Charles Delavacquerie
DELAVAQUERIE Charles, Gabriel

Fils de Maurice, terrassier, et d’Émilie, née Pouilly, ménagère, Charles Delavaquerie demeurait avec son père et ses frères et sœurs au 80 rue Babeuf à Montreuil-sous-Bois. Dans la soirée du 20 octobre 1940, avec dix autres communistes âgés de seize à cinquante-trois ans, dont trois femmes, Charles Delavaquerie collait des papillons et des tracts sur les murs de la ville. Certains militants portaient des pots de peinture et de minium pour tracer des mots d’ordre sur les murs et les chaussées de la ville. Collaient-ils l’Humanité clandestine du 19 octobre qui appelait à l’action « Contre la répression que poursuivent les autorités françaises et les occupants » ?
Trois gardiens de la paix du commissariat de la ville les appréhendèrent, et les conduisirent au commissariat. Charles Delavaquerie, incarcéré à Fresnes, comparut le 18 janvier 1941 devant un tribunal correctionnel qui le condamna à six mois de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Le 7 février il fut transféré à la Santé, puis le 7 mai 1941 il fut interné au camp de Choisel à Châteaubriant.
Son père Maurice fit part de son désarroi par lettre le 9 septembre 1941 au préfet de police. Son fils Charles soigné pour une pleurésie devait partir en sanatorium : « Je crains qu’il ne puisse encore tenir et la séparation est bien pénible pour un pauvre père qui reste seul avec 3 enfants – père de 9 enfants, veuf depuis 5 ans. Je voudrais bien avoir mon petit avec moi surtout qu’il n’a agi que par étourderie. […] nous n’avons jamais poussé nos enfants à faire des actes répréhensibles au point de vue de la loi. […] Ma vie est toute de travail et j’ai élevé mes enfants dans un bon moral. Je regrette et lui aussi ce mouvement que l’enfant a fait dans un sens où il ne comprenait pas l’importance. »
Le 20 octobre 1941, à Nantes, trois membres de l’Organisation spéciale, Spartaco Guisco, Marcel Bourdarias et Gilbert Brustlein, exécutèrent le Feldkommandant du département Karl Hotz. L’ampleur de la répression ordonnée par Hitler surprit : quarante-huit otages furent passés par les armes à Nantes et à Châteaubriant dont Charles Delavaquerie. Pétain exhorta les résistants à se livrer et les éventuels témoins à les livrer. Le journal collaborationniste Le Matin du 23 octobre en fit sa manchette en une sur cinq colonnes : « « Aidez la justice !’’ adjure le Maréchal après l’abominable crime de Nantes. » Le commandant militaire Von Stülpnagel annonça cent autres exécutions, puis recula.
L’organisation clandestine ne revendiqua pas l’action, et prit ses distances. L’« officier allemand sortant on ne sait d’où à 2 heures du matin, avait été tué », précisait l’Humanité clandestine du 1er novembre 1941 qui titrait : « 50 otages fusillés à Nantes et 50 à Bordeaux par les Allemands. Devant la colère soulevée en France par cet assassinat, et devant la réprobation du monde civilisée le bandit Von Stülpnagel a différé l’exécution de 50 autres otages à Nantes et de 50 à Bordeaux ».
Charles Delavaquerie était l’un des vingt-sept otages de Châteaubriant ; dans sa dernière lettre, il écrivit qu’il « aurait bien voulu voir les Soviets ».
Après la Libération, le conseil municipal de Montreuil-sous-Bois donna son nom à une rue de la ville. Au cimetière du Père-Lachaise, près du mur des Fédérés, sur le monument commémoratif des fusillés de la Résistance avec en épitaphe : « Gloire à notre France éternelle. Gloire à ceux qui sont morts pour elle… Aux héros de la résistance fusillés par les nazis » figure le nom le Charles Delavaquerie.

Cher père,
Je t’écris mais c’est la dernière lettre. On va venir me chercher pour me fusiller, avec mes amis, nous, pauvres fils d’ouvriers, qui ne demandions qu à vivre et avions l’espérance.
Soyez courageux, toi et mes soeurs, comme je le suis moi-même. On est 27 à y passer, un de chaque région.
Nous ne verrons plus les beaux jours revenir.
On vient, il est 1h30. Finis les derniers beaux jours en famille. Je ne verrai plus mon beau Montreuil. Nous sommes tous courageux, cher père ; c’est ton fils qui a 19 ans et demi et qui aurait voulu voir les Soviets arriver avec nous, qui te dit adieu. Adieu à toute la famille, sans oublier grand-mère. Ton fils qui pense à vous et va mourir pour son devoir.
Vive les Soviets ! Vive l’URSS !

