Stèle du camp de Choisel

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La mémoire de Rino Scolari honorée

Le samedi 18 octobre, devant la stèle du camp de Choisel,150 personnes se sont rassemblées autour des représentants de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, de la municipalité de Châteaubriant, du Comité de Châteaubriant, du Comité départemental, du Comité d’Indre, des Amis du musée, en présence des organisations syndicales et politiques, des porte-drapeaux, pour commémorer la mémoire des internés de Choisel.

Un hommage a été rendu comme chaque année à un des internés. Maryse Veny-Timbaud petite fille de Jean-Pierre Timbaud, un des 27, a évoqué Rino Scolari.

Rino Scolari, l’italien antifasciste originaire de Milan, a été interné dans divers centres avant Châteaubriant, et a perdu la nationalité française pendant l’Occupation.

Rino parlait souvent de ses copains d’internement au camp de Choisel :  Guy Môquet et Roger Sémat. Dès la création de l’Amicale, il y a 80 ans, Rino Scolari était devenu l’âme de l’Amicale de châteaubriant-Voves.

Maryse Veny-Timbaud terminera son hommage par ces mots : « Rino était une généreuse et belle personne, il parlait avec les mots, avec le cœur et aussi avec les mains. Il avait cent idées à la minute. Il aimait les belles voitures, le théâtre, le sport. Il aimait les gens, les gens l’aimaient, bref Rino aimait la vie ».

Le Chant des partisans, ainsi que les levées de drapeaux, ont signé la fin de cet hommage avec deux dépôts de gerbes successifs, celui de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt par Carine Picard-Nilés présidente, avec le Comité Local du souvenir de Châteaubriant représenté par Denis Fraisse; puis celui de la chorale Choeur et Mouvement & EchoSonora représentée par Léony et Théo, accompagnés de Brigitte Chambard cheffe de la chorale.

Hommage aux 27 fusillés dans la cour du château

Après la cérémonie à la stèle du camp de Choisel, les participants se sont retrouvés dans la cour du château. Serge Adry, président du Comité local du souvenir de Châteaubriant, a pris la parole :

« Nous devons prendre le temps de nous recueillir ici, nous souvenir en ce 84ème anniversaire des 27 , des dirigeants et militants de grandes fédérations CGT, des communistes dont des élus, des patriotes, tous des résistants. Ces otages furent exécutés sur ordre d’Hitler, mais désignés aux bourreaux par le régime de Vichy ». Il a continué : « Ce 84ème anniversaire se déroule malheureusement dans un contexte international électrique. La situation sociale actuelle en France, la destruction de tous les services publics, santé, éducation et les nombreux plans de restructuration dans les entreprises du secteur privé ne rassure pas. Et puis, chacun d’entre nous sait parfaitement qu’aujourd’hui notre démocratie n’est pas sauvée, car les idées de l’extrême droite continuent de se propager dans les différentes couches de notre société … Aujourd’hui, et ce malgré les faits énumérés ci-avant, nous conservons l’immense espoir d’un sursaut.

Reprenons cette phrase : pour demeurer humain, nous devons encore et toujours dire non !

Un peuple sans mémoire est un peuple sans défense.

Serge ADRY

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