Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant de Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure

Honoré d’Estienne d’Orves
Honoré d’Estienne d’Orves

Parti sur le Marie-Louise, bateau de pêche armé par des pêcheurs bretons, il débarqua le 22 décembre 1940 aux environs de la pointe du Raz, avec le radio Marty, et devint Jean-Pierre dans la Résistance. Leur mission était de constituer un réseau de renseignements dans la région ouest. Elle fut de courte durée. Installé à Nantes chez les époux Clément, le capitaine de corvette d’Estienne d’Orves effectua plusieurs voyages à Paris et en Bretagne (notamment à Lorient où il obtint des renseignements intéressants sur les forces allemandes dans la région). Il est arrêté à Nantes au retour d’un de ses voyages à Paris le 20 janvier 1941, ainsi que ses hôtes, par la Gestapo.

Marty l’avait trahi. Le réseau était démantelé. Des pièges furent tendus à ses membres et à l’équipage de la Marie-Louise. Conduit avec ses deux lieutenants en Allemagne, puis ramené à Paris à la prison du Cherche-Midi, le commandant d’Estienne d’Orves, fervent chrétien, conserva malgré de très dures conditions de détention (en cachot), un excellent moral qu’il sut faire partager à ses codétenus.

Il est fusillé le 29 août 1941.

Honoré d’Estienne d’Orves
Honoré d’Estienne d’Orves
Louis le Paih
Louis le Paih

Louis Le Paih fut, avant-guerre, l’un des responsables nantais du syndicat CGT du bâtiment, dominé par le courant anarcho-syndicaliste (Gabriel Goudy) mais dont le communiste André Forget était aussi un secrétaire permanent.

Louis Le Paih fut l’un des dirigeants de la grève nantaise du bâtiment en 1938. A partir de 1939, il travaille à l’entreprise des Batignolles qui fabrique des locomotives. Cette entreprise où les militants communistes sont nombreux et très actifs passe sous contrôle allemand à partir de l’été 1940.

Dès 1941, la police nantaise est chargée d’arrêter Louis Le Paih en tant que militant communiste. Il passe alors dans l’illégalité et devient rapidement l’adjoint de Jean Vignau-Balous, interrégional militaire de l’OS pour tout l’Ouest de la France. Avec ses camarades des Batignolles (Auguste Chauvin, Raymond Hervé, Gaston Turpin), il participe directement à divers sabotages (pylônes électrique, pont roulant des Batignolles).

Louis le Paih
Louis le Paih
Faux-papiers
Faux-papiers

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Marcel Brégeon
Marcel Bregeon
Marcel Brégeon devient responsable régional (départemental) de l’Organisation spéciale au début de l’année 1942, Jean Vignau-Balous passant au niveau interrégional (Ouest). Lors de la grande vague d’arrestation en juillet-août 1942, il est envoyé à Rennes où il devient interrégional de l’OS devenue organisation des Francs-tireurs et partisans. Marcel Brégeon
(à droite) et Marcel Thomazeau, responsable politique de Loire-Inférieure de la Jeunesse communiste, en mai 1942.
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