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21971, notice DELAVAQUERIE Charles, Gabriel par Daniel Grason, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 18 février 2019.

SOURCES : Arch. PPo., 77W 1595, 221W 2. – L’Humanité no 84 du 19 octobre 1940 ; L’Humanité no 136 du 1er novembre 1941. – DAVCC, Caen, otage-B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Le Matin, 22, 23 et 24 octobre 1941. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, éditées par l’Amicale des anciens internés et patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, préface de Jean Marcenac, 3e édition, Éd. Sociales, 1967. – Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre, Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée. Automne 1941, Paris, Fayard, 2004. – État civil.
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POULMARCH (ou POULMARC’H) Jean, Marie

jean_poulmarch-2.jpgFils d’un cheminot breton, Guillaume Poulmarch, et de Marie Rucard, fixés à Dreux (Eure-et-Loir), Jean Poulmarch obtint son brevet élémentaire puis entra un temps aux chemins de fer. Il adhéra tout jeune à la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) et aux Jeunesses communistes. À partir de 1933, il fit un séjour de treize mois en Union soviétique. En septembre 1935, il représentait les « jeunes syndiqués » au VIIIe congrès de la CGTU qui se tint à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine) ; lors de ce congrès, il fut élu à la commission exécutive.

Marié à Laurence Harel, il eut un fils, Claude, né en septembre 1935.

En 1936, il devint membre du comité central des Jeunesses communistes. Deux ans plus tard, il accéda aux fonctions de secrétaire général du syndicat CGT des produits chimiques de la région parisienne, puis devint membre de la commission exécutive de la Fédération CGT de la chimie. Il fut membre du Conseil national économique de 1936 à 1940 (13e, devenue 15e section professionnelle – industries chimiques). Il avait été élu membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats de la région parisienne en 1937 et entra à la commission administrative de la CGT en 1938. Il fut l’un des délégués de la Fédération des produits chimiques au XXVe congrès national de la CGT, qui se tint du 14 au 17 novembre 1938.

Mobilisé en 1939 à Constantine (Algérie), démobilisé en septembre 1940, il se rendit à Dreux voir sa famille, puis à Paris, où il milita clandestinement pour le Parti communiste. Arrêté par un inspecteur de la police française, le 5 octobre 1940 à son domicile d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) situé 40 rue Marat, il fut interné à Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) d’octobre à décembre 1940, puis emprisonné à Fontevrault-l’Abbaye (Fontevraud, Maine-et-Loire) jusqu’en janvier, à Clairvaux (Aube) jusqu’en mai et enfin à Châteaubriant, où il fut dirigé le 15 mai 1941. Jean Poulmarch a été fusillé comme otage le 22 octobre 1941, à la Sablière, avec 27 autres otages.

La mention « Mort pour la France » fut ajoutée à son acte de décès en janvier 1951. Le titre d’Interné Politique (IP) lui fut attribué, mais celui d’Interné Résistant (IR) fut refusé, en avril 1955 ; sa femme adressa un recours gracieux contre cette décision le 6 juin.

Son nom figure sur neuf plaques ou monuments commémoratifs, à Dreux, Châteaubriant, Nantes « Aux 50 otages », Les Lilas, Bagneux et Montreuil. Une rue du Petit-Ivry, à Ivry-sur-Seine, porte également son nom ainsi qu’une rue de Paris Xe arr. La crêche départementale d’Ivry porte le nom de Jean-Marie Poulmarch

Sa femme, Laurence, poursuivit son action à la Fédération CGT des produits chimiques et présenta le rapport féminin au congrès de mai 1948.

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| Dernière lettre

Jean Poulmarch à son épouse

Châteaubriant, camp de Choisel (Loire-Inférieure)

22 octobre 1941

Châteaubriant, le 22 octobre 1941

Ma petite Lolo chérie,

Je m’excuse de la peine immense que je vais te causer : je vais mourir. Otage des Allemands, dans quelques minutes, dans quelques heures au maximum, je vais être fusillé. Tu verras, hélas, dans la presse, la longue liste des copains qui, innocents comme moi, vont donner bêtement leur vie.

Du courage, j’en ai à revendre ! Mes amis aussi sont admirables devant la mort. C’est surtout à toi que je veux m’adresser pour les tourments, la douleur infinie que cette nouvelle va te causer.

