Gisèle GIRAUDEAU est décédée
Née, il y a 94 ans, Gisèle GIRAUDEAU, nous a quittée. Retrouvez dans la rubrique Loire Inférieure la page qui lui était consacrée lors de la présentation de la pièce de théâtre sur sa déportation.
N° matricule : 38854 à Ravensbrück
Date et lieu de Naissance :
Fille de Joseph Fraud, couvreur-zingueur devenu employé des chemins de fer (compagnie de l’État) et de Irma Pétard, couturière travaillant comme employée de maison qui arrête toute activité dès son mariage, Gisèle Fraud est née le 5 juillet 1923 à Saint-Vincent-des-Landes.
Bio avant-guerre :
Après des études dans une école de secrétariat, elle est employée aux assurances sociales à Nantes, tout en continuant d’habiter chez ses parents à Treillières.
Circonstances de l’arrestation :
Elle entre en résistance après les bombardements alliés sur Nantes en septembre 1943. Son frère, Joseph, membre du Front national pour la libération de la France depuis peu, lui demande en effet de taper un stencil, ébauche d’un journal clandestin. À partir de là, le travail de frappe se multiplie. Les tracts sont imprimés ensuite chez le responsable de la diffusion, Rutigliano (père). Gisèle sert d’agent de liaison avec son frère. En mars 1944, de nombreux militants du Front national sont arrêtés et violemment interrogés par la Gestapo à son siège, place du Maréchal Foch. Le nom de Fraud ayant été donné, Gisèle est arrêtée à son travail au Service régional des assurances sociales le 3 avril. Après avoir été torturée afin qu’elle livre son frère, elle est emprisonnée à La Fayette dans une cellule où se côtoient politiques et droits communs. C’est là qu’elle rencontre Marcelle Baron qui appartient au même réseau qu’elle.
Date et lieu de l’arrestation: Elle est arrêtée le 03/04/1944 à Nantes (44)
Parcours avant déportation : Elle est écrouée à Nantes du 03/04/1944 au 29/04/1944 , transférée à Romainville du 29/04/1944 au 13/05/1945
Parcours en déportation : camps, kommandos, prisons.
Elle est déportée de Paris le 13/05/1944 (convoi I.212) à Ravensbrück où elle arrive le 16 ou 18/05/1944 ; elle est transférée le 15/06/1944 à Zwodau (matricule 51491)
Date et lieu de libération :
Elle est libérée le 07/05/1945 à Zwodau
Bio après guerre : Elle revient à Nantes le 26 mai. Elle travaille alors deux ans comme secrétaire d’Hélène André, responsable de l’UFF, puis entre à la société Matal en 1947. Elle épouse Michel Giraudeau – requis au titre du STO et interné 11 mois à Leitmeritz (Tchécoslovaquie) pour avoir aidé des prisonniers français — et devient mère de trois enfants. Elle reçoit la Légion d’honneur pour son action résistante en 1997. Membre de la FNDIRP et de l’Amicale de Ravensbück, Gisèle Giraudeau intervient longtemps auprès des élèves afin de présenter la résistance et la déportation.
Sources :
Livre-Mémorial FMD (I.) http://www.bddm.org/
Fichier FNDIRP (A.D. L-A, cote 248 J 12-13)
http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr
Fichier Haudebourg
Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire Inférieure (1940-1945) : déportés politiques, déportés résistants. SAUVAGE (Jean-Pierre) ; TROCHU (Xavier)
Gisèle Fraud-Giraudeau. La résistance et la déportation à 20 ans. Opéra ed., 2016
Témoignage video