René TERRIERE, alias Xavier Dick, Chef de la Résistance en 1944 après avoir été un des premiers résistants de notre région, tombe dans les griffes de la gestapo et meurt en déportation. Un hommage lui a été rendu, le 7 mai 2011 à 11 h, chemin des Perrières à Orvault.
Nous commémorons cette année le 70ème
anniversaire des fusillades d’octobre
1941 à Châteaubriant, à Nantes, et au Mont
Valérien.
Le Comité déploie depuis le début de l’année une grande activité au service de la mémoire.
À la mi-février, nous avons rendu hommage aux
Résistants FTPF des «procès des 42 et des 16» fusillés
au terrain du Bêle en 1943.
Puis notre Assemblée Générale du 26 février à Indre
s’est fixée des objectifs tendant à développer notre
intervention, à enrichir l’organisation en nouveaux
moyens humains, à améliorer notre communication…
Le but être plus efficace encore pour transmettre la
mémoire de la Résistance et de ses martyrs.
Avec l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, nous préparons
et bâtissons un grand rassemblement populaire
et de la jeunesse le 23 octobre 2011 à la Sablière.
Nous préparons avec nos partenaires de l’OCCE
L’assemblée générale 2011 du Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure, se tiendra le samedi 26 février 2011 à 9h00 au Centre J. Monet, 24 rue Aristide Briand à INDRE.
Ordre du jour
Accueil par Mr Jean Luc Le Drenn : Maire d’Indre,
Rapport d’activité et perspectives pour l’année,
Débat et vote,
Rapport financier bilan 2010, approbation des comptes,
Propositions pour le budget 2011. Débat et Vote,
Elections des organismes de direction,
Conclusions.
Programme
De 8h30 à 8h55 : Rendez-vous et stationnement quai Besnard accueil sur place par les amis du comité dʼIndre et navette vers le centre J. Monet. Café
9h00 Assemblée générale
11h45 Cérémonie
Cérémonie au cimetière d’Indre en hommage à Eugène et Lucie KERIVEL et aux Résistants d’Indre
12h30 Réception
Verre de l’amitié offert par la municipalité en présence de nos invités .
13h15 Repas
Repas fraternel au Relais du Bac , face à la Loire. Participation 23€
S’inscrire en envoyant votre Chèque à établir à l’ordre du «Relais du Bac»
et à adresser à – Mme L Crossouard 18 rue Dufy 44100 Nantes – au plus tard le 20 février.
Au menu
Salade landaise,
Filet Mignon accompagné de ses frites maison,
Tarte Tatin,
Café,
Vin de Saint Nicolas de Bourgueil.
Si vous ne pouvez pas assister à l’Assemblée Générale
Vous pouvez envoyer par écrit vos suggestions et propositions.
Vous pouvez également remettre à un participant votre pouvoir sur papier libre ou l’envoyer par mail ou par courrier avant le 20 février.
Modèle de procuration :
Nom …………….. Prénom ………………Tél …./…/…/…/…/ donne pouvoir à Mr / Mme …………………… qui me représentera et agira en mon nom lors de l’Assemblée Générale du 26 février 2011 . Signez , datez et écrivez la mention « Bon pour pouvoir »
Toute candidature au Conseil d’Administration, que vous participiez ou pas à l’Assemblée Générale doit parvenir au secrétariat du comité avant le 10 février.
Communiste combattante et militante de la CGT, c’est elle qui mena la fameuse grève des midinettes de 1935. Elle participa ensuite à la Résistance avec son mari, Eugène Hénaff.
Germaine Hénaff vient de mourir le 15 février 2011, quelques mois avant son quatre-vingt-dix-neuvième anniversaire (1).
Née le 30 avril 1912 à Malakoff (Hauts-de-Seine) dans une famille de huit enfants, ce petit bout de femme aura été une communiste combattante et militante de la CGT durant la période la plus sombre de l’histoire contemporaine française et ce jusqu’à nos jours. Sa discrétion a probablement joué sur une certaine absence de reconnaissance ou de médiatisation, contrairement à d’autres grandes figures de la Résistance. Rendons-lui justice aujourd’hui.
