Résistance communiste

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L’expression « résistance communiste » pour désigner l’activité des communistes avant le 22 juin 1941, date de l’attaque de l’URSS par l’Allemagne nazie, est toujours sujet de polémique. Nous ne reprendrons pas ici les arguments développés par les meilleurs historiens sur le sujet – que ce soit en faveur de l’expression ou en sa défaveur – mais il nous semble intéressant de reproduire ce qu’écrivait en 1942 un juge d’instruction allemand à propos de la période qui nous intéresse ici. Il nous semble, en effet, que les nazis n’étaient pas les plus mal placés pour savoir ce qu’était la résistance.

L’activité du parti communiste illégal français était déjà très intense à Rennes et aux environs depuis le début de l’année 41. Déjà, avant le début de la guerre avec la Russie, il existait à Rennes une organisation de groupe de résistance terroriste, qui tout d’abord se bornait à chercher des adhérents, à faire et à distribuer des tracts.

Acte d’accusation au procès des 30 francs-tireurs rennais (15-22 décembre 1942). Juge d’instruction, conseiller près du Conseil de guerre allemand

L’expression « résistance terroriste » pour désigner l’activité politique est évidemment exagérée, les nazis utilisant généralement le terme de « terrorisme » pour désigner les sabotages ou attentats contre les personnes. Elle a néanmoins le mérite de montrer que, pour l’occupant, comme pour les autorités vichyssoises d’ailleurs, les actions politiques et les actions militaires ne diffèrent pas dans leur nature.

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