Idées d’extrême droite : danger !

Idées d’extrême droite : danger !
Le 14 juin 2012

En Loire-Atlantique, le président départemental de l’Union pour un Mouvement Populaire -UMP, candidat aux élections législatives, parle aujourd’hui de « thèmes communs » avec le Front National -FN- et reçoit le soutien qu’il avait sollicité de la part de la candidate du FN sur sa circonscription.
Dans la perspective du 2ème tour des élections législatives, la Ligue des droits de l’Homme appelle à battre et à faire battre les idées d’extrême droite, et dénonce le fait que le FN publie, comme aux pires moments de notre histoire, sa « liste noire » de personnes à battre, candidats de différents partis de l’opposition ou de la majorité.
Les idées d’extrême droite doivent toujours être rejetées parce que les idées d’extrême droite sont dangereuses. Les idées d’extrême droite refusent l’égalité en droits pour toutes et tous ; elles relèvent d’une imposture qui utilise toujours des boucs émissaires pour leur faire porter la responsabilité des difficultés présentes et détourner la colère des citoyens. Les idées d’extrême droite font non seulement reculer les valeurs mais aussi régresser toutes les conquêtes sociales et démocratiques difficilement acquises. Et, de tout temps et en tout lieu, lorsque les idées d’extrême droite ne sont plus dans l’opposition mais parviennent au pouvoir, c’est la dictature ou l’autoritarisme et le recul des libertés. Nous l’avons vu au siècle dernier en Europe et dans le monde, plus près de nous dans les années 90 dans les quatre villes que le FN gérait ; nous le voyons aujourd’hui en Hongrie…
Après l’élection, et au-delà, il nous revient de construire les réponses, nos réponses pour rendre effective l’égalité en droits, amplifier les solidarités, garantir les libertés individuelles et collectives et développer la démocratie et notamment le contrôle des marchés par les gouvernements. Les choix qui sont devant nous sont l’affaire de tous.

8 Mai: lui redonner son sens

Le comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et
Nantes et de la résistance en Loire inférieure appelle à commémorer la journée du 8 mai 1945, en lui redonnant sa signification originelle:

 » la célébration de la victoire des peuples et nations sur la barbarie nazie »
Le 8 mai, c’est la victoire des armées alliées, de la résistance des peuples
contre le fascisme hitlérien. C’est la reddition sans condition des troupes de
l’axe.

La France retrouvait avec la Liberté, ses valeurs républicaines, la
démocratie. Elle entendait mettre en oeuvre le programme du Conseil National de la Résistance et en finir définitivement avec le régime de Vichy et Pétain.

Aujourd’hui, il importe de rappeler la signification, la portée de cette
célébration au moment où des politiciens semblent oublier les leçons de
l’histoire. Au moment où des citoyens, auxquels l’Histoire n’est plus enseignée, les repères de notre mémoire collective occultés, sont désorientés jusqu’à parfois voter pour les héritiers politiques de cette extrême droite de sinistre mémoire.

Il faut, …Vous défendre.
Écouter : vous devez mettre un terme
À cette peste noire ! Ou le pays doit-il
Se laisser dévorer par cette maladie
… Apprenez à voir, plutôt que de rester
Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder.
Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde !
Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut
Pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt :
Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde.

Bertolt Brecht

Nantes, le 5 mai 2012

Hommage à Lise London et Raymond Aubrac

À quelques jours d’intervalles, deux de nos Amis, grandes figures de La Résistance, nous ont quittés. Ils s’appréciaient tant.

Le comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure s’incline devant la mémoire de Lise London et celle de Raymond Aubrac, tous deux nous avaient fait l’honneur et l’amitié de répondre à notre invitation, soit aux cérémonies en hommage aux FTP des procès des 42 et des 16 , soit à la veillée du souvenir des cinquante otages.

Seul l’état de santé de Raymond Aubrac nous a privé de sa présence pour le 70 ème anniversaire des fusillades d’octobre 41.

