian Retailleau, président du Comité départemental et membre du bureau national de l’Amicale, Johanna Roland et du préfet Didier Martin. Les 200 participants ont ensuite assisté à la talentueuse interprétation de la pièce Les 50, créée par le Théâtre d’ici et d’ailleurs avant de se retrouver dans les salons de l’Hôtel de ville à l’invitation de l’adjoint au maire Olivier Chateau pour le verre de l’amitié et la présentation du livre En vie, en joue, enjeux par leurs auteurs Didier Guyvarc’h et Loïc Le Gac.
La pièce Les 50 a connu un vif succès dès le soir de la première, le 15 octobre, salle Paul Fort puis le lendemain. Pendant un mois du 8 octobre au 5 novembre de nombreux visiteurs se sont attardés place Royale devant les panneaux de l’exposition réalisée par les Archives municipales. Les Archives départementales ont proposé une conférence d’Annie et Claude Pennetier ainsi que la projection du film de Marc Grangiens Un octobre 41, tandis que L’Huma-café© présentait le film méconnu de René Vautier Châteaubriant, mémoire vivante.