Les héritiers des collabos se réveillent : c’est un signe des temps …
Suite à l’article « Les héritiers de Louis Renault attaquent l’État » paru dans votre édition du jeudi 15 décembre, je vous prie de bien vouloir publier dans le « Forum des lecteurs » les éléments suivants :
– L’ordonnance n° 45-68 parue dans le Journal Officiel du 17 janvier 1945 expose ainsi les fondements de la nationalisation : « Alors que les livraisons fournies par la Société Renault à l’armée française s’étaient montrées notoirement insuffisantes pendant les années qui ont précédé la guerre, les prestations à l’armée allemande ont, durant l’occupation, été particulièrement importantes et ne se sont trouvées freinées que par les bombardements de l’aviation alliée des usines du Mans et de Billancourt. »
Après le bombardement du 3 mars 1942, le Gauleiter Sauckel exprime « son admiration pour l’effort exceptionnel » fourni par Renault.
Dans un vœu adopté à l’unanimité lors de sa première réunion en séance publique le lundi 23 octobre 1944, le Conseil municipal de Boulogne-Billancourt avait déclaré : « … considérant l’attitude des dirigeants de ces établissements pendant l’occupation allemande,… demande notamment au Gouvernement de prononcer, non pas seulement la réquisition, mais bien la nationalisation des usines, sans versement d’indemnité à leur propriétaire. »
En ce qui concerne la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) qui intervient dans le procès par l’intermédiaire de son avocat Maître Alain Lévy, elle le fait « pour la défense des intérêts moraux de la Résistance ». Il est évident que les petits-enfants de Louis Renault sont essentiellement motivés par des considérations financières mais que, si ils obtenaient gain de cause, cela ouvrirait la voie à la réhabilitation dans son ensemble de la « collaboration économique ».
Comme l’a déclaré Maître Alain Lévy : « nous sommes face à un discours révisionniste puisqu’on vient nous demander la réhabilitation de quelqu’un qui a vu ses biens confisqués pour collaboration avec l’ennemi ».
Rappelons qu’il y a eu chez Renault, au moins 98 militants déportés et qu’à la libération, 17 étaient encore internés.
Robert Créange,
Secrétaire général de la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes
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