Le chef FTP de St Nazaire et de la Presqu’ile se sacrifie pour sauver ses Camarades.
Il sera fusillé LE 2 SEPTEMBRE 1944 à Heinlex
À l’époque, ce qu’on appelait le sang pur, c’était le sang des nobles qui, seuls, pouvaient prétendre au Pouvoir et à des fonctions d’officiers dans l’ Armée.
Lors de la Révolution – et notamment de l’attaque des autrichiens – les nobles se sont enfuis et il ne restait donc que des « Sang impur » (Républicains), par opposition aux « Sang pur » (Royalistes).
Au cri de « La nation est en danger », c’étaient des gens du peuple qui prenaient les armes pour combattre l’envahisseur et qui étaient disposés à verser leur propre sang pour la liberté.
C’est dans le même esprit qu’a été composé le « Chant du départ » …
Et les sillons sont des tranchées creusées un peu partout dans la campagne et les champs, lors des sanglantes batailles.
Ainsi, « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » signifie donc que c’est notre « Sang impur » à NOUS, le peuple, qui nourrira nos terres.
En aucun cas il ne s’agit du sang de l’ennemi.
Ce serait bizarre et incohérent quand même, de chanter que le sang de l’ennemi nourrit nos terres, nos sillons.
On peut reprocher beaucoup de choses à la Marseillaise, notamment son esprit guerrier, mais pas le « Sang impur ».
Au camp d’Ellrich gare
… Le 14 juillet 1944, j’avais été transféré d’Arzounkel à Ellrich. Ce matin-là, au lieu de bifurquer vers Wofleben, les camions continuèrent leur route quelques kilomètres plus loin. Les Russes, à leur habitude, chantaient dans les camions non bâchés.
Leurs chants étaient magnifiques. Ils avaient le don inné de chanter en chœur avec plusieurs intonations. On sentait toute la nostalgie, mais aussi la puissance du peuple russe. J’étais à chaque fois bouleversé par ces chants, qui, quoiqu’il arrive, me donnaient encore plus d’assurance que les nazis seraient vaincus par les combats qui, en particulier, se déroulaient en Union Soviétique.
Tout à coup les Russes nous dirent : « Alors les Français, vous ne chantez pas ? » Les Français contrairement aux peuples russes ne savent pas chanter en chœur. Il suffit d’écouter la Marseillaise lors des matchs internationaux pour s’en convaincre. Nous ne comprenions pas pourquoi nos camarades russes nous demandaient de chanter ce jour-là. « C’est votre Fête Nationale ».
La Marseillaise de l’espoir
Nous étions le 14 juillet. L’absence de calendrier, les conditions de vie nous faisaient perdre la notion exacte du temps. Alors, comme un seul homme, les Français fouettés dans leur amour-propre entamèrent la Marseillaise, qui fut reprise dans toutes les langues. Les sentinelles, aux quatre coins des camions donnaient des coups de crosses au hasard et demandaient de nous taire : « Ruhe, criaient-elles ».
Ce fut un moment intense d’émotion. Non, nous ne serions jamais des esclaves ! Au plus profond de notre détresse, nous relevions la tête. Les nazis s’ils brisaient les corps, n’arriveraient jamais à broyer nos cœurs d’hommes libres.
http://www.le-capital-des-mots.fr/2016/06/le-capital-des-mots-marie-helene-prouteau.html
Voir également le travail des élève du collègue Libertaire RUTIGLIANO de Nantes:
http://rutigliano.loire-atlantique.e-lyco.fr/etablissement/historique/
invitation_27_mai_2016.pdfLe comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la résistance en Loire inférieure, présentera place du change à Nantes, le 27 mai entre 10 heures et 18h:
Une exposition sur la résistance dans le département et le programme du Conseil National de la Résistance.
Les établissements scolaires comme les particuliers seront accueillis avec des chants, poèmes de la Résistance et des lectures d’extraits du programme du CNR par des intermittents du spectacle.
invitation_27_mai_2016.pdf
Un 8 mai, d’hommage aux Résistants à Saint-Mars-du-Désert (44) ![[Voir aussi l’invitation sur ce site]]
Fanfare, écharpe bleu blanc rouge pour madame le maire, jeunesse sont au rendez-vous. C’est la dernière commémoration devant le monument aux morts placé à cet endroit. Des travaux de réaménagement de la ville sont en cours…
Le Comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire Inférieure s’est inscrit dans cette commémoration avec des panneaux d’une de ses expositions présentée en ville et le dévoilement d’une plaque apposée à l’entrée du cimetière rendant hommage aux Résistants communistes inhumés sur le lieu après leur exécution par les nazis : Marcus Garbatz et Georges Tompouszky internés au camp de Choisel et fusillés comme otages le 30 avril 1942 sur le terrain du Bêle à Nantes, puis Marcel Bosquet, Jean Fraix, Camille Lacazette et Guy Le Lan fusillés le 25 août 1943 suite au procès dit « procès des 16 » comme Résistants communistes, Francs Tireurs Partisans Français (FTPF).
Biographies qui nous ont été lues par la jeunesse de Saint-Mars-du-Désert avant l’évènement[[Documentation complète écrite par Alain Dupas en téléchargement sur cette page.]].
