Notre Camarade, notre Copain Serge à qui nous rendrons hommage mardi 12 mai à 11h45 au cimetière parc à Nantes puis à la maison des syndicats, à été Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de Loire Atlantique de 1985 à 2007.
Il travaillait à la mémoire des luttes de la classe ouvrière de la Basse Loire .
Serge très attaché à la mémoire des militants qui s’engagèrent dans la Résistance contribuait à pérenniser celle-ci, il était l’un des animateurs et membre du bureau de notre association. Malgré ses souffrances, en octobre dernier, il était présent aux cérémonies à la Sablière à Châteaubriant.
Nous appelons tous nos amis à l’accompagner mardi.
Le Comité adresse à sa famille, à sa compagne, à ses enfants et petits enfants ses sincères condoléances
L’Hommage de Joël BUSSON au nom du Comité lors des obsèques de Serge
Chère Annie, Chère Carole, Chère Franck,
Mesdames Messieurs,
Chers amis, chers camarades.
Beaucoup d’aspects de la personnalité de notre Copain sont retracés en ces moments de recueillement, permettez et je serai bref d’aborder une dimension importante dans le parcours d’un militant, d’un dirigeant comme Serge.
Serge très attaché à la mémoire des militants ouvriers et particulièrement de ceux qui s’engagèrent dans la Résistance contribuait à pérenniser celle-ci, il était l’un des animateurs et membre du bureau de notre association. Malgré ses souffrances, en octobre dernier, il avait trouvé la force de participer aux cérémonies à la Sablière à Châteaubriant.
Et, le jour même ou il entrait à La Pâquelais , il me demandait des nouvelles de notre Comité et de l’Amicale de Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt.
Le comité départemental du souvenir des fusillés de Chateaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire inférieure, partage avec tous le deuil du militant , membre de son bureau, dont la culture sociale et politique, la sensibilité et l’intelligence portaient aussi la nécessité d’un fort devoir et travail de mémoire.
Serge s’intéressait à l’Histoire, car il avait la conscience que c’est parce que nous sommes capables de lire dans les événements passés et notamment
dans cette mémoire ouvrière, pour en tirer les enseignements et se les réapproprier comme expérience au présent, que nous pouvons trouver nos propres idées, voies … à même de résoudre nos contradictions présentes et de transformer notre société.
Serge vous le savez, avait le souci de partager cette vision et de la transmettre aux jeunes générations. Connaître le passé pour lui ne signifiait nullement instrumentaliser l’histoire, mais faire comprendre dans quelle mesure elle nous aide à être, plus lucide, plus précis, plus rigoureux, et à être avertis pour les luttes d’aujourd’hui est celle que nous bâtissons.
L’adaptation théâtrale du récit de Gisèle Fraud-Giraudeau La Résistance et la
déportation à 20 ans, réalisée et jouée par des comédiennes professionnelles de la
compagnie parisienne Le Saut de l’Ange raconte la rencontre entre deux femmes, Gisèle, 20 ans, et Marcelle Baron, 35 ans, leur implication dans la Résistance, leur arrestation et leur déportation dans les sinistres camps de Ravensbrück et de Zwodau, mais aussi l’immense bonheur de leur liberté retrouvée.
Cette pièce, De tant d’horreur mon cœur devint immense, a été présentée à :
Il est prudent de réserver :amicale.laique.marsauderies@gmail.com ou 02 40 50 08 10
Presse : Ouest-France web du 13/03/2015
Le 7 mars 1942, à Évreux, Pierre Sémard, après 3 ans d’emprisonnement, était livré comme otage par la police de Vichy aux nazis. Le même jour il était fusillé.
Secrétaire général de la fédération des cheminots, il avait été arrêté en octobre 1939, puis condamné par un tribunal militaire français le 6 avril 1940.
Le porte drapeau du Comité du souvenir de Loire-Atlantique.
Ce vendredi 6 mars 2015, en présence de l’Union départementale CGT, de la ville de Nantes, du Parti communiste, des associations de la Mémoire, de la Direction régionale de la SNCF et des cheminots, un hommage a été rendu par le syndicat CGT des cheminots de Nantes devant le monument situé sur le quai n°1 de la gare de Nantes.
