Un 8 mai, d’hommage aux Résistants à Saint-Mars-du-Désert (44) ![[Voir aussi l’invitation sur ce site]]
Fanfare, écharpe bleu blanc rouge pour madame le maire, jeunesse sont au rendez-vous. C’est la dernière commémoration devant le monument aux morts placé à cet endroit. Des travaux de réaménagement de la ville sont en cours…
Le Comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure s’est inscrit dans cette commémoration avec des panneaux d’une de ses expositions présentée en ville et le dévoilement d’une plaque apposée à l’entrée du cimetière rendant hommage aux Résistants communistes inhumés sur le lieu après leur exécution par les nazis : Marcus Garbatz et Georges Tompouszky internés au camp de Choisel et fusillés comme otages le 30 avril 1942 sur le terrain du Bêle à Nantes, puis Marcel Bosquet, Jean Fraix, Camille Lacazette et Guy Le Lan fusillés le 25 août 1943 suite au procès dit « procès des 16 » comme Résistants communistes, Francs Tireurs Partisans Français (FTPF).
Biographies qui nous ont été lues par la jeunesse de Saint-Mars-du-Désert avant l’évènement[[Documentation complète écrite par Alain Dupas en téléchargement sur cette page.]].
À cette occasion, les familles Joubert, Fraix et Le Lan ont pu faire le déplacement pour dévoiler la plaque avec Barbara Nourry, maire de la ville et Joël Busson, président du Comité du souvenir.
Dans son allocution, empreintes d’émotions, Joël Busson[[Allocution complète en téléchargement sur cette page]] rappelle que « transmettre la mémoire de cette Résistance populaire, encore trop peu connue, nous parait essentiel à la formation de la citoyenneté.
L’initiative de ce matin y contribue, commémorer est nécessaire, mais certes, ne remplacera jamais l’enseignement de l’Histoire qui hélas se réduit dans les programmes ».
À la mairie, Clément Lecomte[[<3>]], conseiller municipal, dans son discours, a présenté l’histoire et plus particulièrement le rôle des communistes dans cette période en posant cette ultime question : « Est-ce que l’historien doit-être juge ? Si personne ne peut rester indifférent devant la mesure des tels ou tels évènements ou actes humains, l’objectivité et la critique sont au cœur de nos raisonnements. Malgré les progrès de la recherche, doit-on juger les évènements ? ». La déchéance de nationalité a été aussi mise en exemple en miroir à celle qu’a vécu Marcus Garbarz comme étranger naturalisé puis déchu sous le gouvernement de Vichy.
Madame le maire[[<3>]], quant à elle, a posé ses propos sur la politique menée en France, en Europe et au delà avec les dangers de celle que nous vivons actuellement dans la désunion des peuples. C’est bien sur la leçon d’histoire qu’elle fit le lien, sur l’éducation en déclarant que « les leçons de l’histoire sont nombreuses et nous savons bien que la paix n’est pas seulement un état de fait. La paix est la traduction d’un effort permanent de chacun des hommes pour que disparaissent la haine, les conflits et les morts qu’ils entraînent ».
Tout en invitant au pot de l’amitié, un petit groupe s’en est allé déposer une gerbe au monument de « La Sigoulière » en sortie de village.
D’autres images :
Documents :
Documentation écrite par Alain Dupas.
Allocution de Clément Lecomte.
Allocution de Barbara Nourry.