DOUINEAU Robert, Joseph, Paul

Né le 31 décembre 1922 à Château-du-Loir (Sarthe), fusillé le 29 janvier 1943 au terrain du Bêle de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; coiffeur ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS) ; Procès des 42.

Robert Douineau

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes

Fils d’Henri Douineau, mécanicien, et de Jeanne, Arsène Gautronneau, sans profession, Robert Douineau était coiffeur et habitait à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Militant du Parti communiste français (PCF) clandestin, en 1942, il fut membre du groupe de l’OS dirigée par Louis Le Paih et participa à plusieurs attentats et sabotages.
Arrêté le 11 août 1942 par le Service de police anticommuniste, il fut torturé au commissariat central de Nantes puis incarcéré à la prison Lafayette avant d’être jugé par le tribunal militaire allemand de Nantes en janvier 1943 (« Procès des 42 »). À l’issue du procès, il dit regretter avoir fait partie de l’Organisation spéciale mais fut quand même condamné à mort et fusillé au terrain du Bêle de Nantes le 29 janvier 1943.
Une cellule du PCF de Loire-Atlantique porte son nom ainsi qu’une rue de Saint-Sébastien-sur-Loire.
La tombe de Robert Douineau est au cimetière de la Chauvinière à Nantes.

Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 4M1850, 305 J 3. – Le Phare, janvier 1943. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. — Acte de décès. — Notes d’Annie et Claude Pennetier.

Guy Haudebourg

Cléro Valentin, Fernand, Marie, Victor

Né le 14 mai 1907 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 29 janvier 1943 au terrain du Bêle à Nantes ; charpentier en fer ; militant communiste ; résistant ; Procès des 42.

Fils de Valentin, Aimé, Marie Cléro et de Victorine Jeanne Enters, Valentin Cléro se maria avec Marei-Louise Renée Houssais, puis, après divoce, se renaria avec Yvonne, Anna Lemaux, ménagère.
Membre du Parti communiste avant guerre, dès septembre 1941, il fut membre de l’Organisation spéciale (OS) – embryon des futurs Francs-tireurs et partisans (FTP) – de Nantes, artificier du groupe et responsable du matériel. En 1942, avec les FTP de la région nantaise dirigés par Louis Le Paih, il participa à un grand nombre de coups de main mais, comme un grand nombre de ses camarades, il fut arrêté le 6 août par la Section de police anticommuniste (SPAC). Torturé à la prison Lafayette de Nantes, il fut jugé en janvier 1943 par le tribunal allemand de la ville qui lui reprocha dix attentats à la bombe et deux attaques contre des policiers ou indicateurs. À l’issue du procès, le procès des 42, il tenta d’innocenter deux de ses camarades puis déclara : « Je mourrai pour mon pays et mon parti. Vive la France ! » Condamné à mort, il a été fusillé le 29 janvier 1943 au terrain du Bêle de Nantes.
Il fut reconnu « Mort pour la France » le 12 février 1945.

Pour citer cet article :

https://maitron.fr/spip.php?article20179, notice CLÉRO Valentin, Fernand, Marie, Victor par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 29 décembre 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3. — Le Phare, janvier 1943. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaraon, 1990. – Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, fusillés et exécutés, 2001. – Acte de décès. — Notes Jean-Pierre Besse, d’Annie Pennetier et de Claude Pennetier. .