Allocution par Stéphane Le Moing, Secrétaire CGT des cheminots de Nantes.
Stéphane Le Moing, secrétaire du syndicat ne manqua pas de citer Pierre Sémard en 1938 au Congrès de Nantes : « Être pacifiste, c’est en premier lieu combattre le fascisme » et d’ajouter « Comme ces mots sont d’actualité en Europe aujourd’hui, au moment où les mouvements d’extrême droite racistes et nationalistes progressent dans de nombreux pays européens, dont le FN en France ».
Puis sur le terrain de l’entreprise il dénonce que « la dette (Ndlr : de la SNCF) et son financement étaient et restent au cœur de la réforme. Faute de financement, le système ferroviaire va continuer à s’endetter !
Les couleurs aux couleurs…
Ce sont bien les cheminots et les usagers qui régleront la note par externalisation de certains services, la généralisation de trains sans contrôleurs, la fermeture de gares, de guichets, la suppression de 10 000 emplois d’ici 2020, le gel des salaires. »
Dans ce chemin de traverse échelonné de multiples dates de rendez-vous pour les luttes à venir, la voie est tracée et les signaux au vert : « Les idéaux de Pierre Sémard demeurent. A nous de les concrétiser ».
Dépôt de gerbe par le syndicat CGT des cheminots de Nantes.
Dépôt de gerbe par le Parti communiste français.
Dépôt de gerbe par l’Union départementale CGT de Loire-Atlantique.
C’est avec tristesse que nous vous faisons part du décès de Pierre CROSSOUARD.
Gazier, Pierre appartenait à la grande famille des militants syndicalistes CGT et politique au PCF avec Marcel PAUL. Il fut un ardent bâtisseur, puis défenseur, du service public d’EDF-GDF, de ses salariés et de ses usagers.
Le Comité du Souvenir adresse à Lulu son épouse et notre Trésorière honoraire, à ses enfants à Yvan, Dominique, Lucie nos Camarades et à Jean Pierre et leur conjoint, à ses petits enfants nos sincères condoléances.
Les obsèques de Pierre, se dérouleront nouveau Cimetière St Anne, rue Amiral du Chaffault, 44100 Nantes – Chantenay. Tram Amiral du Chaffault.
Dans le cadre des Cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF en présence de familles des fusillés.
La cérémonie se clôturera par un vin d’honneur offert par la mairie de Nantes.
Hommage rendu :
Au drapeau devant les plaques mémorielles.
Dépôt de gerbe par Christine Fernandez, administratrice, et Joël Busson, président du Comité du souvenir.
Dépôt de gerbe par Christine Meyer, conseillère municipale de la ville de Nantes.
Dépôt de gerbe et allocution par l’Union locale CGT de Nantes.
– Télécharger la lecture faite par François Bonnet, pour l’Union locale CGT de Nantes.
Téléchargez l’intégralité du programme des cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF.
Dans le cadre des Cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF en présence de familles des fusillés.
Hommage rendu au Terrain du Bêle :
– Télécharger la lecture faite par Martine et Élodie, intermittentes du spectacle.
Hommage à Sainte-Luce-Sur-Loire :
Hommage intime de la famille devant la plaque de la place portant le nom de Jean Losq.
Hommage devant la statue « Espérance » réalisée par Anne Le Louarn en hommage aux époux Losq.
Allocution de Anne Morinière, représentante du Comité du souvenir au côté de Jean-Guy Alix, maire de Sainte-Luce-Sur-Loire.
– Télécharger l’allocution faite par Anne Morinière.
– Télécharger l’allocution faite par Jean-Guy Alix.
Hommage au Cellier :
C’est sous la pluie, à l’entrée du cimetière que la plaque est dévoilée.
Philippe Morel, maire du Cellier.
Guy Ravard, président de l’association Histoire et Patrimoine du Cellier.
– Télécharger l’allocution faite par Guy Ravard.
Christine Fernandez, représentante du Comité du souvenir.
– Télécharger l’allocution faite par Christine Fernandez.
Dévoilement de la plaque.
Hommage aux drapeaux.
Téléchargez l’intégralité du programme des cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF.
