Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant de Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure

Automne 42

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« AMI SI TU TOMBES »

Les arrestations de l’été 1942 ont totalement décapité l’organisation communiste tant du point de vue militaire que politique.

Dès l’automne 1942, la réorganisation est opérée par la direction nationale du PCF qui désigne René Poirot (Marcel) comme responsable interrégional politique tandis que James Rogier (Jack) devient secrétaire départemental.

Louis Le Paih est aidé par un nouveau commissaire politique interrégional, Camille Lacazette (Victor) qui arrive à Nantes le 5 décembre 1942.

Tous deux chargent Jean Fraix (Roger) de réorganiser rapidement les FTP, ce qu’il effectue, aidé de Fernand Mougenot et de Roger Astic (Coprinus), résistant nantais de la première heure, responsable aux renseignements.

Alex Auvinet (Auguste)

Marcel Boquet (Alphonse)

Joseph Colas (Georges)

Jean Dréan (René)

Guy Lelan (Clément)

Louis Bâle (Dibidon) et Guy Jamet (Guy) font partie de la logistique.

Dès novembre, le groupe est opérationnel et sa première action est un coup d’éclat et un signal d’alarme pour les Allemands. En effet, le 14 novembre 1942, le groupe FTP attaque les Allemands devant le cinéma Apollo, faisant un mort et plusieurs blessés graves.

En deux mois, le bilan est impressionnant.

LE DÉMANTÈLEMENT DU RÉSEAU

Mais ce nouveau groupe est, lui aussi, très vite identifié et démantelé.

Le 12 janvier 1943, Louis Le Paih est appréhendé et les Allemands essaient de le faire parler afin de compléter l’instruction du « Procès des 42 ». Évadé lors d’un transfert en gare de Nantes le 3 mai 1943, il est repris le 5 et fusillé.

Le 17 janvier, Jack tombe à son tour et, après un long interrogatoire, donne de très nombreux renseignements. Jean Fraix est arrêté le 18 et, confronté à Jack, ne peut guère contester les faits. Ce dernier donne les autres membres du groupe qui sont arrêtés, à l’exception d’Alex Auvinet qui s’enfuit au Mans.

Le 13 août 1943, lors du « Procès des 16 », la seconde génération des FTP est jugée par les Allemands en dehors de toute assistance d’avocat français. Onze sont fusillés le 25 août au Bêle et deux le 20 novembre.

Les trois derniers sont déportés. Grâce aux retournements de James Rogier et de Léon Renard, son successeur, les polices françaises et allemandes démantèlent à nouveau les organisations communistes.

Leur succès semble total dans tout le département puisque les « réseaux Buckmaster » du nord du département – réseaux gaullistes en liaison avec Londres – sont eux aussi anéantis.

Mais, dès l’automne, Libertaire Rutigliano réorganise la résistance communiste. Il peut ainsi contribuer à la création du Comité départemental de Libération qui unifie la Résistance ligérienne sous la présidence de Jean-Baptise Daviais, du mouvement Libération-nord.

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