BASTARD Maximilien

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Bastard

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Avant-guerre, Maximilien Bastard travaillait à l’usine des Batignolles de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) comme chaudronnier. Selon un procès-verbal d’interrogatoire de 1940, en janvier 1939, il adhéra au cercle des Jeunesses communistes de Doulon (Nantes) où il milita avec Émile David et Gilles Gravoille. Il prétendit alors avoir rompu avec le Parti communiste lors de la signature du Pacte germano-soviétique. Ce discours tenu par beaucoup de militants de l’époque ne fut d’ailleurs pas cru par les services de police et, lors de la perquisition menée à son domicile en décembre 1940, Maximilien Bastard tint, selon la police, des « propos extrémistes » qui montrèrent que ses idées n’avaient pas varié. Le tribunal correctionnel du 20 décembre 1940 le condamna à trois mois de prison avec sursis pour détention de tracts communistes et il fut relâché.

Cependant, suite à un arrêté préfectoral du 24 décembre 1940 visant à réprimer toute activité communiste, Maximilien Bastard fut arrêté à nouveau le 29 par la police municipale nantaise et envoyé au centre de séjour surveillé du Croisic (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) avant d’être interné, le 1er mai 1941, au camp de Choisel à Châteaubriant.
Comme son ami Émile David, il fit partie des communistes désignés comme otages à la suite de l’exécution, le 20 octobre 1941, par Gilbert Brustlein du lieutenant-colonel Hotz, commandant allemand de la place de Nantes. Il a été fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941 à la Sablière de Châteaubriant.
La tombe de Maximilien Bastard est au cimetière de la Chauvinière à Nantes.
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2. – Arch. Dép. Loire-Atlantique, 270W485, 270W501. – Arch. J.-P. Molinari. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, Paris, ES, 1961, 190 p. — Etat civil.
Guy Haudebourg
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