Dans le cadre des Cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF en présence de familles des fusillés.
Hommage à La-Chapelle-Sur-Mer :
Rassemblement devant le carré des fusillés au cimetière.
Guy Texier, administrateur, et Joël Busson, président du Comité du souvenir déposent une gerbe.
Pedro Maïa, représentant du PCF de Loire-Atlantique dépose une gerbe.
Alain Bellet, représentant de l’Union locale CGT Sud-Loire dépose une gerbe.
Marie-Claude Robin, représentante de l’Union départementale CGT de Loire-Atlantique dépose une gerbe.
Allocution de Joël Busson, président du Comité du souvenir.
– Télécharger l’allocution faite par Joël Busson.
Téléchargez l’intégralité du programme des cérémonies du 72e anniversaire des procès nazis de 1943 contre les Résistants FTPF.
Nous vous invitons à l’inauguration du Boulevard Jean de Neyman[[Jean de Neyman, résistant fusillé le 2 septembre 1944.]] à Saint-Nazaire.
En présence de membres de la Famille de Jean.
Le lieu de l’inauguration se situe à hauteur du n°122 boulevard de l’ Hôpital (garage AD) à 150 mètres de la caserne des pompiers et à 50 mètres de l’ancien Hôpital) près du petit rond point de Villeneuve.
Carte pour s’y rendre :
Jean de Neyman est un Résistant communiste fusillé par les Allemands le 2 septembre 1944 à Saint-Nazaire.
Le collège Jean de Neyman fut fermé pour fusion avec le collège Manon Roland, au sein du collège Anita Conti, en septembre 2013. Et l’ancien hôpital va être démoli !
Voilà une occasion pour renommer le boulevard de l’Hôpital en lui attribuant le nom de ce Résistant !
À l’invitation du Comité du souvenir, Jean-Loup de Neyman avec son épouse et Dominique de Neyman avec sa famille, respectivement neveu et nièce de Jean ont honoré de leur présence l’inauguration de ce boulevard.
Le matin, dans l’intimité, ils se sont rendus devant la stèle de Jean à Heinlex, puis quelques pas plus loin devant le mur où il a été fusillé.
Dans l’intimité, Guy Texier et la famille de Neyman à Heinlex (St. Nazaire), devant la stèle de Jean.
La famille de Neyman : Pierre et Claire (Petit-fils et fille de Dominique), Dominique de Neyman (Nièce de Jean), Jean-Loup (Neveu de Jean) avec son épouse Sara.
Un mur chargé d’émotion devant lequel Jean fût exécuté.
Ensuite, c’est sur sa tombe, au cimetière de Toutes-Aides, qu’un bouquet de fleurs a été déposé par Pierre, le petit fils de Dominique.
C’est sous une pluie battante que la famille a retrouvé plus d’une centaine de personnes pour l’inauguration du boulevard Jean de Neyman.
Des élèves de la classe de première L1 du Lycée Aristide Briand, avec leur professeure, ont proposé au regard du visiteur et de la famille émue, une évocation graphique et littéraire sur la vie de Jean et des valeurs qu’il leur inspirait.
Le panneau bleu portant l’inscription « Boulevard Jean de Neyman, résistant fusillé le 2 septembre 1944 » a été dévoilé par David Samzun, maire de Saint-Nazaire et Claire, fille de Dominique, en présence Joël Busson, président, accompagné de Guy Texier et de plusieurs membres du Comité du souvenir de Loire-Atlantique et de nombreuses personnalités, Marie-Odile Bouillé : députée, Yannick Vaugrenard : sénateur, Gérard Mauduit et Annaig Cotonnec, conseillers généraux de St Nazaire, Roger David, conseiller général du canton de Montoir, Yvon Renévot, adjoint au maire et secrétaire de la section du PCF de Saint-Nazaire et de nombreux élus communistes, socialistes et verts, de représentants de la CGT dont Fabrice David secrétaire général de l’Union départementale, de la FSU, de la LDH, et des associations FNDIRP, ANACR, ARAC, AFMD ; du MRAP, du Mouvement de la Paix et de Femmes Solidaires…
Après la lecture de la dernière lettre de Jean par une élève du lycée, Guy Texier représentant le Comité du souvenir de Loire-Atlantique dans son allocution rappelait le combat de Jean et son sacrifice pour la France.
