en hommage aux FTP fusillés à Nantes en 1943
Le contexte que nous vivons appelle à une forte participation aux cérémonies de janvier et février dédiées au 81ème anniversaire. Le fond de l’air effraie : la démocratie se délite, les conquis sociaux sont bafoués, l’extrême droite gagne du terrain, la surenchère sur l’immigration attise les haines.
Il s’agit d’abord de rendre hommage aux fusillés de 1943, ces FTP nantais et nazairiens qui se sont levés pour combattre la barbarie nazie, mais aussi comme ils l’ont exprimé dans leurs lettres, pour de meilleurs lendemains après avoir libéré le pays, ces « jours heureux » qu’affichait le programme du CNR, dont 2024 marquera le 80e anniversaire.
Hommage aux FTP fusillés à Nantes en 1943
Le « procès » des 42 est le plus important procès en France occupée par le nombre d’accusés et de condamnations. Il est symbolique de la politique de répression menée par l’Occupant et le gouvernent de Pétain contre les résistants. Ils voulaient les transformer en criminels. Après les premiers massacres de masse d’octobre et décembre 1941, les FTP se sont mis en action. Nantes est alors au firmament de la lutte armée. A l’été 1942, 143 résistants communistes ont été arrêtés. Du 15 au 28 janvier, c’est un tribunal militaire allemand qui en juge 45 à Nantes, dans une parodie de procès à grand spectacle. A l’été 1943, un second procès juge 16 résistants portant le total des fusillés à 50, parmi lesquels 5 Républicains espagnols. 7 FTP sont déportés dont 3 femmes. Ces procès ont eu un retentissement important en France. Après la défaite de la Wehrmacht à Stalingrad le 2 février, la création du CNR le 27 mai : « Hitler n’est plus invincible » !
Etrangers et nos frères pourtant
Ces cérémonies seront l’occasion de rappeler le rôle décisif de milliers d’étrangers dans la Résistance française et les combats pour la Libération de notre pays. Nombre d’entre eux sont morts pour la France, tombés pour un idéal universel de justice et de paix.
C’est le cas des Espagnols après la Retirada et leur exode sur les routes de France jusqu’à notre département, ou d’antifascistes italiens comme Paolo Rossi. Nous leur rendrons justice, un mois avant l’entrée au Panthéon de Mélinée et Missak Manouchian. Au moment où l’histoire dérape avec la loi « asile-immigration » qui torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance.
Ils symbolisent une conception ouverte de la nation française, composée de citoyens d’origines diverses, réunis par les valeurs de la République.
Le Comité départemental du souvenir a conçu un programme commémoratif comprenant plusieurs initiatives :
Samedi 27 janvier
*Nantes – à 10h, au champ de tir du Bêle, rue Claude et Simone Millot, avec la participation de la classe de 3ème D du collège Simone Veil et des artistes Claudine Merceron et Martine Ritz.
*Sainte-Luce/Loire – à 14h30, place Jean Losq
Hommage à Jean et Renée Losq avec la participation de l’ARAC.
Dimanche 28 janvier
Divatte/Loire – La Chapelle Basse-Mer – à 11h cimetière
Hommage aux Républicains espagnoles
Dimanche 25 février
*Rezé – à 10h30 square Jean Moulin, Monument aux morts (place Roger Salengro) et cimetière Saint-Paul.
Hommage aux FTP rezéens