Sois forte, chérie. Tu es jeune encore, ne te laisse pas sombrer dans la tristesse et le découragement. Refais ta vie en gardant au coeur le souvenir impérissable de celui qui t’a aimée jusqu’à son dernier souffle. Élève notre fils chéri dans l’esprit qui fut celui de toute ma vie, qu’il devienne un homme libre, épris de justice, attaché à défense des faibles, ce sera la meilleure vengeance.

Console mes parents chéris, ma maman et mon papa que j’ai aimés de mon mieux. Qu’ils soient forts devant l’adversité. Embrasse-les et : mets tout ton cœur.

Pauvre Marguerite, pauvre Jeanne, je regrette le chagrin que je leur causer. Je les aimais bien et elles me le rendaient au mieux.

À tous, adresse mon salut ; apporte-leur ma confiance inébranlable en la victoire prochaine. L’heure n’est plus aux pleurnicheries et à la passivité ; l’heure est à la lutte impitoyable pour la libération de la France et de son peuple glorieux.

Jusqu’à ma mort, j’ai lutté. Je suis fier de ma vie et je ne doute pas que mon sacrifice, comme celui de mes camarades, ne soit pas vain.

Excuse-moi, j’écris sur mes genoux ; mais ne crois pas que je tremble.

Chérie, encore une fois, si tu trouves un compagnon pour poursuivre ta vie, ton Jean n’hésite pas à te dire : « Prends-le ! » Essuie tes pleurs ; ressaisis-toi et poursuis ta vie courageusement.

Que notre Claude sache comment son père est mort et qu’il poursuive la route que son père a tracée.

Ma petite femme, je t’embrasse une dernière fois. Que mes baisers soient les plus ardents, qu’ils soient le témoignage de mon attachement dernier.
Embrasse encore papa, maman, Marguerite, Jeanne, notre pauvre chéri, ta brave et admirable maman ; embrasse René, Suzanne, Jacqueline, Lise et tous les amis qui nous sont chers.

Adieu, pauvre petite, mais courage, courage. Ton mari tombera. la tête haute, le coeur solide, confiant dans l’avenir de bonheur qui régnera dans le monde.

Vive le communisme ;

Vive la France libre, forte et heureuse.

Jean. |

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74809, notice POULMARCH (ou POULMARC’H) Jean, Marie par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule, version mise en ligne le 16 octobre 2009, dernière modification le 20 juillet 2021.

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII (Notes Thomas Pouty). – Arch. com. Ivry-sur-Seine. – Alfred Gernoux, Châteaubriant et ses martyrs, Nantes, Éd. du Fleuve, 1946. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954 [Iconographie]. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, Éd. Sociales, 1967 [Iconographie]. – Guy Krivopissko, Vivre à en mourir, op. cit. — Témoignage de son fils Claude. – La Vie ouvrière, juin 1948.

Pourchasse
POURCHASSE Henri, Maurice

pourchasse_henri_maurice.jpgFils d’un menuisier et d’une couturière, Henri Pourchasse exerça différents métiers : ébéniste, emballeur et chauffeur. Il habita Paris puis Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), avant de s’installer en 1938 aux HBM Marat à Ivry-sur-Seine. Métallurgiste, secrétaire adjoint du syndicat de la section technique des machines à la Ville de Paris, il était également secrétaire de la cellule communiste de l’usine des Eaux. Il était membre du bureau de section d’Ivry.
Il fut arrêté à la fin août 1939 et condamné à trois mois de prison, puis fut mobilisé jusqu’en juillet 1940. Le 20 juin 1941, il fut à nouveau arrêté pour reconstitution illégale d’un syndicat CGT sur son lieu de travail, la Compagnie des eaux. Il fut incarcéré à la Santé (Paris, XIVe arr.) et envoyé le 21 janvier 1941 à la prison de Clairvaux et le 15 juin 1941, au camp de Châteaubriant. Il fit partie des vingt-sept otages fusillés à Châteaubriant.
Son épouse, née Louise Sommier, fut nommée conseillère municipale d’Ivry le 10 octobre 1944 par le Comité local de Libération. Elle représentait l’Union des femmes françaises.
La municipalité d’Ivry a donné le nom d’Henri Pourchasse à un de ses quais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article74047, notice POURCHASSE Henri, Maurice par Michèle Rault, version mise en ligne le 15 septembre 2009, dernière modification le 24 février 2017.