Puis le maire prit la parole évoquant sa satisfaction qu’un boulevard et une impasse prennent le nom de Jean de Neyman.
Jean-Loup remercia les autorités et personnes présentes d’honorer son oncle et ses valeurs patriotiques qui l’animaient. Ainsi, il plaça Jean dans la devise de la France : Liberté, Égalité, Fraternité : « L’action de Jean s’inscrit dans cette trilogie : Liberté : La France n’est plus libre, Jean prend les armes ; Égalité : Ce jeune savant, descendant de la noblesse polonaise entre dans, ce qui était à son époque le grand parti majoritairement prolétarien ; Fraternité: Il se sacrifiera courageusement pour ses frères d’armes sans montrer la moindre haine pour ses bourreaux. Il est un exemple pour la jeunesse en quête d’idéal ». Ce ne fut pas sans faire le parallèle avec l’actualité d’aujourd’hui, pour mettre en relief la nécessité de défendre les valeurs que Jean nous a léguées.
Le verre de l’amitié offert par la mairie concluait cette émouvante inauguration à laquelle des riverains avaient tenu à participer . Il fut pris sous abris animé par cinq jeunes musiciens de Saint-Nazaire interprétant le « Chant des partisans » et « La Marseillaise » reprise par tous.
Jean-Casimir de Neyman est né à Paris (VIIe), le 2 août 1914, de parents polonais. Sous le gouvernement de Pétain et ses lois de Vichy, Jean quitte l’enseignement public et entre comme professeur au cours secondaire privé « Le Cid » à La Baule.
Carte d’abonnement SNCF.
Il ne supporte pas l’humiliant asservissement et ne reste pas le témoin docile de tant de monstruosités commises par le fascisme.
Il entre résolument dans la Résistance. Il a mesuré les risques de ce combat inégal et périlleux.
Il écrit à ses parents :
« Parmi tous les risques, j’ai l’intention de prendre mes responsabilités aussi clairement que ma conscience m’en donnera les moyens. Je voudrais que vous – (ceux qui survivront) – sachiez vous consoler de ma perte, car je me considère comme un élément, un petit chaînon dans l’évolution de notre monde, et puisque nous sommes dans la période du gros travail, et qu’il doit y avoir d’innombrables chaînons de brisés et d’usés, peu importe au total qu’ils le soient de façon rationnelle, individuelle… »
N’ayant pu trouver au début, le contact avec un groupe de résistants organisés, il mène une propagande intense contre l’occupant dans les milieux qu’il fréquente. Il devient un des animateurs de la Résistance dans la région.
Deux résistants ayant tiré sur des soldats allemands, la Kommandantur prend dix otages et annonce qu’ils seront fusillés dans les 48 heures si les coupables ne se dénoncent pas.
Jean apporte son aide aux deux résistants pour qu’ils puissent fuir et rédige une lettre de menace de la part d’un groupe de nombreux résistants, décidé à user de représailles. En cas d’assassinat des otages, le chef de la Kommandantur serait exécuté. Les résistants tireraient sur tout soldat sortant de la ville.
Monté sur un vélo militaire allemand, habillé en soldat allemand, il va lui-même porter cette lettre à la Kommandantur. Il parle parfaitement allemand. Il exige que le message, très urgent soit remis le soir même.
Le stratagème réussit, l’audace est récompensée, les otages libérés.
En mai 1944, il rentre dans la clandestinité et constitue une équipe dont le lieu de résidence sera la ferme de Joseph Gergaug à Kermichel à Saint-Molf.
Le débarquement allié au mois de juin et les lourdes défaites allemandes sur le front soviétique aiguisent les espoirs. La lutte s’intensifie.
Cette équipe comprend outre Jean et Joseph, Bernard Cabasson, Jean Mercy, Jean et Pierre Leguen et quelques autres, ainsi qu’un déserteur de nationalité tchèque, Gerhardt enrôlé dans la Wehrmacht.
