Notre ami Marc Grangens écrit à Ouest France

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> Bonjour,
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> Je vous propose pour la rubrique Nantes-Forum le texte joint. Il concerne votre couverture des commémorations des fusillades des 50 otages à Châteaubriant, Nantes et Paris le 22 octobre 1941.
> J’ai déjà envoyé plusieurs contributions à votre Forum sur ce sujet. La dernière été refusée car écrite trop tardivement. Le texte que je vous envoie ici colle exactement à l’actualité locale.
> Depuis ce matin, je reçois de nombreux appels téléphoniques de membres de l’ Association du Musée de la Résistance de Châteaubriant et du Comité départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant de Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure. Ils sont choqués
> de la rédaction de plusieurs de vos articles depuis le 18 août.
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> J’attire votre attention sur le fait que, depuis ce mois d’Août, l’utilisation, par trois fois par Ouest-France, du verbe assassiner ou du substantif assassinat pour qualifier l’exécution du lieutenant-colonel Hotz, le 20 octobre 41, par de jeunes résistants, apparait aujourd’hui totalement inadapté, pour ne pas en dire davantage, aux yeux des historiens professionnels, enseignants aux universités. Quelque soit leur position sur l’exécution de Hotz, tous considèrent qu’il s’agit d’un acte de guerre contre l’occupant allemand et d’une exécution. Ce matin même, Madame Le Maire de Nantes a déclaré au mémorial du Bêle que Karl Hotz avait été abattu par la Résistance. Elle s’est bien gardée de parler d’assassinat.
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> Il ne d’agit pas d’une question de sémantique ou d’une maladresse de rédaction mais bien d’un problème d’écriture de l’Histoire et d’analyse des constructions mémorielles portant sur la Résistance nantaise, qui fut une des plus importantes résistance urbaine de France avec Paris et Lyon : Nantes étant par ailleurs et en même temps une ville phare de la collaboration. 800 personnes sont à jour de leur cotisation au groupe « Collaboration » en janvier 42 (à Rennes moins de 50).
> L’analyse de la construction mémorielle de la Résistance y est donc un sujet majeur et citoyen que la presse ne peut ignorer.
> Je ne veux pas dans votre journal faire un cours d’histoire, mais donner à vos lecteurs, les éléments d’analyse que le choix d’un verbe et d’un substantif , qu’on pourrait seulement qualifier à tort de maladroit, masque ou oblitère.
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> J’espère qu’en ces jours d’anniversaire de l’affaire des 50 otages, vous comprendrez ma demande de participation à Nantes-Forum.
> Bien à vous.
> Marc Grangiens

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