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Arch. com. Ivry-sur-Seine. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954 [Iconographie]. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, Éd. Sociales, 1967 [Iconographie]. – J.-M. Berlière, F. Liaigre, Le Sang des communistes, op. cit.. — Note de Dominique Fey.
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Huynh-Kuhong-An
HUYNH Khuong An. Pseudonyme LUISNE

huynh_khuong_an.jpgLe père de Khuong An Huynh dirigeait une école à Saïgon. Son fils se rendit en France à l’âge de douze ans, fut interne au lycée du Parc de Lyon et sortit ensuite de la faculté de Toulouse licencié ès lettres.

En 1936, Khuong An Huynh devint à Lyon secrétaire des étudiants communistes qui, la même année pendant les grèves, organisèrent la solidarité avec les travailleurs, en particulier aux usines Berliet. Ce fut, sans doute, à cette époque qu’il fit connaissance et se lia avec Germaine Barjon née Ferrazzini qui militait alors dans l’organisation des Amis de l’Union soviétique et y occupait des responsabilités nationales. Ils vécurent maritalement et eurent un enfant en 1936.

À la fin de l’année 1938, Khuong An Huynh poursuivait ses études et préparait l’agrégation à Paris. À la déclaration de guerre, il participa à la vie clandestine du Parti communiste. De son côté, pour les Amis de l’Union soviétique, Germaine Barjon rétablit les liens entre Paris et la province. Huynh Khuong An, qui écoutait Radio-Moscou, fournissait à Germaine Barjon des éléments permettant la parution illégale de Russie d’aujourd’hui, l’organe des Amis de l’Union soviétique.

En 1940, il obtint un poste de professeur stagiaire de latin au lycée de Versailles où il fut arrêté le 18 juin 1941 par la police française. Lors de la perquisition qui avait précédé, il déclara vivre de leçons particulières et de ses économies. La police découvrit du matériel de propagande, de l’argent et des habits appartenant à un certain « Michel » qui selon la police était Karl Becker, ancien député communiste au landtag de Prusse, vivant avec une communiste allemande qui fut arrêtée sur place. Lors de son interrogatoire, Huynh Khuong An déclara : « Je n’ai jamais appartenu au Parti communiste ni à aucun organisme s’y rattachant. » Emprisonné à la Santé, il fut interné, le 13 juillet, au camp de Choisel. Livré aux Allemands à Châteaubriant, il fut fusillé le 22 octobre 1941 comme otage, en représailles à l’attentat de Nantes contre l’officier Hotz.

Germaine Barjon, également arrêtée, fit un séjour à la prison de Fresnes, puis à la prison centrale de Rennes, avant d’être condamnée à vingt ans de travaux forcés. Elle fut déportée à Ravensbrück puis à Zwodau.

Un hommage fut rendu à Huynh Khuong An le 24 octobre 2014 par la Ville de Paris, avec la pose d’une plaque au 6 avenue de la Porte-de-Brancion (XVe arr.), immeuble où il a habité.

Selon un chercheur travaillant sur le mouvement communiste en Suisse romande, le « beau-père » de Huynch-Kuong An, Edouard Ferrazzini. était un militant communiste à Genève. Une campagne de solidarité avait eu lieu en Suisse, après la mort de Huynch-Kuong An.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88742, notice HUYNH Khuong An. Pseudonyme LUISNE par Jean-Pierre Besse, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 16 août 2010, dernière modification le 31 juillet 2021.

SOURCES : Arch. PPo, 77W 24. – DAVCC, Caen, BVIII dossier 2. – RGASPI, 517 2 27. – Alfred Gernoux, Châteaubriant et ses martyrs, Nantes, Éd. du Fleuve, 1946. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, éditées par l’Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, préface de Jean Marcenac, 3e éd., 1967. – Francis Lasnier, « La gloire tardive du résistant vietnamien Huynh Khuong An », Mémoires vives. Revue de l’Institut d’histoire sociale CGT Île-de-France, oct.-déc. 2014. – Notes Jacques Girault et de Klementz Fontannaz

ICONOGRAPHIE : Lettres des fusillés de Châteaubriant…, op. cit.— Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant…, op. cit.
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BARTOLI Titus

bartoli_titus.jpgFils de Constantin Bartoli et d’Angélique Santoni, Titus Bartoli adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours.
Militant du syndicat de l’Enseignement, secrétaire du rayon communiste de Digoin, c’est lui qui présida la réunion de fusion des syndicats enseignants le 10 octobre 1935. Isolé dans l’ouest du département, il s’attacha à étendre l’influence des idées communistes.
Arrêté le 21 juillet 1941 à Digoin, par la police française, pour distribution de tracts dénonçant l’attaque allemande contre l’URSS, ce retraité de l’enseignement fut détenu à la prison de Chalon-sur-Saône le 21 juillet 1941, puis interné au camp de Châteaubriant, camp de Choisel. Les Allemands le fusillèrent à Châteaubriant le 22 octobre 1941 comme otage, en représailles à l’exécution de l’officier allemand Hotz à Nantes. Il était médaillé militaire et Croix de guerre 1914-1918.
Il était marié et père d’un enfant.
Une école de Digoin porte son nom. Son nom figure sur le monument aux morts de la ville de Bastia. Une rue du village de Palleca porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15829, notice BARTOLI Titus par Claude Pennetier, version mise en ligne le 13 octobre 2014, dernière modification le 28 juin 2021.