Nous gardons de ces deux personnages le souvenir ému de leur gentillesse liée à une force de caractère et de conviction extraordinaire. Leur attachement militant à la transmission de la mémoire de la Résistance et des valeurs humanistes, sociales et démocratiques de son Conseil National ( CNR ) mise à mal aujourd’hui par certains qui osent se revendiquer de leur héritage.

Le comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure prendra des initiatives rendant hommage à Lise et Raymond.

Oui, hier comme aujourd’hui « Résister se conjugue au présent » « Résister, c’est créer! »

La République perd deux grandes consciences et serviteurs, La France voit disparaître deux grands témoins; un homme et une femme courageux, dignes intègres, aux destins extraordinaires.

Oui, Guy Moquet « Nous resterons digne de vous tous. »

Nantes, le 11 avril 2012

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12 août 1944 Nantes ville libre.

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12 août 1944 Nantes ville libre : libération de Nantes.
Gilbert Grangeat, à la tête du 5ème Bataillon, est alors commandant FFI de la place. Dès 1946, à la demande du Comité d’histoire, il rédige un premier rapport où il fait le récit jour par jour des événements qui préludent au départ des Allemands de la Cité des Ducs. Il complète ce rapport en 1999 par un mémoire historique où il relate son engagement dans la Résistance en 1943, et sa participation à la libération de Nantes suite à la manoeuvre conjointe des Américains et des FFI locaux.
Jean-Claude Terrière a décidé de publier et de commenter ces nouvelles archives accompagnées de témoignages inédits et irréfutables.
C’est ainsi que l’on découvrira le rôle éminent joué par François-Jacques Kresser-Desportes alias Kinley, envoyé par le BCRA et responsable des FFI de Loire-Inférieure, Vendée et Maine-et-Loire.
Celui de Max Eidem alias Andoche, du 2e bureau FFI, désigné le 1er août 1944 par Gilbert Grangeat pour entrer en liaison avec les Américains et éviter ainsi le bombardement de Nantes.
À travers le récit du général Pierre Dejussieu alias Pontcarral, de l’état-major national FFI, on découvrira aussi la figure de Valentin Abeille, alias Fantassin, délégué militaire régional installant le maquis de Saffré.
Tandis que les archives de Gaston Langlais nous décrivent par le menu la libération du sud-Loire.
Autant de documents et de récits indispensables à la compréhension de ces heures glorieuses et parfois troubles de la libération nantaise à l’été 44.
Jean-Claude Terrière vit en Loire-Atlantique et collecte depuis de nombreuses années témoignages et documents liés à la mémoire et l’histoire de la Résistance en Loire-Inférieure.

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11, 12 et 13 février 2012: Hommage aux résistants

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Les cérémonies de Rezé en hommage aux fusillés du procès des 42 auront lieu le dimanche 26 février 2012 à 10h30 au square Jean Moulin, 11h Monument Roger Salengro, 11h30 Mémorial du cimetière St Paul.
Ces cérémonies ont toujours lieu le dernier dimanche de février.

Les héritiers des collabos se réveillent : c’est un signe des temps …

Suite à l’article « Les héritiers de Louis Renault attaquent l’État » paru dans votre édition du jeudi 15 décembre, je vous prie de bien vouloir publier dans le « Forum des lecteurs » les éléments suivants :

– L’ordonnance n° 45-68 parue dans le Journal Officiel du 17 janvier 1945 expose ainsi les fondements de la nationalisation : « Alors que les livraisons fournies par la Société Renault à l’armée française s’étaient montrées notoirement insuffisantes pendant les années qui ont précédé la guerre, les prestations à l’armée allemande ont, durant l’occupation, été particulièrement importantes et ne se sont trouvées freinées que par les bombardements de l’aviation alliée des usines du Mans et de Billancourt. »
Après le bombardement du 3 mars 1942, le Gauleiter Sauckel exprime « son admiration pour l’effort exceptionnel » fourni par Renault.