En 1935, dans les locaux de la bourse du travail de la rue Charlot, du 3e arrondissement de Paris, Germaine Chaplain et Eugène Hénaff se rencontrent. De ce lien naîtra une épopée militante hors norme. Elle vient d’adhérer au PCF et entreprend la création d’un syndicat CGT au cœur de la maison Lanvin. Lui, militant CGT et communiste de premier ordre – qui deviendra beaucoup plus tard secrétaire général de l’union CGT des syndicats de la Seine et membre du comité central du PCF –, aidera Germaine à faire vivre la fameuse grève des midinettes de mai 1935. Germaine est à l’initiative.
La grève des midinettes, mai 1935
La grève, partie de chez Lanvin, se propage aux maisons Chanel, Worth, Paquin, Molyneux ou encore Nina Ricci jusqu’à un accord signé après plusieurs semaines de lutte avec la chambre patronale de la haute couture. Garantie des salaires, reconnaissance des sections syndicales, une semaine de congé payé et l’élection de déléguées d’atelier auront été au nombre des revendications gagnées. En janvier 1936, Germaine et Eugène se marient, ils auront trois enfants.
Pendant la guerre 1939-45, Germaine est aux côtés de son mari. Elle contribue à faire évader Eugène Hénaff, Léon Mauvais, Raymond Semat, Julien Raynaud et Fernand Grenier du camp de Choisel, près de Châteaubriant, où leurs 23 camarades de captivité seront fusillés par les soldats allemands.
Malgré une santé fragile, dès le lendemain de la guerre, Germaine assume la responsabilité des rubriques féminines et pratique au sein de la rédaction de la Vie ouvrière. Cette fonction de journaliste, elle l’avait déjà approchée en 1937, elle la poursuivra jusqu’en 1975, année de son départ en retraite.
Germaine Hénaff fut également membre actif de l’Association des anciens combattants de la Résistance (Anacr). Elle était vice-présidente de l’Amicale de Châteaubriant-Voves. Elle a vécu lucide sur le monde qui l’entourait et a toujours gardé une volonté militante pour une société plus juste. Nous pleurons aujourd’hui la disparition de cette grande dame qui n’avait pas son pareil pour s’indigner et démarrer une manifestation.
(1) Germaine Hénaff sera inhumée au côté de son mari, dans le carré du Parti communiste français au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Un hommage solennel lui sera rendu ultérieurement par le PCF.
Olivier Perriraz (lu dans l’Humanité du 18.02.2011)
Maurice Gardette est né le 20 juin 1895 dans le 20e arrondissement de Paris. Il est le quatrième d’une famille de sept enfants. Sa mère est marchande des quatre saisons. Son père, ouvrier métallurgiste, meurt alors que le jeune Maurice n’a que 14 ans.
Maurice est reçu au Certificat d’Etudes Primaires et devient apprenti métallurgiste dès l’âge de 12 ans.
Il adhère au Syndicat des tourneurs en optique CGT en 1911 à 16 ans et cinq années plus tard il entre au Conseil du Syndicat en instruments de précision.
En 1917, membre du Comité pour la reprise des relations internationales, il dirige les grèves dans le 13e arrondissement.
En 1919, il siège au Comité d’entente de la Métallurgie de la Région Parisienne.
Au lendemain du Congrès de Tours (décembre 1920) il adhère au Parti Communiste.
En 1925, il est désigné comme Secrétaire de la 11e Section CGTU des Métaux.
En 1926, le 4 septembre il se marie et prend domicile au 113 rue du Chemin Vert dans le 11e arrondissement (une plaque lui rend hommage à cette adresse).
En 1928, Maurice Gardette s’installe comme artisan tourneur- repousseur dans le 11e arrondissement.
En 1932, il contribue à la création des comités Amsterdam-Pleyel (comités anti-fascisme) de son arrondissement et soutient le Secours rouge international.