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Arch. A. Marty, E 1. – RGASPI, 517 2 27. – Notes H. Louis. – André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, 2005, JPM. – État civil. 2014 — Site Internet : Les Corses morts pendant la deuxième guerre mondiale.
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BARTHÉLÉMY Henri, Joseph, Célestin
BARTHÉLÉMY Henri, Joseph, Célestin

barthelemy_henri.jpgPetit-fils d’un cultivateur et fils d’un garde-barrière, Henri Barthélemy participa à des réunions socialistes et syndicalistes avant la Première Guerre mondiale. Au congrès constitutif de l’Union départementale CGT, tenue à Niort (Deux-Sèvres) le 13 juillet 1913, il fut élu trésorier adjoint. Après la scission de Tours en 1920, il passa au Parti communiste dont il demeura adhérent jusqu’à sa mort.
En 1918, Henri Barthélemy était ajusteur au dépôt du réseau État à Niort. Il militait à la Fédération nationale des Travailleurs des chemins de fer, section de Niort, et fut révoqué après la grève de 1920. Parallèlement, en 1919, il fut candidat socialiste aux élections législatives et obtint 4 915 voix sur 76 089 suffrages exprimés. En mai 1935, Henri Barthélemy, sous-chef de brigade au dépôt de Thouars, fut élu conseiller municipal de cette ville. Aux élections législatives de mai 1936, il fut candidat du Parti communiste dans la circonscription de Bressuire (Deux-Sèvres).
Le conseil municipal de Thouars fut dissous en octobre 1939. Henri Barthélémy fut arrêté une première fois le 7 mars 1940 pour diffusion de l’Humanité clandestine et incarcéré à Poitiers d’où il fut libéré au début de l’occupation allemande, le 18 juillet. Arrêté à nouveau le 20 avril 1941 suite à une décision d’internement administratif prise à son encontre par le préfet, il fut interné à Châteaubriant.
Dans Ceux de Châteaubriant, Fernand Grenier dit de lui : « C’est un géant qui les dépasse tous. Une sorte d’hercule aux cheveux blancs, estimé de tous pour son bon sourire, son naturel très doux, sa gentillesse de chaque instant. » Au responsable du camp, Touya, lui proposant la libération sous condition d’une déclaration favorable à Pétain, il aurait répondu : « Je suis entré ici la tête haute, j’en ressortirai de même. » Henri Barthélémy fut l’un des 27 otages fusillés du 22 octobre 1941. Une rue de Thouars porte son nom.
Il s’était marié en juillet 1907 à Prahecq (Deux-Sèvres) avec Adeline Ayraud. Veuf, père d’un enfant il refit sa vie avec Yvonne Chedemail de Niort.
Sous l’Occupation, son fils Henri faisait l’intermédiaire dans le recrutement de résistants pour le Front national régional en Normandie. Il participa à la Résistance aux côtés d’Henri Neveu, en organisant l’hébergement de responsables clandestins régionaux et interrégionaux, en prêtant sa carte SNCF et en participant à la reconstitution de la CGT clandestine des cheminots de Caen (Calvados) en 1943. Il fut membre de la Commission départementale de reconstitution des organisations syndicales de travailleurs en 1945, au titre de la CGT. Surveillant au service électrique à Caen, il fut élu délégué du 4e degré en avril 1951 au titre de l’Union Ouest, puis réélu en mai 1955.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article540, notice BARTHÉLÉMY Henri, Joseph, Célestin par Jacques Blanchard, Marie-Louise Goergen, Maurice Rouzier, version mise en ligne le 27 janvier 2013, dernière modification le 11 août 2020.

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Nat. F7/13130 et 13621. – Arch. Dép. Deux-Sèvres, E M. 11/36 et 11/41, 4 m 11 mars et 11 avril. – Arch. Fédération CGT des cheminots. – Les cahiers de l’Institut (IHS-CGT Cheminots), no 13 3e trimestre 2001, p. 5. – Notes Jean-Pierre Bonnet, Gilles Morin et Maurice Rouzier. – Renseignements communiqués par Évelyne Maine-Opezzo. – Maurice Rouzier, Jeunes résistants en Nord Deux-Sèvres. Au cœur de l’OS 680, 1941-1942, La Crèche, Geste éditions, 2012. – État civil.