L’activité du groupe est importante : actions de guérillas contre les éléments isolés, capture d’équipements et d’armes, coupures et ruptures de câbles électriques et téléphoniques, sabotages de transformateurs et d’ouvrages militaires, destruction et désamorçage de mines, chasse aux Géorgiens pilleurs de fermes, etc.
En plein jour ils attaquent le poste allemand de Pont d’Armes, un soldat est tué par Cabasson.
Début août, deux marins allemands déserteurs se joignent à eux et participent à quelques actions.
Le 17 août, non loin de la ferme, les deux marins sont surpris par une patrouille allemande. L’un s’enfuit mais l’autre est capturé. Jean de Neyman essaie de le secourir en discutant avec les soldats mais il est arrêté à son tour.
Les deux hommes sont emmenés au château d’Heinlex à Saint-Nazaire.
Torturé avant d’être fusillé, le déserteur allemand Gerhart dénonce ceux qui l’ont accueilli.
A leur tour, Gergaud et Mercy sont arrêtés et la ferme de Kermichel est pillée. Ils rejoignent Jean à Heinlex où on les laisse trois jours sans manger avant de les transférer au camp Franco à Gron. Sont également arrêtés le Capitaine David et le premier maître Breton (gendarme maritime) soupçonnés d’avoir transporté des membres du groupe.
Jean réussit à innocenter ses camarades de lutte en prenant sur lui toutes les responsabilités.
Il est condamné à mort le 25 août 1944 au château d’Heinlex, après s’être défendu lui-même avec un courage et une noblesse qui impressionnèrent les Allemands eux-mêmes.
Il signe son pourvoi (qui est rejeté) auprès de l’officier allemand commandant la place de Saint-Nazaire.
Il sera fusillé le 2 septembre 1944 au château d’Heinlex ; le dernier de Loire-Inférieure, voire de France !
Il s’inscrit au Parti Communiste dès 1934 et dans les mouvements antifascistes. Il devient membre de la cellule de langue française du P.C.F. de Strasbourg. Les habitants de la région parlent alsacien sauf dans la vallée de la Bruche où l’on parle français. Avec ses camarades, Jean rédige « Le prolo de la Bruche ». Chaque dimanche, il part à vélo pour les vendre. De porte à porte il fait de la propagande. Il ne rentre que tard le soir, sa lampe électrique sur son vélo.
Au début de l’année scolaire 1938-1939 est créée une Union des étudiants communistes de France (UEC), organisation autonome, affiliée à la Fédération des jeunesses communistes.
La jeune organisation tint sa première conférence nationale constitutive les 1er et 2 avril 1939.
Des sections existent dans les principales villes universitaires dont Strasbourg. Jean de Neyman y aura des responsabilités.
Mobilisé en 1939, il est affecté, étant très myope, dans un laboratoire à Paris où l’on vérifie la nourriture pour l’armée.
Jean, soldat, et son bracelet d’identité militaire
Il est destitué en 1940 sous le gouvernement de Vichy, parce que fils d’étranger. Le laboratoire est transféré en zone libre.
Ainsi, avec douze autres, en prison, pendant les quelques jours qui ont précédé son exécution, Jean de Neyman écrit un article de physique. Par une méthode ingénieuse de théorie cinétique classique, l’auteur calcule la probabilité pour que l’une des deux molécules supposées élastiques et sphériques qui se heurtent, prenne après le choc une vitesse supérieure à celle de la plus rapide avant le choc.
Son œuvre scientifique et pédagogique aura donc été tragiquement interrompue aussitôt que commencée.
Lire sa dernière lettre
Un décret du 24 avril 1946, publié au journal officiel en date du 17 mai 1946 attribue à Jean, à titre posthume, la Médaille de la Résistance avec « Rosette ».
Commémoration par le Comité du souvenir de Loire-Atlantique et le Parti communiste français de Saint-Nazaire à l’emplacement de la stèle de Jean. (Photo Morel P.)
Tous les ans, autour de la date du 2 septembre, sa mémoire est honorée devant la stèle érigée en son honneur à l’endroit où il a été fusillé.
Voir aussi : Inauguration du boulevard Jean de Neyman à Saint-Nazaire le 28/02/2015.