Henri Honoré d’Estienne d’Orves était fusillé avec ses compagnons Maurice Barlier et Jan Doornick au Mont Valérien.
Ils avaient établi, le 25 décembre 1940, la première liaison radio avec Londres, depuis Chantenay Allo, Londres – Ici, Nantes
Les liaisons radios clandestines permettent à partir de la fin 1940 de transmettre à Londres, sous forme des messages codés, les renseignements urgents collectés par les réseaux de la Résistance en France. Elles permettent l’organisation des opérations maritimes et aériennes, des parachutages etc.
La première liaison radio-télégraphique clandestine avec Londres est établie le 25 décembre 1940 par le capitaine de corvette Honoré d’Estienne d’Orves, envoyé en Bretagne avec un poste émetteur et un opérateur radio. Il organise un des premiers réseaux de renseignements, le réseau Nemrod avec Jan Doornik et Maurice Barlier. A Nantes, ils sont hébergés dans le quartier de Chantenay, rue du Bois Haligan, chez André Clément, employé à la conserverie Amieux. Le 16 février 1941, M. Barlier est arrêté par la Gestapo au domicile du couple Clément, 2 jours après l’arrestation, au même endroit, de ses hôtes et d’H. d’Estienne d’Orves. Le 26 mai, ils sont jugés et condamnés à mort. Tous avaient été dénoncés par leur opérateur radio Alfred Gassler, qui s’est révélé être un agent double. Les trois fondateurs du réseau seront fusillés par les Allemands au Mont-Valérien le 29 août 1941. Aux lendemains de leur exécution, l’affiche allemande les concernant, côtoie celle annonçant l’exécution de cinq résistants communistes. Louis Aragon les unit dans son célèbre poème La Rose et le Réséda, dédié « à H. d’Estienne d’Orves et Guy Môquet, ainsi que Gabriel Péri et Gilbert Dru ». H. d’Estienne d’Orves a été nommé Compagnon de la Libération. Une voie porte son nom à Nantes: cours d’Estienne d’Orves dans le quartier Feydeau de même que le lycée de Carquefou. Une rue de Chantenay porte le nom de Maurice Barlier.