ICONOGRAPHIE : Portrait (salle des délibérations du conseil municipal de Thouars).
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KÉRIVEL Eugène

kerivel_eugene.jpgFils de Henri Kérivel, marin, et de Marie Anne Quéau, ménagère, Eugène Kérivel, capitaine côtier dans le service des Ponts et Chaussées, s’était marié le 6 avril 1920 dans sa ville natale avec Léoncie Le Doaré. Il militait, dès 1930, au Parti communiste et à la CGTU dans sa ville natale. Peu avant la guerre il fut muté à Basse-Indre, près de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), où il était domicilié 8 quai Jeanne d’Arc. Il participa avec sa femme à la constitution du Parti communiste clandestin et organisa la résistance locale. Il fut arrêté le 24 juillet 1941 à Saint-Nazaire, pour propagande antinazie et diffusion de tracts. Il fut un des premiers internés politiques du camp de Châteaubriant (camp de Choisel) et fit partie, le 22 octobre 1941, des « vingt-sept fusillés » comme otage, en représailles à l’exécution du commandant Karl Hotz à Nantes, du 22 octobre 1942.
Sa femme, qui avait été arrêtée quatre jours avant lui, le vit partir pour le poteau d’exécution et proposa aux Allemands de mourir aux côtés de son mari à la place de Guy Môquet. On le lui refusa et elle fut déportée en Allemagne. En 1945, elle revint à Douarnenez, fut désignée comme membre du comité local de Libération et devint adjointe au maire après les élections de mars 1945. Elle mourut le 24 septembre 1976 à Nantes.

Le nom d’ Eugène Kérivel figure à Châteaubriant sur le Mémorial de la « Carrière des Fusillés » , à Indre sur le monument aux morts, à Nantes sur le monument commémoratif des 50 otages, à Bagneux sur la stèle « aux 27 héros fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant » et à Montreuil sur le Monument des Martyrs -.

|Léoncie,
Un dernier mot. C’est à toi que je pense. J’espère que tu sauras te débrouiller.
J’ai vu que tu étais courageuse. Je m’en vais avec moins de regret…|

La lettre a été censurée par ses geôliers allemands qui ont coupé la feuille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114759, notice KÉRIVEL Eugène par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 avril 2016, dernière modification le 18 février 2019.

SOURCES : Lettres des fusillés de Châteaubriant, éditées par l’Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954, 80 p. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, préface de Jean Marcenac, 3e éd., Paris, Éd. Sociales, 1967, 238 p. – Eugène Kerbaul, Militants du Finistère, op. cit..— MemorialGenweb.

ICONOGRAPHIE : Fernand Grenier*, Ceux de Châteaubriant, op. cit., p. 92-93. — Lettres des fusillés de Châteaubriant, op. cit. — Alain Guérin, La Résistance, chronique illustrée, 1930-1950, Paris, 1972-1976, t. 3, p. 297.
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RENELLE Victor, Louis, Eugène
RENELLE Victor, Louis, Eugène