En 1936, suite au décès d’Alfred Lallement qui l’avait battu au 2e tour des élections municipales de 1935, il est cette fois élu comme Conseiller Municipal Communiste du 11e arrondissement. Il siège à la 4ème commission du Conseil Municipal, Enseignement et Beaux-arts.
La Préfecture de Paris le déchoira de son mandat pour appartenance au Parti Communiste le 21 janvier 1940.
En 1938, il entre au Comité Régional Paris-Ville du Parti Communiste.
Il est arrêté le 5 octobre 1939, lI est interné à Baillet, l’île d’Yeu, la prison de la santé, Aincourt, la centrale de Clairvaux en février 1941 et arrive au Camp de Choisel à Châteaubriant le 15 mai 1941.
Le 20 octobre 1941, des résistants parisiens abattent à Nantes un officier allemand. En représailles, les nazis ordonnent l’exécution de cinquante otages.
Le 22 octobre 1941, vingt-sept internés du camp de Choisel, désignés par Pucheu, responsable du Comité des forges (UIMM), ministre de l’intérieur de Pétain, sur proposition de Chassagne, sont conduits à la Carrière de Châteaubriant, lis y sont fusillés.
Maurice Gardette est l’un d’entre eux. Ils sont allés le chercher à l’infirmerie du Camp en raison d’une santé gravement altérée. Il écrira sur une planche de la Baraque 6 des condamnés à mort
» Je meurs courageux, plein de foi révolutionnaire ».
Le square de Paris
En 2010, le comité de Paris de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé a décidé d’honorer la mémoire de Maurice Gardette. Pour la première fois (c’est la quatrième année qu’une cérémonie a lieu à Paris) la Mairie du 11e arr. et la Mairie de Paris se sont associées à cet hommage.
Celui-ci a eu lieu dans le square qui porte le nom de Maurice Gardette dans le 11e arr. Une centaine de personnes étaient présentes pour écouter les allocutions entrecoupées de lecture de poèmes ou de chants de la Chorale Populaire de Paris. Y sont intervenus : M. Patrick Bloche, Maire du 11e arr., Mme Catherine Vieu Charier, adjointe représentant le Maire de Paris, Cédric Gournet au nom du Comité de Paris de l’Amicale, Yan Brossat pour la Fédération de Paris du Parti Communiste Français et Guy Hervi pour l’Union départementale CGT.
Le soir, le Comité de Paris avait organisé un débat dans la salle des mariages de la Mairie. 25 personnes y ont pris part et posé des questions à Paulette Capliez qui participait à ce débat.
Dans son allocution pour le Comité de Paris Cédric soulignait:
… En rendant hommage à Maurice Gardette, aux 27 fusillés de Châteaubriant, à l’ensemble des fusillés, c’est à toutes celles et ceux, qui d’une manière ou d’une autre, formèrent la Résistance, quelles que soient leurs convictions politiques et religieuses, leurs nationalités, qui bien souvent donnèrent leur vie pour que nous vivions dans un monde meilleur, que nous rendons hommage.
Elles, ils ont combattu au péril de leur vie, et le meilleur hommage que nous puissions leur rendre est contenu dans leurs dernières lettres.
Elles, ils voulaient un monde meilleur, sans guerre, où la technique et la technologie seraient mises à profit pour le besoin de tous les hommes et non pas, comme c’est encore le cas aujourd’hui, servir la puissance de quelque uns.
Ce monde dont ils rêvaient est loin d’être une utopie. En France, au sortir de cette guerre, la mise en oeuvre du programme du CNR (Conseil National de la Résistance) et notamment son plan social « les jours heureux » a permis la naissance de la Protection sociale, de la Retraite par répartition, la mise en place des Conventions collectives, le Code du Travail, toutes choses qui aujourd’hui, sous prétexte de mondialisation, devraient être remises en cause…
Aujourd’hui, le Gouvernement de M. Sarkozy, sous les applaudissements du Medef, remet de fait en cause notre système de retraite en faisant toujours payer aux même les soit-disant déficits…
Les luttes actuelles sont un bel hommage à toutes celles et ceux qui nous ont précédés et ont, dans cette période noire de notre histoire, donné leur vie »