Texte en hommage à Samuel Paty
Des milliers de personnes, 5 000 peut-être, rassemblées à Nantes, ce dimanche 18 octobre, devant le Monument aux 50 Otages et à la Résistance à l’initiative de la FSU, rejointe par d’autres organisations ont rendu un bouleversant hommage à Samuel Paty.
Le choix de ce lieu n‘est pas un hasard. Lieu de mémoire, il est aussi devenu au fil des ans, un symbole incarnant les désirs d’émancipation, la défense des valeurs de la République. Les résistants nous ont laissé la liberté en héritage.
Notre Comité du souvenir partage l’émotion, la colère et la détermination de celles et ceux qui ont affirmé : « Nous ne céderons pas à la peur. »
Samuel Paty a été tué, décapité dans l’exercice de son métier parce qu’il était professeur d’histoire et d’éducation civique, parce qu’il éclairait le monde pour ses élèves. Parce qu’il était un passeur de savoirs.
Comme tous les professeurs et les personnels de l’Education nationale, il faisait vivre les valeurs républicaines, la liberté d’expression, la laïcité, en leur donnant sens.
Parmi les Résistants honorés par ce Monument des 50 Otages, plusieurs étaient des enseignants : Titus Bartoli, Marc Bourhis, Pierre Guéguin, An Huynh Khuong, Raymond Laforge, ou imprimeurs clandestins : Raymond Tellier, Charles Delavacquerie. Les obscurantistes ont toujours craint la diffusion de la connaissance, le développement de l’esprit critique.
Cet assassinat abject nous commande de poursuivre le combat pour renforcer les fondements d’une République sociale, laïque et démocratique.