Victor Renelle naquit dans un milieu catholique conservateur et artiste. Son père, auteur-compositeur et violoniste, poussa ses enfants à apprendre le solfège, l’harmonie et les instruments : une sœur fut violoniste. La famille lisait Maurras et Drumont.
Devenu ingénieur de l’École de physique et chimie de Paris – école qui sera un vivier de savants et de syndicalistes engagés à l’extrême gauche –, Victor Renelle fut affecté d’office, pendant la Première Guerre mondiale, dans les usines chimiques de la vallée du Rhône. C’est dans cette région qu’il rencontra Henriette, sa femme. Le couple eut une fille en 1919, Suzanne.
Rhône-Poulenc l’engagea en 1920 et l’employa en France et en Italie. Après une période de chômage pendant la crise économique, il travailla pour les usines Duco à Stains (Seine, Seine-Saint-Denis).
Membre de la loge Jean-Jaurès de la Grande loge de France, Victor Renelle fut, avec deux autres chimistes, Roger Pascré et Adolphe Bourrand, un des fondateurs du syndicat CGT des ingénieurs des industries chimiques, où il côtoya Georges Beyer. Il appartint à la direction de la Fédération CGT des industries chimiques avant la Seconde Guerre mondiale, mais ne fut jamais membre du Parti communiste. Pendant les grèves de juin 1936, il participa à l’occupation de l’usine avec les ouvriers ; sa fille, qui l’accompagnait parfois, se souvient qu’on y dansait souvent.
Pendant l’exode, on lui confia la direction de son usine repliée à Castres (Tarn). Le syndicat des produits chimiques fut reconstitué clandestinement. Arrêté par la police française le 5 octobre 1940 en même temps que Gisèle Pascré (épouse de Roger Pascré, prisonnier) et Roger Houët, lors d’une réunion syndicale qui se tenait à son domicile, 97 boulevard Magenta, à Paris (Xe arr.), il fut condamné à six mois de prison pour propagation « de mots d’ordre de la Troisième Internationale ». Il rencontra Fernand Grenier à la prison centrale de Clairvaux (Aube), avant leur transfert commun à Châteaubriant. On lui proposa une libération conditionnelle, qu’il refusa car il fallait signer une déclaration d’allégeance à Pétain. Le 22 octobre 1941, il a été fusillé comme otage à Châteaubriant, en représailles à l’exécution du commandant Karl Hotz à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). parmi vingt-sept autres internés, dont vingt-quatre communistes. Il laissait une femme et une fille. Son état civil porte la mention « Mort pour la France ». Une salle de l’immeuble de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis) prit son nom.
Après la mort de Victor Renelle, sa femme, Henriette Renelle, aida plusieurs familles juives amies à passer la ligne de démarcation. Elle s’installa dans son village de Provence et y ravitailla le maquis local en farine, car elle avait trouvé un travail au moulin du village. La fille de Victor Renelle, Suzanne Renelle, fut arrêtée vers juin-juillet 1944 avec tout son réseau du Bureau central de renseignement et d’action (BCRA). Elle était à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) quand le consul Raoul Nordling négocia la mise en liberté de résistants emprisonnés. Elle sortit de prison le 19 août 1944, premier jour de la libération de Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article128571, notice RENELLE Victor, Louis, Eugène par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 24 février 2017.

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2 (Notes Thomas Pouy). – Lettres des fusillés de Châteaubriant, Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant, 1954 [Icon.]. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, Éd. Sociales, 1967. – Roger Faligot, Rémi Kauffer, Service B, Fayard, p. 18-19. – Le Monde, 24 janvier 1981. – Renseignements communiqués par Catherine Faure, petite-fille de Victor Renelle.
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Lalet
LALET Claude

