Maurice Gardette

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Maurice Gardette

Maurice Gardette est né le 20 juin 1895 dans le 20e arrondissement de Paris. Il est le quatrième d’une famille de sept enfants. Sa mère est marchande des quatre saisons. Son père, ouvrier métallurgiste, meurt alors que le jeune Maurice n’a que 14 ans.

Maurice est reçu au Certificat d’Etudes Primaires et devient apprenti métallurgiste dès l’âge de 12 ans.

Il adhère au Syndicat des tourneurs en optique CGT en 1911 à 16 ans et cinq années plus tard il entre au Conseil du Syndicat en instruments de précision.

En 1917, membre du Comité pour la reprise des relations internationales, il dirige les grèves dans le 13e arrondissement.

En 1919, il siège au Comité d’entente de la Métallurgie de la Région Parisienne.

Au lendemain du Congrès de Tours (décembre 1920) il adhère au Parti Communiste.

En 1925, il est désigné comme Secrétaire de la 11e Section CGTU des Métaux.

Maurice Gardette
Maurice Gardette

En 1926, le 4 septembre il se marie et prend domicile au 113 rue du Chemin Vert dans le 11e arrondissement (une plaque lui rend hommage à cette adresse).

En 1928, Maurice Gardette s’installe comme artisan tourneur- repousseur dans le 11e arrondissement.

En 1932, il contribue à la création des comités Amsterdam-Pleyel (comités anti-fascisme) de son arrondissement et soutient le Secours rouge international.

En 1936, suite au décès d’Alfred Lallement qui l’avait battu au 2e tour des élections municipales de 1935, il est cette fois élu comme Conseiller Municipal Communiste du 11e arrondissement. Il siège à la 4ème commission du Conseil Municipal, Enseignement et Beaux-arts.

La Préfecture de Paris le déchoira de son mandat pour appartenance au Parti Communiste le 21 janvier 1940.

En 1938, il entre au Comité Régional Paris-Ville du Parti Communiste.
Il est arrêté le 5 octobre 1939, lI est interné à Baillet, l’île d’Yeu, la prison de la santé, Aincourt, la centrale de Clairvaux en février 1941 et arrive au Camp de Choisel à Châteaubriant le 15 mai 1941.

Le 20 octobre 1941, des résistants parisiens abattent à Nantes un officier allemand. En représailles, les nazis ordonnent l’exécution de cinquante otages.

Le 22 octobre 1941, vingt-sept internés du camp de Choisel, désignés par Pucheu, responsable du Comité des forges (UIMM), ministre de l’intérieur de Pétain, sur proposition de Chassagne, sont conduits à la Carrière de Châteaubriant, lis y sont fusillés.

Maurice Gardette est l’un d’entre eux. Ils sont allés le chercher à l’infirmerie du Camp en raison d’une santé gravement altérée. Il écrira sur une planche de la Baraque 6 des condamnés à mort
 » Je meurs courageux, plein de foi révolutionnaire ».

Le square de Paris

Squere Maurice Gardette
Squere Maurice Gardette

En 2010, le comité de Paris de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé a décidé d’honorer la mémoire de Maurice Gardette. Pour la première fois (c’est la quatrième année qu’une cérémonie a lieu à Paris) la Mairie du 11e arr. et la Mairie de Paris se sont associées à cet hommage.

Celui-ci a eu lieu dans le square qui porte le nom de Maurice Gardette dans le 11e arr. Une centaine de personnes étaient présentes pour écouter les allocutions entrecoupées de lecture de poèmes ou de chants de la Chorale Populaire de Paris. Y sont intervenus : M. Patrick Bloche, Maire du 11e arr., Mme Catherine Vieu Charier, adjointe représentant le Maire de Paris, Cédric Gournet au nom du Comité de Paris de l’Amicale, Yan Brossat pour la Fédération de Paris du Parti Communiste Français et Guy Hervi pour l’Union départementale CGT.

Le soir, le Comité de Paris avait organisé un débat dans la salle des mariages de la Mairie. 25 personnes y ont pris part et posé des questions à Paulette Capliez qui participait à ce débat.

Dans son allocution pour le Comité de Paris Cédric soulignait:

… En rendant hommage à Maurice Gardette, aux 27 fusillés de Châteaubriant, à l’ensemble des fusillés, c’est à toutes celles et ceux, qui d’une manière ou d’une autre, formèrent la Résistance, quelles que soient leurs convictions politiques et religieuses, leurs nationalités, qui bien souvent donnèrent leur vie pour que nous vivions dans un monde meilleur, que nous rendons hommage.

Elles, ils ont combattu au péril de leur vie, et le meilleur hommage que nous puissions leur rendre est contenu dans leurs dernières lettres.

Elles, ils voulaient un monde meilleur, sans guerre, où la technique et la technologie seraient mises à profit pour le besoin de tous les hommes et non pas, comme c’est encore le cas aujourd’hui, servir la puissance de quelque uns.

Ce monde dont ils rêvaient est loin d’être une utopie. En France, au sortir de cette guerre, la mise en oeuvre du programme du CNR (Conseil National de la Résistance) et notamment son plan social « les jours heureux » a permis la naissance de la Protection sociale, de la Retraite par répartition, la mise en place des Conventions collectives, le Code du Travail, toutes choses qui aujourd’hui, sous prétexte de mondialisation, devraient être remises en cause…

Aujourd’hui, le Gouvernement de M. Sarkozy, sous les applaudissements du Medef, remet de fait en cause notre système de retraite en faisant toujours payer aux même les soit-disant déficits…
Les luttes actuelles sont un bel hommage à toutes celles et ceux qui nous ont précédés et ont, dans cette période noire de notre histoire, donné leur vie »

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