Fils de Joseph Blot, couvreur, et d’Eugénie Menet, lingère, marié, père de deux enfants, Joseph Blot travaillait comme entrepreneur en literie. Il était conseiller prud’homal. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il assurait la fonction de vice-président des « Marins « combattants » .Il s’engagea dans la résistance gaulliste et appartenait au groupe Foch, puis Bouvron de Nantes, réseau Georges-France 31 dirigé par Alexandre Fourny qui organisait avec ses réseaux d’anciens combattants le transfert de soldats anglais vers la zone libre et l’évasion de nombreux prisonniers. Il fut arrêté, le 15 janvier 1941 à Nantes, par l’Abwehr, accusé « d’aide à l’évasion de prisonniers de guerre, résistance et intelligence avec l’ennemi », puis libéré le 18 février, repris le 3 mars 1941 et placé au secret le 22 avril. Incarcéré à la prison des Rochettes, puis à la prison Lafayette, il fut condamné, le 15 juillet 1941, à trois ans de réclusion par le tribunal allemand FK 518 de Nantes.
À la suite de l’attentat meurtrier par des résistants contre le feldkommandant de Loire-Inférieure Karl Hotz, le 20 octobre 1941, il fut désigné comme otage dans « le groupe des 50 », en fait 48, fusillés à Châteaubriant, au Mont-Valérien et à Nantes. Joseph Blot a été fusillé au terrain du Bêle à Nantes, le 22 octobre aux côtés de quinze otages, dont les membres de son groupe des anciens combattants : Léon Jost, Alexandre Fourny, Auguste Blouin, Paul Birien.
Leurs noms ont été gravés sur le monument commémoratif aux 50 otages et sur celui du Bêle. Joseph Blot est médaillé de la Résistance.
SOURCES : DAVCC, Caen, Notes Thomas Pouty. – J.-M. Berlière et F. Liaigre Le sang des communistes, Fayard, 2004. – Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — État civil.
Annie Pennetier, Françoise Strauss