lalet_claude.jpgFils d’un rédacteur au ministère des Finances, Claude Lalet se destinait au journalisme et aimait la poésie. Élève au lycée Rollin (Jacques Decour) depuis 1930, il fut en 1935-1936 aux lycéens antifascistes, dit-il lors de son interrogatoire par la police. Il était, en 1937, membre de l’Union des étudiants communistes (UEC) et aurait été responsable, avec Olivier Souef, des étudiants communistes de la Sorbonne vers 1940. Selon son épouse, Eugénie Lalet-Lory, il n’était plus lié au Parti communiste lorsqu’il fut arrêté le 25 novembre avec elle et Maurice Delon, ce qui semble étonnant. Il n’est pas exclu qu’il ait eu des réserves par rapport à l’orientation refus de « guerre impérialiste » de l’Internationale communiste.
Claude Lalet s’était marié le 26 octobre 1940 à Paris (XIIIe arr.) avec Eugénie Lory, née en février 1923 à Lambezellec (Finistère).
Pierre Daix dit qu’il a toujours connu Lalet communiste, que c’est lui qui lui apprit l’exclusion du PCF de maître Foissin et lui donna consigne de militer au Centre laïque des auberges de la jeunesse (CLAJ). Il ajoute que Lalet était un des organisateurs de la manifestation pour Paul Langevin le 8 novembre. Mais rien ne dit qu’il participa à la manifestation du 11 novembre, même s’il est probable qu’il comptait au nombre les étudiants communistes qui y étaient favorables. Nous ne disposons d’aucun appel de l’UEC au 11 novembre, à la différence du 8 novembre pour Langevin, et il semble que peu y allèrent effectivement selon Alain Monchablon. Les arrestations s’échelonnèrent du 20 au 28 novembre, par remontée de filières : le 20 : arrestations en flagrant délit à la Mazarine puis, au total, dix-neuf arrestations dont Claude Lalet, Pierre Daix). Informée par la préfecture de police, la presse (l’Œuvre, Le Petit Parisien) annonça le 29 novembre, fièrement, le démantèlement de l’action communiste chez les étudiants et fit de Claude Lalet le rédacteur et répartiteur des tracts communistes, en même temps qu’un des trois « chefs de secteur ». Ni cette presse, ni les rapports de police ne relient ces arrestations au 11 novembre.
Incarcéré à la prison de la Santé puis à Fresnes le 1er mars 1941, il fut condamné à huit mois de prison mais ne fut pas libéré ensuite et fut transféré, le 29 juillet, au camp de Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) comme interné administratif. Sa jeune femme, Eugénie, qui avait fait de nombreuses démarches pour obtenir sa libération, reçut du ministère de l’Intérieur une lettre l’informant de la sortie prochaine de son mari le 23 octobre 1941 ; elle se présenta ce jour-là au camp de Châteaubriant où elle apprit que son mari avait été fusillé la veille. Eugénie Lalet, arrêtée aussi le 25 novembre 1940, eut une condamnation légère et fut libérée comme pupille de la Nation, mais resta communiste.
Selon son témoignage, Claude Lalet ne figurait pas sur la liste initiale : « Il a été rajouté en surnombre : alors que le convoi des fusillés était déjà en marche vers la carrière, ordre a été donné de stopper le convoi et de rajouter l’étudiant de vingt et un ans Claude Lalet » (Le Monde, 3 novembre 1971). Pierre Daix précise qu’il est le seul des otages fusillés à avoir subi une condamnation judiciaire.
Eugénie Lalet fut à nouveau arrêtée, sous le nom de Fartière, le 2 mars 1942 (une autre source dit 4 avril 1942) dans l’affaire dite des « services publics » avec son nouveau compagnon Robert-Henri Fournier (né le 12 octobre 1917) et déportée le 22 mai 1944. Fournier mourut à Güsen (Autriche) le 5 mai 1945. Elle eut de Fournier un enfant prénommé Claude, élevé à la prison centrale de Rennes puis extrait clandestinement et confié à sa grand-mère.
Le dossier Châteaubriant de la commission de contrôle politique du Parti communiste français ne contient pas d’informations qui permettaient de conclure, avec sa femme, que Claude Lalet se serait éloigné du Parti communiste avant son arrestation.
Aragon le cita dans Le Crime contre l’Esprit (1942, rééd 1945).
Il fut inhumé à Sion (Gers) puis transféré au Père-Lachaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article89682, notice LALET Claude par Jean-Pierre Besse, Alain Monchablon, Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 octobre 2010, dernière modification le 24 février 2017.

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Arch. PPo GB52 BS1, en particulier no 4, 26 novembre 1940. – Arch. CCCP du PCF, Notes Jean-Pierre Ravery. – Alfred Gernoux, Châteaubriant et ses martyrs, Nantes, Éd. du Fleuve, 1946. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954. – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, préface de Jean Marcenac, 3e éd., Paris, Éd. Sociales, 1967. – Témoignage. Le crime contre l’esprit (les martyrs) par le Témoin de martyrs (Aragon), Paris, Éd. de Minuit, 1945. – A. Monchablon, « La manifestation à l’Étoile du 11 novembre 1940. Histoire et mémoire », Vingtième siècle, no 110, avril 2011. – Le Monde, 3 novembre 1971, 24 janvier 1981.

ICONOGRAPHIE : Lettres des fusillés de Châteaubriant, op. cit. — Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, op. cit.
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GAUTIER Henri, Jean, écrit aussi GAUTHIER Henri

Fils de Ferdinand Henri Paul Gautier, mécanicien et de Marcelline Anna Blanchard domiciliés à Le Clion.Henri Gautier était marié à Marguerite Joséphine Protheau le couple habitait 21 rue Petite Biesse à Nantes où il exerçait la profession de pompier.
En 1943, sous le pseudonyme Marcellin, il fit partie du groupe des Francs-tireurs et partisans de Jean Fraix.
Arrêté le 26 janvier 1943 par la police française et le Service de police anticommuniste (SPAC) d’Angers pour « actes de franc-tireur et attentats contre les troupes d’occupation », il fut jugé par le tribunal allemand de Nantes (FK 518) le 13 août 1943 (« Procès des 16 ») et fusillé au Bêle (Nantes) le 25 août 1943.
Il a été reconnu Mort pour la France le 19 février 1945.
Une cellule du Parti communiste français (PCF) de Loire-Atlantique porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159978, notice GAUTIER Henri, Jean, écrit aussi GAUTHIER Henri par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 18 juin 2014, dernière modification le 26 février 2019.

SOURCES : AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép 44,305 J 3 . — Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990.
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