À cette occasion, les familles Joubert, Fraix et Le Lan ont pu faire le déplacement pour dévoiler la plaque avec Barbara Nourry, maire de la ville et Joël Busson, président du Comité du souvenir.
Dans son allocution, empreintes d’émotions, Joël Busson[[Allocution complète en téléchargement sur cette page]] rappelle que « transmettre la mémoire de cette Résistance populaire, encore trop peu connue, nous parait essentiel à la formation de la citoyenneté.
L’initiative de ce matin y contribue, commémorer est nécessaire, mais certes, ne remplacera jamais l’enseignement de l’Histoire qui hélas se réduit dans les programmes ».
À la mairie, Clément Lecomte[[<3>]], conseiller municipal, dans son discours, a présenté l’histoire et plus particulièrement le rôle des communistes dans cette période en posant cette ultime question : « Est-ce que l’historien doit-être juge ? Si personne ne peut rester indifférent devant la mesure des tels ou tels évènements ou actes humains, l’objectivité et la critique sont au cœur de nos raisonnements. Malgré les progrès de la recherche, doit-on juger les évènements ? ». La déchéance de nationalité a été aussi mise en exemple en miroir à celle qu’a vécu Marcus Garbarz comme étranger naturalisé puis déchu sous le gouvernement de Vichy.
Madame le maire[[<3>]], quant à elle, a posé ses propos sur la politique menée en France, en Europe et au delà avec les dangers de celle que nous vivons actuellement dans la désunion des peuples. C’est bien sur la leçon d’histoire qu’elle fit le lien, sur l’éducation en déclarant que « les leçons de l’histoire sont nombreuses et nous savons bien que la paix n’est pas seulement un état de fait. La paix est la traduction d’un effort permanent de chacun des hommes pour que disparaissent la haine, les conflits et les morts qu’ils entraînent ».
Tout en invitant au pot de l’amitié, un petit groupe s’en est allé déposer une gerbe au monument de « La Sigoulière » en sortie de village.
D’autres images :
Documents :
Documentation écrite par Alain Dupas.
Allocution de Clément Lecomte.
Allocution de Barbara Nourry.
Cette année, avec la municipalité de Saint-Marc du Désert une cérémonie se déroulera au cimetière avec le dévoilement d’une plaque rappelant qu’en ce lieu furent inhumés Marcus Garbarz et Georges Tompousky, fusillés le 30 avril 1942 au terrain du Bêle à Nantes, ils étaient internés au camp de Choisel à Châteaubriant. Cette plaque portera aussi les noms de Marcel Bosquet, Jean Fraix, Guy Lelan et Camille Lacazette, FTP nantais du « procès » des 16, fusillés le 25 août 1943 au terrain du Bële et inhumés, comme leurs camarades, clandestinement par les nazis, dans ce cimetière.
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À l’issue de la cérémonie, nous irons nous recueillir devant la stèle en mémoire des déportés et fusillés du dernier convoi parti de Rennes, le 3 août 1944. Une première évasion de 31 prisonniers eu lieu à St Mars du Désert, mais quatre furent rattrapés et exécutés en ce lieu.
Nous nous souviendrons également de la famille Tattevin qui était installée à St-Mars-du-Désert depuis la fin 1940. Henri Tattevin, membre de Libé-Nord, était l’un des responsables de l’Armée secrète pour le Nord de la Loire-Inférieure. Il avait participé, avec son fils Maurice, à la constitution du groupe Bocq-Adam, premier groupe de résistance constitué à Nantes en septembre 1940 et rattaché par la suite au réseau du Musée de l’Homme. Henri a hébergé de nombreux clandestins, dont le commandant Philippe Glajean, commandant militaire du maquis de Saffré et neveu de Jean-Baptiste Daviais, président du Comité départemental de libération. Maurice, pour sa part, avait rejoint le maquis de Saffré avec le groupe de St-Mars en juin 1944. Il n’est pas présent lors de l’attaque du maquis, le 28 juin 1944, mais est arrêté par les Allemands à Petit-Mars. Jugé à St-Herblain avec 35 de ses camarades, dont 27 sont fusillés au château de la Bouvardière, Il est déporté et meurt à Dachau le 24 février 1945.
Hommage à Jean de Neyman, Résistant fusillé par les nazis.
Compte tenu du déplacement de la cérémonie du 8 mai à Escoublac, en raison des travaux dans le quartier de la place de la Victoire, la section Presqu’île guérandaise du Parti communiste français a déposé une gerbe en hommage à Jean de Neyman le samedi 7 mai à 11 h, devant la maison où il séjourna, 12, avenue de la Pierre-Percée, La Baule-Escoublac.
C’est une délégation du Parti communiste français (PCF) local qui est venue rendre hommage à Jean de Neyman, devant la maison où il a résidé à La Baule. Jean, résistant communiste âgé de 30 ans, professeur agrégé de physique, a été fusillé par les nazis le 2 septembre 1944 à Saint-Nazaire ; le dernier en France, « certainement le dernier de cette guerre en Europe » comme le rappel Gérard Denoyelle, membre du PCF et conseiller municipal, dans son allocution.