Les 50
Ils nous enterrés
mais nous sommes des graines
Entretien avec Claudine Merceron.
Pourquoi cette nouvelle pièce ? C’est une suggestion du Comité départemental du souvenir pour ce 80e anniversaire. La troupe a une riche expérience des évocations historiques à Nantes et à Châteaubriant. Ce spectacle bénéficie du soutien de la Ville de Nantes.
Vous en avez conçu l’écriture. Quel parti avez-vous pris ? J’ai d’abord beaucoup lu d’ouvrages sur le sujet. J’ai procédé à l’écriture avec la complicité de Martine Ritz et Elodie Retière. La pièce montre et dit qui étaient ces 48 fusillés aux conditions sociales multiples, pourquoi ils ont été désignés pour les poteaux d’exécution et pourquoi il ne faut pas oublier. C’était des résistants, des ouvriers, des syndicalistes qui se sont formés dans les luttes du Front populaire. Nous lirons aussi certaines de leurs lettres si émouvantes. Le parti pris est joyeux malgré le propos sérieux. L’humour est un vecteur de communication chez les personnages, ce qui n’empêche pas des scènes dramatiques. On pleure et on rit. Jouant dans la pièce, je signe la mise en scène avec Elodie Retière et la complicité des autres comédiennes.
C’est un tableau historique, une leçon d’histoire ? La pièce alterne histoire et actualité, elle est en totale résonance avec l’actualité. C’est le chemin entre hier et aujourd’hui qui nous intéresse et qui nous touche. Nous voulons faire un spectacle vivant alliant théâtre, chansons, musique contemporaine et d’époque, au son de l’accordéon et de l’harmonica, dont jouait Guy Môquet. C’est un voyage humain poétique.
Où en êtes-vous du montage de la pièce, quel sera la distribution ? Nous l’avons répétée ce printemps en résidence dans plusieurs espaces culturels à Saint-Lyphard, Haute-Goulaine, La Haie-Fouassière et Vertou. La distribution comprend : Antonin Auger, Cédric Cartier, Michel Hermouet, Martine Ritz, Elodie Retière et moi-même. La musique est conçue par Cédric Cartier qui est aussi musicien, et la lumière par Jean-Marc Pinault. La production du spectacle est assurée par Sabine Montlahuc. Nous continuons à répéter au CIT de St Sébastien/Loire. Nous cherchons une résidence fin septembre pour la création lumière. Nous serons prêts pour octobre !
Les otages étaient 48. Vous êtes 6 en scène. Comment avez-vous résolu ce problème du nombre ? La pièce est conçue pour évoluer dans l’espace temps et lieu. Nous avons très peu de décor, quelques accessoires mais beaucoup de costumes, créés par Martine Ritz. Les comédiens.nes incarnent tous.toutes entre trois à cinq personnages, le rythme est très soutenu et le spectateur voyage de manière surprenante. La musique et la lumière sont partie prenante de cette mise en scène poétique, très vivante.
Comment organisez-vous la diffusion ? La première aura lieu salle Paul Fort à Nantes le vendredi 15 octobre à 20h30 suivie d’une autre représentation à 20h30 le samedi 16 octobre. Puis elle sera donnée au Théâtre de Verre, à Châteaubriant, le 21 octobre à 20h 30. D’autres dates sont d’ores et déjà programmées à Saint-Julien-de-Concelles le 26 novembre à la Quintaine à 20h avec la participation des trois classes de CM2, d’autres suivront jusqu’en 2022 à St Fiacre les 1er et 2 juillet dans un théâtre de verdure suivi d’un bal populaire et d’une participation de troupes amateurs (Balivernes de Château-Thébaud et le Théâtre du Marais de Haute-Goulaine).
Vous avez une bonne expérience du travail mêlant professionnels et amateurs. Avez-vous envisagé d’y associer des jeunes par exemple ? Absolument, c’est dans notre ADN. Un atelier-théâtre de scolaires ou d’adultes peuvent y être associés. Déjà une programmation en milieu scolaire est en cours. La pièce est de nature à intéresser des centres culturels de quartier, des comités d’entreprises ou des centres de vacances.
» Tu connais Guy Môquet? Il avait 17 ans.
Ne va pas croire petit qu’en réveillant le passé tu oublies l’avenir, bien au contraire. »
Cette pièce de théâtre nous replonge dans la vie des 50 otages, tout en voyageant joyeusement dans le temps et les lieux.
Le chant et la musique s’invitent librement au voyage dans un parti pris poétique très vivant.
L’histoire de ces résistants hommes et femmes nous émeut, nous bouleverse.
Subissant la période très noire du nazisme, ces 48 fusillés n’ont pas baissé les bras.
Ils aimaient la VIE.
Distribution : Antonin Auger, Cédric Cartier, Michel Hermouet, Kristine Maerel ou Martine Ritz, Elodie Retière, Claudine Merceron
Lumière : Jean-Marc Pinault et Benjamin Trottier
Musique : Cédric Cartier
Costumes : Martine Ritz
Production : Sabine Montlahuc / tel: 06 34 37 43 75 / [http://www.theatreiciouailleurs.com]
Mise en scène : Claudine Merceron et Elodie Retière avec la complicité de l’équipe.
Projet théâtral sur une initiative du Comité départemental du Souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure.
Remerciements: Théâtre Messidor, Florence Dupeu de la Cie La Jetée, Olopuf pour le rap Nymphe,
Chantal David de la Cie Bel Viaggio, Jacques Pinault, Alice Luneau.
Représentations les 15 et 16 oct à 20h30 salle Paul Fort à Nantes, le 21 octobre à 20h30 Théâtre de Verre à Châteaubriant, 26 nov à 20h salle de la Quintaine à St julien de Concelles, le 8 mai 2022 salle Phénix à Mésanger (en matinée), les 1er et 2 juillet 2022 à 20h30 St Fiacre sur Maine.