Dans un vœu adopté à l’unanimité lors de sa première réunion en séance publique le lundi 23 octobre 1944, le Conseil municipal de Boulogne-Billancourt avait déclaré : « … considérant l’attitude des dirigeants de ces établissements pendant l’occupation allemande,… demande notamment au Gouvernement de prononcer, non pas seulement la réquisition, mais bien la nationalisation des usines, sans versement d’indemnité à leur propriétaire. »

En ce qui concerne la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) qui intervient dans le procès par l’intermédiaire de son avocat Maître Alain Lévy, elle le fait « pour la défense des intérêts moraux de la Résistance ». Il est évident que les petits-enfants de Louis Renault sont essentiellement motivés par des considérations financières mais que, si ils obtenaient gain de cause, cela ouvrirait la voie à la réhabilitation dans son ensemble de la « collaboration économique ».
Comme l’a déclaré Maître Alain Lévy : « nous sommes face à un discours révisionniste puisqu’on vient nous demander la réhabilitation de quelqu’un qui a vu ses biens confisqués pour collaboration avec l’ennemi ».
Rappelons qu’il y a eu chez Renault, au moins 98 militants déportés et qu’à la libération, 17 étaient encore internés.

Robert Créange,
Secrétaire général de la Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes

Voir dans la rubrique Média la pétition

ou

> Pour signer la pétition en ligne suivez le lien suivant
> https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dDFfSWpZeWNoS2pubWdnSktka2Zka2c6MQ

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Emouvante veillée du souvenir pour le 70° anniversaire des fusillades d’octobre 2011

regardez la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=BvUST3p_zoI&NR=1
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Une très émouvante veillée du souvenir pour le 70e anniversaire des fusillades, exceptionnellement déplacée du Monument aux 50 otages au terrain du Bêle à Nantes, s’est tenue en présence de 400 à 500 personnes, le vendredi 21 octobre .
Le monument, constitué par ce qui reste de l’ancien stand de tir du terrain militaire du Bêle, va s’intégrer dans un nouveau quartier de Nantes qui s’élèvera dans les prochains mois avec l’ouverture de voies nouvelles. Ces voies porteront le nom de couple de Résistants.

Ouverte par l’inauguration de la rue Simone et Claude Millot par M. Jean-Marc Ayrault :
Député-maire de Nantes,en présence des filles et petits-enfants de ce couple de Résistants FTP, et des responsables du comité du souvenir, la cérémonie se poursuivait par le dévoilement d’un totem mémorial à l’entrée du monument.

Ce sont ensuite les enfants de l’école du Port Boyer et ceux de l’IEM de la Marrière qui présentaient une production en hommage aux Résistants, conçue par l’OCCE ( Office Central de Coopération à l’Ecole ). Cette production représente un travail considérable des enseignants auprès de ces enfants qui furent très applaudi par l’assistance.

La présence d’une harmonie militaire de haute qualité donnait à cette cérémonie un caractère exceptionnel et solennel. L’appel aux morts par un petit fils et un arrière petit-fils de Léon Jost, fusillé 22 octobre 1941 en ce lieu, était aussi très symbolique.

Le monument fut fleuri par les autorités (Préfet, Municipalités, Conseil Général, Conseil Régional…), par un représentant de l’ambassade d’Allemagne, par les associations patriotiques (Comité du souvenir, FNDIRP, ANACR, ARAC), par les organisations syndicales de la CGT, par le PCF et le Mouvement des Jeunes Communistes. L’assistance écoutait alors l’allocution de Joël Busson, président du comité du souvenir puis celle de Jean-Marc Ayrault , Député-Maire de Nantes.

Les participants se retrouvèrent à l’issue de cette belle soirée sous un chapiteau autour des enfants qui reçurent chacun de la main du Député-Maire, le livre de Didier Daeninckx : « ll faut désobéir : La France sous Vichy»

Voir ci-joint les allocutions de J Busson et J M Ayrault.